L'on pardonne tout quand la victime est le loup
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

L'on pardonne tout quand la victime est le loup
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Lun 7 Sep 2020 - 22:50
Dès ses premiers contrats, Tokoyami s’était déjà rendu coupable d’avidité et d’une certaine forme d’avarice directement liée à l’hédonisme qui guidait sa vie depuis ses premiers jours. Pour pouvoir profiter pleinement des plaisirs que pouvait lui offrir la vie, le chasseur se devait d’être avare. Ne rien partager pour accumuler le maximum de biens et maximiser la satisfaction qu’il pourrait en retirer. Dans la tête du borgne, qui n’avait déjà plus qu’un oeil à cette époque, tout n’était qu’individualisme. Et presque tout lui avait réussi jusqu’à présent, pourquoi prendre la peine de changer ses habitudes si elles s’avéraient aussi lucratives ? Après tout, chacun voit midi à sa porte…

Et cette histoire en était l’un des meilleurs exemples. Quelques années auparavant, Ojin avait pu décrocher le contrat placé sur la tête d’une révolutionnaire. Ce genre de cibles étaient ses favorites en raison de leur rareté. La plupart des criminels qu’il était chargé de capturer ou tuer n’étaient que de simples pirates, la révolution avait au moins le mérite de pondre des éléments plus palpitants à combattre ou traquer. S’il était hédoniste, le borgne appréciait justement le plaisir de chasser et le plaisir qu’il ressentait en capturant un criminel difficile était décuplé.

Plus encore, sa cible était une femme. Dans ce monde d’hommes, du moins du côté criminel, les femmes étaient bien rares ce qui ne faisait que renforcer une fois de plus l’intérêt qu’il portait au contrat. Manifestement, sa liste d’exactions était longue comme le bras et passait par la contrebande, l’avortement, détournement, escroqueries… et quelques autres délires inintéressants. Une femme audacieuse et forte donc. Le chasseur s’était même demandé à l’avance à quel point lui résisterait-elle. Le jeune homme savait déjà à cette époque à quel point les criminels recherchés pouvaient être hargneux et bornés. A vrai dire, il n’en avait pour ainsi dire croisé aucun ayant accepté la reddition. La plupart mourraient, le reste étaient capturés de force lorsque cela restait possible.

Rapidement, Ojin était parvenu à obtenir des informations sur la femme et à remonter sa piste jusqu’à Las Camp. Là-bas, l’homme s’était attelé à capturer un membre de la révolution -tous ses membres étant de toute manière considérés comme étant des criminels- et était parvenu à lui soutirer des informations capitales concernant la suite des plans de la femme. Celle-ci étant une bonne navigatrice, elle n’était ni plus ni moins qu’un élément de choix pour la révolution qui avait décidé de lui confier la navigation d’un navire rempli d’armes de contrebandes en direction d’une autre île, sans qu’il puisse en savoir plus. Peu importe. Ojin savait déjà tout le nécessaire et ce qu’il comptait faire de ces informations.

“ … “

Ainsi, après s’être débarrassé de son indic forcé, le jeune homme se débrouilla pour s’introduire à l’intérieur du navire et se cacher à la cale. Ne restait plus qu’à attendre qu’ils soient en mer pour la prendre la main dans le sac sans aucune possibilité de fuite. Ses potentiels alliés autour ne seraient que du menu fretin dont il comptait bien s’occuper.

Malheureusement… Ojin ne se doutait pas qu’un navire de la marine se dirigeait en ce moment même vers eux, menaçant alors de lui couper l’herbe sous le pied.
Melody

Soldat Révo

Melody

Localisation : Entre le marteau et l'enclume.
Métier : Navigatrice, complotiste.

Dorikis : 1820

Messages : 33
Date d'inscription : 06/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mar 8 Sep 2020 - 15:10


Un sentiment grisant d’utilité. Voilà ce que m’apportait ma nouvelle casaque. En plus de pratiquer le métier que j’aimais, j’étais en plus d’une cause plus noble que l’argent, moins égoïste que la boisson, et surtout plus constructive que tout le reste. J’étais enfin moi.  La vraie moi. Celle que j’avais toujours été dans le fond. Une rebelle avec un cœur tendre, une révolutionnaire dans sa façon de penser. Une femme sans aucun doute également. Et ce sera sûrement ce qui me perdre, cette petite pensée pour les autres, ce sentiment d’empathie, ce raisonnement illogique ; Celui qui me pousse à agir avec mes émotions, plus qu’avec ma jugeote.  Vous me direz de mettre de l’eau dans mon vin, je vous dirais que l’eau et le vin ne font pas bon ménage. Entière jusqu’au bout des ongles, je suis sans contrefaçon, ni compromis, une femme noire dans un monde d’homme blanc. Il a fallut se battre pour s’imposer, il a fallut s’escrimer pour réussir. Et pourtant, l’histoire qui nous intéresse démontrera qu’il y’a toujours une couille dans la pâté...      

Ciel gris, nuages noirs. Un éclair pourfend le ciel et viens lécher la surface de notre petite île recluse, rien de plus qu’un cailloux écorché en pleine mer.  Nu. Sans forces ni intérêts pour personne, il avait sû attirer l’attention des révolutionnaires. Nul doute que leur prime qualité est de trouver de la beauté, et de l’utilité, à tout ce qui peut servir la cause. Bien que moins bien situé géographiquement que la plupart des îles, elle avait la particularité d’être cachée des regards indiscrets, et son manque d’intérêt stratégique en faisant le parfait point de chute des soldats révolutionnaires.

Preuve qu’on lui faisait sacrément confiance en lui dévoilant sa position, il faut dire que sa motivation sans faille, sa détermination sans mesure, en faisait un élément précieux de la force révolutionnaire. Sa réputation la précédait : Elle avait détourné des navires pour nourrir les plus pauvres, mener des expéditions aux quatre coins du globe. Elle était la femme de la situation. Rien de plus, rien de moins. Et ils le savaient très bien, elle seule pouvait mener à bien la mission suicide qu’on leur avait refilé. La cellule révolutionnaire de Las Camp n’était ni la plus en vue, ni la plus intègre. Elle était cependant nourrit par un terreau fructueux, une vision délétère de la justice et un royaume en crise. Le terreau, c’était son histoire. Son passé. Sa vision délétère de la justice, la politique aberrante dont le peuple était victime. Son présent. Et sa crise ? Sûrement le futur que proposait les révolutionnaire.

Car tout changement commence par une chute, ou bien un coup dur. On ne change pas si tout vas bien, si l’on voit que la recette fonctionne. Non. On change par la force des choses.

Le ciel était bas quand il se mirent en route. Elle ne savait pas du tout dans quoi elle s’embarquait, ni les conséquences qu’aurait cette mission sur son futur. Elle ne savait rien du tout. Elle était une idiote au cœur pur, une idéaliste quoi, venant tout droit du royaume d’Utopia. Un doux euphémisme pour qui veut changer le monde.

Par définition, une utopie est inatteignable. Par définition donc, son royaume aurait dû rester caché, sans jamais être dévoilé au grand jour.                            

- Madame, il est l’heure, quels sont vos ordres ? Fit Basile, son aide navigateur. Personne ici ne savait vraiment conduire un bâtiment nautique, ils étaient tous désespéramment inexpérimenté, mais très remonté. Elle ferait avec se dit elle, soufflant avant de frapper sa main droite contre sa main gauche, gantées toute deux. Il faisait frisquet en cet saison, ou bien était-elle habituée à des températures plus clémentes.                                              
                                                                                         
Mélody était un être solaire et chaleureux, qui recherchait le soleil partout ou elle passait.

- On y va les loustiques, on sort la grande voile, on m’enlève cette foutue ancre, et on lève les amarres ! Qu’elle dit de plus en plus fort, d’un simple murmure qui s’était transformé en ordre de bataille, ou presque. Première destination, North, on va chercher notre cargaison dans un petit port isolé, alors soyez prudents et ouvrez l’oeil ! Qu’elle dit, ses dernières recommandations données, elle se plaça à l’arrière du navire, proche de la barre.

Tout l’art de naviguer consistait à savoir prévoir à l’avance la météo, les courants aériens et marins, bref, de ressentir plus que de voir.
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mar 8 Sep 2020 - 16:11

A peine étaient-ils repartis sur les flots qu’un navire se dévoila finalement à l’horizon. Son pavillon ne laissait aucun doute possible: il s’agissait bien de la marine. Qu’ils soient la par hasards ou que tout ait été calculé, toujours était-il que le navire se dirigeait droit vers eux. Les révolutionnaires étant des proies bien plus rares que les pirates, un chasseur ou un marine ne laisserait pas une telle prise lui filer entre les doigts… d’autant plus s’il s’agissait de Melody, qui était parvenue à se faire un nom.

S’il n’avait aucune visibilité depuis cette cave, dissimulé entre la cargaison, Ojin entendit bien vite l’agitation sur le pont. Le remue ménage, les passagers tapant du pied, même certaines bribes de conversation. “ La marine, la marine”... manifestement, cette agitation n’avait pas lieu pour rien. Et s’il ne s’agissait pas de divagations, Tokoyami était donc en passe de se faire couper l’herbe sous le pied.

“ … “

Qu’à cela ne tienne, le borgne n’aurait qu’à la capturer avant que le navire n’entre en confrontation. Au moins pouvait-il jouir de l’avantage de se trouver à bord au nez et à la barbe de tout le monde. Ainsi, attendant quelques dizaines de minutes de plus que tout le monde s’agite et que le navire s’approche afin de profiter de la cohue générée par le potentiel affrontement à venir, le chasseur de primes se hissa finalement sur le pont au milieu du chaos ambiant.

Ojin, vêtu d’un kimono violet et de son cache oeil, ne serait en temps normal sûrement pas passé inaperçu. Malheureusement pour eux, les conditions semblaient parfaitement réunies pour lui permettre d’atteindre la navigatrice et plus grosse prime à bord… Melody.

Approchant sereinement, le jeune homme accéléra sur les derniers mètres le séparant de la barre et sauta à une hauteur parfaitement surhumaine, atterrissant proche de la barre, triomphant. Son sourire énigmatique et l’air serein qu’il affichait tranchaient même radicalement avec l’agitation générale générée par l’abordage que préparait le navire adversaire.

“ Beau temps pour un abordage, n’est-ce pas mademoiselle ? “

Un sourire carnassier aux lèvres, le chasseur de primes dégaina sa lame pour la pointer vers la révolutionnaire. Aussi avide et impitoyable était-il, Ojin avait pris l’habitude de laisser une chance de reddition à toutes les personnes qu’il pourchassait. Surtout pour s’épargner des efforts inutiles, certes…

“ Puis-je exiger de vous une reddition ? Il me peinerait d’abîmer un si joli minois... “

Dit-il d’une voix suave teintée de cynisme.
Melody

Soldat Révo

Melody

Localisation : Entre le marteau et l'enclume.
Métier : Navigatrice, complotiste.

Dorikis : 1820

Messages : 33
Date d'inscription : 06/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mar 8 Sep 2020 - 23:37


La mer est un être indomptable que l'on peut rudement côtoyé sans jamais la comprendre, à la manière des êtres humains, l'apprivoisé pleinement était compliqué. Il fallait des trésors de savoir faire, des montagnes de doigté, et beaucoup d'expérience. Je m'étais abîmé dans la compréhension intime des courants marins, à tel point que je pouvais deviner la route à prendre simplement en flairant l'air. Du moins, c'est ce qui se murmurait à une époque sur moi, avant que je ne prenne le gris et deviennent une ombre discrète dans ce monde. J'avais beau être condamnée à la prison pour des crimes que l'on m'attribuait, tous plus mirobolants les uns que les autres, je restais néanmoins passé dans une autre dimension de la criminalité. Après tout, dans un monde de tyran, c'est celui qui reste dans le bon et droit chemin qui est étrange, pas vrais ?

Elle pesta trois fois contre le destin. Deux fois contre la marine. Et une dernière fois pour le plaisir de râler. Elle était furieuse. A l'image de la mer démontée un peu plus tôt sur le chemin, elle fulminait à gros eaux, comme une marmite qui débordait à cause d'un feu crépitant. Elle était cette flamme de passion qui animait la révolution, une petite mais pourtant si importante mains, qui venait donner le dernier coup de pouce à un mouvement vieillissant. Il fallait pas se le cacher, l'époque de Dragon était révolue, et le feu sacré n'animait presque plus certaines cellules des gris.

Il manquait cruellement de vigueur, d'audace et de jeunesse. Il manquait que les jeunes soient poussés vers le haut, plutôt que tirer vers le bas. En prouvait cette mission suicide dans lequel on avait entraîné un élément pourtant prometteurs des forces révolutionnaires.

Tout ça pour savoir qui avait trahit, trahissait, ou trahira. Tout ça pour connaître l'étendue de la fuite dans le bateau du front.

- P'tain, foutue condés ! On vire à bâbords toutes ! On va essayer de les contournés par la droite et de les prendre de vitesse... Fit-elle autant pour elle que Basile, qui l'écoutait religieusement, pantois, incapable de faire correctement son boulot. Non loin, la cloche d'alerte résonna, confirmant ce que tous pensaient déjà : Ils étaient dans une foutue panade.

C'est ce moment que choisit un jeune borgne, plutôt beau garçon, pour apparaître sur la scène, comme au théâtre, qui se déroulait alors lentement au yeux de Mélody. Les désastres ont cet avantage de permettre l’afflux d'adrénaline, et une sorte de temporalité secondaire se sustenta à la réalité visible de la jeune femme, lui permettant de réfléchir à toute vitesse, autant à ce que lui disait le chasseur de primes, qu'à la situation maritime de son petit bateau.

Ils n'étaient qu'un appât ? Pourtant ils transportaient de armes pour le partis, et des informations sensibles sur le mouvement. Peut être que finalement il fallait toujours sacrifier un petit bout de soi pour gagner une guerre, surtout que cela faisait des années qu'elle durait. On ne gagnait pas cent ans de bataille en restant propre et net. Il fallait forcément s'aliéner. Pourtant, elle ne pouvait croire à cela, et de cette foi, naissait un gigantesque brasier en elle. Non, elle ne se rendrait pas, et non elle ne ferait pas la "réédition" de son navire, comme le suggérait le petit bonhomme brun en face d'elle.

Elle se redressa de son mètre quatre vingt, ses épaules carrés s'activèrent pour sortir Skarn'n de son antre, un fourreau en cuir ouvragé, clinquant dans les airs et annonçant clairement ses intentions.

- Approche, si tu l'oses, et je te découpe, toi, comme tout les autres ! Dans ses yeux on pouvait lire la rage, et surtout le désir de changer la situation. A elle seule si elle le pouvait, elle retournerait toutes les institutions gouvernementales pourries et véreuses, pour instaurer un système plus propre, plus juste. Rendre sa liberté à des milliers, voir des millions d'esclaves, qu'ils soient assumés ou non.

Car c'était de l'esclavage que de vivre à la botte du Gouvernement mondial.
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mer 9 Sep 2020 - 1:01
Le jeune homme, déjà haut d’un mètre 85 à l’époque, fit rapidement tournoyer sa lame entre ses doigts. Celle-ci semblait bien plus rudimentaire, simplement faite d’une poignée d’acier et rangée dans un fourreau de bois. Nul besoin de faire dans la grandiloquence, sa qualité restait bien suffisante pour un combattant tel que lui. Et la jeune femme s’en rendrait bien vite compte.

“ Soit… “

Il approcha donc, comme proposé.

“ Je vais me prêter au jeu. “

Souriant vicieusement, le regard du jeune homme ne renvoyait rien d’autre qu’une pointe de sadisme s’opposant à la rage de son adversaire. Une femme plutôt grande d’ailleurs, sans doute serait-elle une adversaire intéressante… pour peu que son combat ne soit pas perturbé par la cohue environnante. Car en effet, le navire adverse commençait à tirer au fusil -le canon risquerait de faire couler la cargaison- sur les révolutionnaires qui répliquaient de leur côté.

“ … “

Mais alors qu’il allait porter son premier coup, un homme s’interposa en tentant de le prendre en traître, sans doute afin d’aider sa supérieure. Une tentative malheureusement inutile puisque le chasseur esquiva, transperçant le malheureux au niveau du bassin pour le laisser s’écrouler sur le pont, répandant peu à peu son sang sur celui-ci.

“ J’espère que notre combat sera un peu plus intéressant. “

Dit-il en l’enjambant pour faire face à Melody. Le jeune homme n’était pas mort, mais assurément hors combat et en mauvaise posture pour la suite… d’aucun auraient pu penser qu’il avait eu de la chance, en vérité, Ojin avait simplement décidé de l’épargner en lui infligeant une blessure non létale. Une tentative aussi audacieuse se devait d’être récompensée non ? Tokoyami ayant horreur des lâches, il ne pouvait décemment pas l’abattre comme s’il en était un.

Ainsi, le combat commença. Vif et souple, le borgne tenta de frapper la jeune femme à l’aide de son fourreau, ce qui n’était qu’une feinte, puisque le véritable coup suivit juste après, caché dans l’omnbre du premier. La révolutionnaire devant être ramenée vivante, sa lame visa alors la garde de son arme afin de la désarmer. Il n’était pas pour lui infliger quelques blessures mais autant essayer de la ménager.
Melody

Soldat Révo

Melody

Localisation : Entre le marteau et l'enclume.
Métier : Navigatrice, complotiste.

Dorikis : 1820

Messages : 33
Date d'inscription : 06/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mer 9 Sep 2020 - 11:13


La clameur de la bataille. Des bruits métalliques, comme si l'on bossait en usine, ou bien dans un restaurant bondé. Des cliquetis de partout, des balles qui sifflent, du sang qui se vide. J'ai toujours été à l'aise pour me battre, toujours. J'avais un futur dans tout ce qui touchait à la guerre, aux larmes et à la sueur des hommes, des vrais, qui me sous estimaient tous en règle générale. Jusqu'à ce que je fasse la démonstration de mon habilité, de ma force et de mon intellect. C'est toujours pareil avec vous, nulle jusqu'à preuve du contraire, je me dois de prouver que je suis pas une simple fille, avec un physique agréable et une conversation facile. Je dois mettre les points sur les i, les barres sur les t, et les points à la fin de mes phrases.

- Parce que tu penses que tout ça est un jeu !? Lâcha-t-elle en dégainant son Meito, gagné dans un duel contre un autochtone particulièrement grand, musculeux et impressionnant. Rien à voir avec ce chasseur de prime qui se gaussait d'elle ; Il allait bien voir et bien vite, qu'il ne fallait pas vendre la peau du révolutionnaire avant de lui avoir roulé dessus, et avoir constaté sa défaite cuisante. Il allait devoir redoubler d'effort s'il voulait atteindre la jeune femme, déjà Basile se mettait en route vers son ennemi juré, celui qui menaçait la "patronne" comme il aimait à l'appeler.

Cette diversion permit à Melody de faire virer la barre, toujours en surveillant que le navire prennent la bonne trajectoire par rapport à leur ennemis.

Le duel entre les deux prétendants, ne dura qu'un instant, un éclair gris, du sang qui se répands sur le pont, et voilà que Mélody voyait rouge. Elle fulmina, et inspira une grande goulée d'air, avant de crier à son adversaire : Si tu crois que j'suis une fille facile, tu t'mets le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Et j'vais te dire, t'as déjà plus qu'un seul des deux alors joue pas au plus malin ! Qu'elle dit, contrant la lame de son adversaire de son fourreau.

Attaquant du côté borgne de son adversaire, elle fit tournoyer sa lame une première fois. Autant tirer profit du moindre avantage stratégique, de la moindre faille que pouvait laisser paraître son ennemis. C'était ainsi que l'on s'assurait la victoire, c'était par cette volonté qu'elle était devenu un soldat de la révolution en moins d'un quart d'heure.

Quand Mélody voulait quelque chose, en règle générale, elle l'obtenait.

Simple alliance d'un peu de bon sens, de beaucoup de volonté, et d'un talent naturel pour la bagarre. Elle avait commencé avec un professeur, comme tout ceux de la caste supérieure à Utopia, avant de traîner ses guêtres sur le planchers des bars et des boui-boui qui sentaient bon la misère et les effusions de sang. Puis elle avait terminé sa formation accélérée auprès des agents de la révolution, qui lui avait apprit que sa nature même, était de se battre.

Alors le jeune homme n'avait qu'à bien se tenir, car chaque coup de sabre, était destiné à tué, à blesser, à oppresser. Chaque coup était un coup de butoir porté à la "justice", cette fameuse catin dont se payait la tête notre gouvernement.
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mer 9 Sep 2020 - 18:44
Ojin s’était une fois de plus amusé de la réaction de la jeune femme. Agressive, profondément sérieuse, comme beaucoup d’autres avant elle. Les airs cyniques du jeune homme avaient toujours décontenancé les cibles qu’il prenait en chasse, laissant penser que tout n’était qu’un jeux à ses yeux… ou plutôt son unique oeil, empli de malice et de perfidie. Imperturbable dans son sadisme et son vice, le chasseur arborait l’air d’un homme ayant tout prévu, tout vu, que rien ni personne ne pourrait surprendre et encore moins déstabiliser.

Ainsi, il ne répondit pas à la question rhétorique de la jeune femme, préférant admirer son sabre. Lui n’était armé que d’un banal katana guère prestigieux ni reluisant, dans la bonne marge de ce qui se faisait sur l’ensemble des blues en somme. Se fier à son arme plutôt qu’à la main qui la manie serait de toute manière une grossière erreur de débutant… et ces derniers n’avaient pas leur place sur ce pont.

“ Belle arme. Serait-ce un meito ? “

Sa question resta néanmoins en flottement, le pauvre bougre ayant décidé de s’interposer à ce moment. Chose qui ne semblait pas tellement affecter sa patronne outre mesure, celle-ci s’irritant davantage du comportement du chasseur que de ce qu’il venait de faire. Manifestement, à bien regarder, la révolutionnaire était le portrait typique de la femme forte et indépendante s’étant élevée dans un monde d’hommes. La manière dont elle se plaçait sur la défensive en disait long.

“ Le numero de la femme forte hein… “

Son coup fut paré par la jeune femme de la même manière qu’il aimait le faire: à l’aide de son fourreau. Immédiatement, celle-ci contre attaqua de son côté borgne comme la plupart des adversaires qu’il avait eu auparavant. Comme si son oeil aveugle était son talon d’achille ou une zone plus facile à toucher sous peine qu’il ne pouvait voir… grossière erreur.

Esquivant d’un mouvement de tête rapide, Tokoyami alla saisir le poignet de la femme tout en lui portant un coup d’estoc à l’épaule, projetant de paralyser son bras fort afin de l’empêcher de manier son arme correctement. Après tout, le borgne était habitué aux combats ou il ne pouvait tuer, devant alors trouver différents statagèmes pour se contenter de vaincre sans mise à mort. Quand bien même tuer restait bien plus simple.

“ Tu croyais vraiment que je n’aurais pas pu compenser ce handicap au fil du temps ? “

Après tout, Ojin avait toujours été un génie du combat. Imprévisible, vif d’esprit, le jeune homme avait appris très vite à la dure. Personne ne lui avait jamais fait suivre de cours ou de tests, tout s’était joué à la sueur de son front et au prix de sa propre vie. Ainsi, la perte de son oeil fut rapidement comblée par son adresse et son talent à l’adaptation. Car Ojin ne se battait pas pour le gouvernement ou la marine. Cette justice, le jeune homme la salissait autant que les criminels… tout en se trouvant du bon côté de la loi.
Melody

Soldat Révo

Melody

Localisation : Entre le marteau et l'enclume.
Métier : Navigatrice, complotiste.

Dorikis : 1820

Messages : 33
Date d'inscription : 06/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mer 9 Sep 2020 - 20:20

Ma situation était complexe. Je faisais face au choix cornélien de ne penser qu'à moi et mon combat, ou bien de me concentrer également sur la course du navire et notre possible échappatoire. C'était plus compliqué que ce qu'on pouvait croire. Il fallait à la fois l'emporter sur un adversaire difficile, et sans doute plus fort que moi -en tout les cas mieux préparé c'était sûr, tout en s'assurant de pouvoir se sortir de la mouise. C'était comme regarder à droite et à gauche en même temps. Impossible, ou presque ...

Et pourtant.


L'homme était vif et puissant, il avait en tout les cas de la ressource à faire prévaloir. Elle admira quelques instant ce mouvement fluide qu'il décocha pour venir immobiliser son bras droit. Cependant, ce n'était pas comme si elle était née de la dernière pluie. Elle avait également subit beaucoup d'épreuves de la vie avant de se retrouver là. Elle avait écumé les bars, écumé les batailles, et les coups bas de la vie, comme des hommes. S'opposa une nouvelle fois son fourreau, tenu de la main gauche, entre le sabre et son épaule. Elle gonfla ses poumons en accompagnant le mouvement qui repoussa son adversaire.

Pour une femme, elle avait de la poigne, Mélody. Il faut dire que manier une barre demande beaucoup de forces de base. Et l'on utilise sans cesse ses bras, alors ses muscles supérieur étaient particulièrement développé. A tel point qu'elle passait pour une femme carrée, alors qu'elle avait une taille fine. Le travail transforme le corps, tout comme la force de l'habitude.

L'habitude de se battre, elle l'avait elle aussi au plus profond des tripes, comme les trois quart des êtres humains.

- Entre voir et croire, un monde existe, mon jeune 'ami'. Fit-elle en chargeant sur lui, le sabre pointé vers le bas derrière elle, suivant son sillage comme un animal de compagnie meurtrier. L'éclat de soleil se refléta sur sa lame quand elle mit de la force dans un nouveau coup, qui fut contrer habilement par son adversaire. Soit chic et laisse moi tranquille deux minutes. Termina-t-elle par dire, reculant de quelques pas pour attraper la barre et la tordre violemment dans le sens inverse ou ils allaient depuis lors.

Elle continuait à espérer une solution à son casse tête. Comment se débarrasser d'un navire de marine et d'un chasseur de prime ?

Cela fit faire un soubresaut au navire, déstabilisant tout ceux qui s'y trouvaient. Elle en profita pour s'appuyer sur le bastingage et charger une nouvelle fois son adversaire, cherchant à l'immobiliser en visant les jambes.
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Mer 9 Sep 2020 - 22:12
Aussi serein semblait-il être, Ojin jouait une course contre la montre tout aussi intense et risquée que son adversaire. Devoir la neutraliser sans la tuer avant que le bateau de la marine n’accoste n’était pas chose aisée, surtout que ces derniers continuaient de tirer tout en se rapprochant, Melody n’étant plus à la barre. Constatant cela du coin de son unique oeil, le jeune homme donna un grand coup dans la barre, faisant alors lentement dévier le navire afin de lui faire prendre une autre direction et compliquer la vie des assaillants. Un geste certainement inexpliqué et étrange aux yeux des révolutionnaires présents à bord… mais le borgne ne pouvait décemment pas laisser sa proie aux mains du gouvernement. Du moins, pas sans avoir encaissé sa prime avant…

Ainsi, son coup fut une nouvelle fois bloqué par la belle. Quoi que l’on en dise, il fallait bien lui reconnaître une certaine force, même pour un homme. Un humain lambda ne serait certainement pas en mesure de parer les meilleurs coups de Tokoyami, ce qui laissait donc penser que sa proie faisait partie de ces personnes surhumaines… ce qui justifiait sa prime après tout.

Mais lui aussi était doté d’une poigne remarquable. Sa musculature était aisément discernable sous le kimono qu’il portait, laissant d’ailleurs apparaître une partie de son torse et donc de ses pectoraux. S’il privilégiait la mobilité et souplesse, l’obligeant donc à garder une silhouette relativement élancée, rien ne l’empêchait d’être doté d’une impressionnante musculature.

“ … “

Mais alors qu’il s’apprêtait à contre attaquer, la jeune femme vit volte face en ignorant totalement sa présence pour s’emparer de la barre en deux temps trois mouvements sous l’oeil circonspect du chasseur. Serait-elle donc en train de le sous-estimer ? Lui qui pensait avoir affaire à une femme vivant pleinement l’action en s’engageant corps et âme en combat… peut-être l’avait-il un peu trop sous estimée.

Soudain, le navire se mit à tanguer. Si la plupart de ses passagers furent déstabilisés, le borgne se contenta de trouver appui en plantant sa lame dans le pont alors même que son adversaire revenait à la charge après avoir pris une formidable poussée contre le bastingage. Et si la réaction la plus attendue du chasseur aurait sans doute été d’esquiver ou parer… celui-ci resta immobile, laissant la lame de la jeune femme passer au travers de sa cuisse pour ressortir de l’autre côté dans une gerbe de sang. La lame avait évité l’os, passant principalement dans le gras et le muscle, mais la blessure restait relativement importante. Pourtant… l’homme restait imperturbable, ne perdant pas ce sourire perfide qu’il affichait depuis le début de leur combat.

“ Intéressant… c’est bien ce que je pensais. “

Cette femme était spéciale. Mais il ne lui laissa pas le temps de réaliser ce qui venait d’arriver et abattit son katana en direction de son bras, tentant de le trancher ou de l’entailler profondément dans le meilleur des cas, tout en la prenant en cisaille de son fourreau qui vint frapper de l’autre côté en direction de sa nuque. Un véritable étau, donc.
Melody

Soldat Révo

Melody

Localisation : Entre le marteau et l'enclume.
Métier : Navigatrice, complotiste.

Dorikis : 1820

Messages : 33
Date d'inscription : 06/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Jeu 10 Sep 2020 - 16:09
Elle tailla dans le gigot comme un cuisto' affirmé qui sait comment découper une viande, sans abîmer l'os ni aucune autre partie de celle-ci. Elle sentit avec satisfaction sa lame s'enfoncer au niveau du genoux, pour ressortir du côté de la cuisse, faisant éclater quelques vaisseaux sanguins et quelques chaires inutiles à leur propriétaire.

Et pourtant ce ne fut pas suffisant à éteindre les vélléités guerrière de son hôte du jour, un hôte indésirable et squatteur qui n'avait rien à faire sur son bâtiment.

Melody aimait que les choses roulent, que tout aille bien et que les missions soient rondement menés. Habituée des missions civiles, ou l'on se touche les miches et ou tout va bien, elle goûtait pour la première fois les contrariété de la vie de soldat ; C'était souvent lorsque l'on était proche de vaincre que se profilait au loin le goût amer de la défaite, par un retournement de situation peu commun. Il suffisait de voir ce qu'il lui était arrivé aujourd'hui. Elle qui devait simplement conduire le navire jusqu'à la berge suivante, se retrouvait en plein combat, dans une situation fort peu jouasse, bataillant pour son avenir, sa vie et ses abattis.

Du moins, c'était ce qu'elle pensait, naïve et innocente comme tous les nouveaux nés dans cette sorte de guerre tiédasse que ce menait les deux partis politiques de notre monde.

Elle ferait l'expérience d'épreuves qui allaient tout changer. Autant sa vision de l'être humain, que celle du monde qui l'entourait. Et plutôt qu'être détruite par ce qui allait suivre, elle en deviendrait plus forte, plus volontaire, et plus passionnée que jamais par le droit populaire. La Vox Populi comme disait les anciens, quand la parole des hommes comptait encore un peu.

Il n'y avait qu'à voir la ruse dont faisait preuve le chasseur, pour mieux attirer sa proie dans ses filets, elle était vieille comme le monde, mais un guerrier digne de ce nom ne se laisserait jamais toucher dans le but de frapper ensuite. Il aurait paré, fait une esquive, ou que sais-je encore. Mais sûr de sa victoire, conscient des renforts qui arrivaient, et qui pouvaient gâcher ses plans, il se laissait aller à des coups bas.

Elle para le premier coup, celui armé et qui visait son bras de sa lame argenté, qui cliqueta contre celle de son adversaire, la fissurant sur sa bonne largeur. Cependant, trop absorbée par le premier coup, ou bien consciente que gagner ne voulait pas dire vaincre, et que les marines arrivaient ... Elle se prit le retour de bâton en plein dans la nuque.

- Argh ! Elle se roula au sol et essaya de se dégager le plus vite possible du combat, voyant trente six chandelles au moins, par chacun des trous de ses yeux. Son crâne lui faisait mal, c'était comme s'il lui brûlait de l'intérieur ?

La question du traumatisme crânien était posé, mais elle fit contre fortune bon coeur, et roula au loins, toute proche de la barre qu'elle maniait depuis plusieurs jours déjà.

- Putain d'hyène, t'es un beau salaud toi ! J'sens que je vais pas m'en sortir comme ça mais bon ... Et dès lors elle cria au secours. Comme une fille affolée qui demande son papa, ou les jupons de sa mère. quelques révolutionnaires semblèrent alors faire attention à la délicate affaire qui lui était posé, et vinrent à son secours en moins de trois secondes.

Il fallait bien que quelqu'un le conduise, ce navire ! Elle bifurqua la barre, doucement cette fois, tandis que les courants marins les entraînaient vers une côté acerbe et acérée, qui semblait vouloir déchiqueter tout les navires passant dans ses eaux.
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Jeu 10 Sep 2020 - 16:41
Son coup fit mouche. Pas le plus dévastateur des deux, mais ce fut bien suffisant pour la mettre hors d’état de nuire pour un petit moment. La femme s’écroula sous la force dévastatrice du borgne temporairement éclopé, qui de son côté ne semblait pas souffrir outre mesure de sa blessure. Profitant de cet instant de répit, celui-ci déchira une partie de son kimono pour le nouer autour de sa plaie et s’en faire un garrot ainsi qu’un pansement stoppant l’afflux de sang. Si la blessure se devrait d’être soignée à l’avenir, le jeune homme pouvait bien s’en passer le temps de ce combat qui n’avait fait que trop durer.

“ Crie. Je t’en prie. Tu ne fais que t’essouffler. “

Dit-il en se délectant de ses appels à l’aide, souriant davantage alors que ses subordonnés s’élançaient à sa rencontre. Quelle ironie. Cette femme devait bien s’être rendue compte de sa force, et envoyait donc ses hommes à l’abattoir comme simple diversion.

“ Quelle vilaine patronne vous avez la. Elle n’hésite donc pas à vous sacrifier ? “

Parant le premier coup de sa lame fendue, le borgne coinça la seconde dans son propre fourreau à l’aide d’un mouvement extrêmement précis, désarmant ainsi l’un d’eux. Sa lame, elle, tourna pour trancher la gorge du plus proche. S’il avait épargné Basile, l’heure n’était plus à la pitié et ses adversaires eurent tôt fait de tomber comme des mouches.

Ainsi, après s’en être débarrassé à l’aide de diverses passes d’armes, le jeune homme lança de toutes ses forces la lame d’un d’eux vers Melody pour tenter de lui pulvériser la jambe droite. Mais la sauvagerie de ses assauts ne s’en contenta pas, Tokoyami s’approchant rapidement grâce à l’impulsion de son pied valide, visant non pas la femme… mais la barre, qu’il fendit en deux, explosant plusieurs copeaux de bois ça et la. Pas de barre, pas de navire. A moins qu’elle ait décidé d’encaisser le coup à sa place ? Ainsi, Tokoyami lui imposait un dilemme intéressant… dont il se délectait d’avance.

“ Tu vas finir par fatiguer. “

Dit-il, provocateur. S’il appréciait les combats, Ojin se serait contenté d’une reddition. Tout ceci n’était que le fruit de la résistance de Melody.
Melody

Soldat Révo

Melody

Localisation : Entre le marteau et l'enclume.
Métier : Navigatrice, complotiste.

Dorikis : 1820

Messages : 33
Date d'inscription : 06/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Jeu 10 Sep 2020 - 23:38
Et le temps qu'elle vit trente six chandelles, des étoiles naviguant devant ses yeux, Ojin en profita pour abattre ses hommes, fissa. De là à dire que la révolution était peuplée de mauviette, il n'y avait qu'un pas à faire que la jeune dame aurait bien fait volontiers ; Si on lui en avait laissé le temps. Il fonça droit sur elle, comme s'il était le genre de chasseur à tête chercheuse qui, une fois qu'il avait réussit à cibler son adversaire, ne le lâchait pas d'un poil.

Marquée à la culotte elle fut surprise des déplacements de l'homme, tout comme de ses initiatives.

Si elle pouvait depuis le début prévoir l'homme qu'il était en comptant sur un comportement contant, elle ne le pouvait plus dès lors qu'il changea ses habitudes pour trucider ses hommes. Décidément il avait plus d'un as dans la manche, plus d'une corde à son arc, celui là. C'était rudement embêtant pour la jeune donzelle, qui si elle brillait par un fort esprit combatif, ne brillait pas par sa supériorité martiale. C'était bien son jour tiens, que de se faire battre par un illustre inconnu qu'on avait pas invité à sa table, et qui, comme tout bon squatteur qui se respectait, n'avait aucun sens de la politesse.

- J'suis increvable, si tu savais, c'pas toi qui va commencer à m’essouffler avec tes mouvements de ballerines et tes intentions de vieille girouette. Un coup j'tue pas, un coup j'tue. Décide toi mon gars, t'es du bon ou du mauvais côté de la barrière ? Un peu de passion, un de conviction que diable ! Qu'elle dit, très remontée contre l'autre mais aussi contre elle même.

Elle aurait dû le voir venir celui-là. C'est vrais que lui n'avait qu'à attendre sagement l'arrivé des renforts, tandis que ce navire au loin, flou et pourtant si proche, semblait être une épée de damoclès au dessus de ses frêles épaules.

Ce fut le bruit des planches d'abordage qui la réveillèrent. Ils étaient si proches que ça ? EN tout les cas, ils n'allaient pas se rendre sans résistance. C'était eux contre le reste du monde, et que le reste du monde prenne garde, car ils avaient les crocs.

- PAS DE REEDITION ! TOUS A VOS POSTES DE COMBAT! lls ne nous auront pas vivants
! Cria-t-elle par dessus la cohue de l'abordage et la débandade dont faisait preuve ses hommes. Des homelts plutôt. Pas un ne semblait tenir la route.

Ce fut ce moment là que choisit Ojin pour se rappeler à son bon souvenir, d'un coup de sabre qu'elle evitât de justesse.

- Je ne t'oublie pas, jeune homme, je suis à toi dans une seconde ! Dit-elle en sautant par dessus la cabine de pilotage, et atterrissant au milieu de ses hommes, sembla faire rempart de son corps contre la marine fraîchement débarquée.
Tokoyami Ojin

Chasseur Acharné

Tokoyami Ojin

Localisation : West blue
Métier : Chasseur de primes

Dorikis : 3370

Messages : 120
Date d'inscription : 05/09/2020

L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup — Ven 11 Sep 2020 - 2:21
Personne n’avait jamais échappé à Tokoyami. Doté d’un sens de la traque hors pair, le chasseur était capable de suivre des traces datant de plusieurs jours. De sentir l’odeur d’une personne avec précision. Sans parler de l’investigation concernant les éventuels témoins ou amis de la cible, le jeune homme finissait toujours par tomber dessus. Ce n’était donc pas une femme située à quelques mètres à peine de lui qui parviendrait à lui échapper à priori, surtout en ayant une si belle somme sur la tête.

Le comportement de la femme l’interloquait d’ailleurs. Celle-ci semblait presque prendre tout cela à la légère, prenant le massacre de ses hommes d’une manière bien désinvolte. Décidément, elle l’intéressait de plus en plus… dommage que sa tête soit mise à prix. Sans doute se seraient-ils bien entendus, Ojin appréciant les femmes de caractère mais surtout imprévisibles.

“ La constance est le meilleur moyen de se faire attraper. Ça te servira, au cas ou tu t’en sortes. “

Dit-il, souriant. Girouette ? Ojin préférait dire imprévisible. Et cette habitude avait manifestement payé puisqu’il s’était introduit à bord d’un navire sans que personne ne puisse le remarquer. Sans parler d’autres tours qu’il pouvait potentiellement toujours avoir dans son sac…

“ Enfin, après avoir été capturée bien sûr. “

Tokoyami ne voudrait pas avoir l’air d'insinuer qu’elle avait une chance de s’en sortir contre lui. Surtout pas. Et son prochain coup eu tôt fait de le lui rappeler bien qu’elle parvint à l’esquiver de nouveau pour s’éloigner encore. Une vraie fuyarde, ce qui aurait tendance à consterner le borgne si ce n’était pas un aveu indirect de sa supériorité sur elle. Manifestement, cette femme savait être en danger en croisant le fer avec lui. Et si elle voulait user de tactiques fourbes… ainsi soit-il.

“ … “

S’éclipsant parmi la foule créée par l’affrontement entre révolutionnaires et marins, le jeune homme tourna et vira plusieurs fois afin d’être totalement perdu de vue par la jeune femme. Une fois ceci fait, celui-ci s’approcha du cordage d’un des mâts et, calculant à peu près la position de sa cible, trancha vivement l’un d’eux afin de faire s’écraser une poulie sur sa position. Pas de quoi la tuer, mais sûrement assez pour l’assommer en provoquant un bon gros traumatisme au passage. Pas de quartier, à chacun ses méthodes. D’autant plus avec les fuyards, Ojin détestant les lâches.
Contenu sponsorisé





L'on pardonne tout quand la victime est le loup Empty
Re: L'on pardonne tout quand la victime est le loup —
L'on pardonne tout quand la victime est le loup
Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Chroniques & Communications :: Flashbacks & Communications :: Flashbacks-
Sauter vers: