I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Dolyne
• PRÉNOM : Gwenn
• GENRE : Femme
• ÂGE : 24 ans
• RACE : Humaine cornue
• METIER : Mercenaire/Soldat
• FRUIT DU DEMON : Fruit du Dinosaure, version Pachycéphalosaure (131)
• CAMP : Chasseuse de Primes
• AUTRE CAPACITE :Ce sera tout pour le moment
• AVATAR : Judgement (Helltaker)

II. LES DESCRIPTIONS.

Autrefois, Gwenn aurait pu terminer plusieurs missions sans se soucier de qui pouvait être son adversaire, juste pour accomplir sa mission afin de protéger son royaume, comme tout bon soldat. Depuis qu’elle en est présumée morte, et surtout qu’elle comprend que ce sacrifice va pour son pays, et qu’elle l’accepte comme un dernier devoir, elle a découvert l’importance de savoir communiquer dans un monde comme celui-ci, afin de former des alliances, voire même de combattre d’autres personnes. Enfermée dans une simple idée d’ennemis et d’alliés, son passage dans le mercenariat lui a permis de comprendre que chacun avait un combat, mais que celui qui le réalisait avait intérêt à ne pas avoir Gwenn Dolyne sur son chemin, car il risquait de le perdre automatiquement. Car la chasseuse de primes n’a aucune pitié pour quiconque, mais ne porte plus de haine contre quiconque. Tous les boulots comptent, et s’il faut se salir les mains, elle le fera.

La jeune femme évite surtout les contrats qui pourraient la mettre dans l’embarras, surtout par rapport à la Marine, ou bien s’il doit être fait discrètement. Ne voulant pas se prendre une prime sur la tête, et donc des personnes qui pourraient la chasser, elle cherche à frapper un grand coup sur le monde de la piraterie, et à suivre l’ordre en cours. Car Gwenn n’a pas réellement de camp, et choisira celui qui paiera le mieux par rapport à ses besoins du moment, mais aussi du cœur. Protéger des royaumes, c’est ce qu’elle sait faire de mieux, et prendra en majorité ces missions, tout en restant sur ses gardes quant aux paiements, qui n’arrivent pas forcément à destination. Mais elle n’est qu’une simple chasseuse de primes, ceci lui permet seulement d’être recrutée, mais pas forcément d’être payée, la plupart du temps, le rappeler fonctionne simplement, et souvent, Gwenn ne laisse pas passer ce genre d’arnaque. Finissant soit les mains vides, soit payée, mais très rarement emprisonnée, ou à devoir fuir. Ce n’est pas par la force qu’elle essaie de passer, ni même par un accès de colère avec des menaces, mais simplement en parlant franchement.

En termes d’amitié, celles-ci ne se forment pas réellement. Par son métier, elle sait que des alliés peuvent devenir des ennemis, et a pris pour habitude de se fier à quelqu’un, mais de toujours garder un œil sur lui. Montrer une fausse confiance permettait aussi de retarder l’échéance, tout comme intimider et laisser une première impression terrifiante. Quelqu’un qui a peur de sa cible pourrait la laisser partir. Mais l’amitié, tout ce genre de chose à l’eau de rose, c’est quelque chose qu’elle ne réserve qu’à trois personnes, qu’elle essaie de retrouver. Et pour ce faire, elle aurait pu rejoindre la Marine, cependant, les choix qu’elle a fait ont été réalisés avec ce qui lui avait été offert, et sa formation de mercenaire lui a permis de comprendre que tous les moyens étaient bons pour voyager et rechercher ses amis, même si cela faisait plusieurs années qu’elle n’avait plus entendu parler d’eux, et ne savait même plus comment les reconnaître s’ils avaient réellement changé.

En terme de goûts, Gwenn aime la viande grillée, ainsi que les sucreries, avec un penchant addictif pour le chocolat et la crème pâtissière. Son plat préféré est le chili con carne, qu’elle trouve délicieux, sa boisson préférée est le Bloody Mary, bien épicé lui aussi. Son animal préféré est le Lion, pour son côté majestueux et puissant, et son rêve et de former une organisation avec ses trois seuls amis, ouverte au monde afin de former des mercenaires, tout comme les recruter. Et s’il en existe une, l’intégrer afin d’y obtenir du pouvoir, même si l’avoir directement, c’est plus enrichissant dans tous les domaines.

Du haut de son mètre quatre-vingt, Gwenn est aussi impressionnante de par sa musculature. Elle en est fière et n’a pas honte de frapper fort. Sûre d’elle, sa démarche est plutôt rapide et toute en force, et son style de combat et tout aussi agressif, et très agile. La jeune femme possède un sourire carnassier, tout comme un regard assez menaçant pour quiconque ne la connait pas, ou simplement se trouve contre elle en combat, où elle arbore un style plutôt de corps à corps qui agit non pas sur un style de combat, mais plutôt un instinct pour ce dernier. Ses yeux sont argentés, pénétrants, mais ont comme une flamme vive en eux, mélangée avec de la folie en pleine excitation, allant de pair avec ses  longs cheveux tout aussi argentés, souvent coiffés en une queue de cheval afin d’éviter tout désagrément lors d’un combat. A côté de ces couleurs, se marie son teint mat, ainsi que deux cornes, chacune sur les côtés de son crâne. Sombres, elles comportent trois pointes et sont très solides, pouvant aller à transpercer un corps humain s’il n’est pas protégé par quoi que ce soit.

En termes de vêtements, Gwenn aime beaucoup les vêtements qui lui permettent de bouger comme elle le veut, souvent elle ira avec un short court, un soutien-gorge renforcé et une veste ouverte, montrant sa fierté abdominale, mais surtout lui permettant de ne pas se sentir serrer dans d’autres types de vêtements comme ceux qu’elle possédait lorsqu’elle était à l’armée, où elle ne sentait pas son amour pour l’action aussi fortement que maintenant. Au niveau de son short, Gwenn y porte une ceinture, où elle y accroche des chaînes afin de capturer ses cibles. En-dessous, des collants maintenus, mais aussi protégés dans le même temps que ses jambes, par des sangles. Encore plus bas, des bottes en fer, allant très bien avec ses protège-poignets, auxquels elle y a ajouté une matraque pour chaque main, ainsi que des griffes sur le bout de chaque doigt, s’alliant à ses pattes lorsqu’elle se transforme en dinosaure. Sur sa manche gauche, elle porte un brassard rouge sur lequel il est écrit vingt en chiffres romains, non pas en reconnaissance de quelque chose, mais parce qu’elle est la vingtième personne à avoir quitté l’équipe de Karnak’h sans que ce ne soit par la mort.

A présent, nous allons présenter plutôt le style de combat légèrement évoqué plus haut. Comme dit, il est plutôt sauvage et mélange la matraque et les coups de poings et de pieds. Les griffes sont pratiques mais souvent utilisées en cas de désarmement, ou simplement pour plus de surprise. Souvent, les personnes ne se défendent pas d’une personne qui essaie de saisir, cette arme réalise beaucoup de dégâts lorsque la personne oublie son existence. La stratégie est souvent de foncer dans le tas et de faire le boulot. La violence, la vitesse et la ténacité font de Gwenn un adversaire dangereux si elle parvient à réduire la distance assez rapidement. Ses coups de tête sont dévastateurs, même sous forme humaine.

En parlant de forme, parlons de la forme hybride, puisque tout le monde connaît le Pachycéphalosaure, mais surtout parce que développer un animal au crâne solide à l’avant, portant des pics à l’arrière du crâne, se rapportant à des cornes, ainsi qu’une certaine manie à foncer dans les gens, le crâne en avant, il n’y avait pas grand-chose à en sortir. Cependant, dans sa forme hybride, les cornes de Gwenn partent vers l’arrière, son visage s’allonge sans réellement changer de couleur, et ses jambes grandissent pour laisser apparaître deux pattes impressionnantes constituées de cinq doigts encore. La surface de son crâne devient encore plus épaisse, et ses jambes plus puissantes. Des écailles apparaissent partout sur son corps et ses yeux deviennent jaunes, reptiliens. Sous cette forme, la chasseuse de primes atteint les trois mètres, dominant son adversaire par la force, mais perdant beaucoup en agilité et en vitesse d’exécution.

III. L'HISTOIRE.

D’autant qu’elle puisse s’en souvenir, Gwenn a toujours eu une famille de soldats, de chair à canon, et la famille s’en sortait plutôt bien vu toutes les guerres civiles qui en découlait avec l’avancée de la révolution dans ce pays. Sa famille se constituait de neuf individus, et déjà huit étaient tombés au combat, ne laissant la place qu’à elle, et une capacité incroyable de survie. Par cet honneur que lui offrait la vie, Gwenn voulait satisfaire ses souverains, qui étaient certes durs, mais juste. On lui disait qu’ils cachaient des choses, comme ils faisaient tuer des civils qui n’avaient fait que les critiquer, ou simplement des personnes parce qu’elles avaient des idéaux politiques différents, mais  pour chacun des deux cas, il y avait une explication rationnelle : Il s’agissait de mensonges, et la fin justifie les moyens. Eviter un coup d’état était quelque chose de réellement important, et tout faire pour l’éviter était quelque chose de normal. Les soldats endoctrinés n’avaient qu’une consigne : trouver des coupables, des révolutionnaires infiltrés, et montrer l’exemple à quiconque voudrait détruire ce beau pays.

Gwenn connaissait tout ça, ce genre d’action, elle les réalisait, et elle venait terminer tout ça auprès de ses camarades autour d’un bon verre à la taverne du coin. Hashiro aimait bien draguer lors de ce genre de soirée, assez lourdement, toutes les filles dans le bar, et s’en sortait souvent avec plus de bleus qu’autre chose. Après, il ne faisait quasiment jamais rien sur le terrain, mais les bleus qu’il récoltait lui permettait de faire croire à sa femme qu’il avait été sur le front et s’était battu contre des révolutionnaires, ou plus rarement, des pirates qui avaient compris la situation et y ajoutaient un peu plus de chaos. Les missions qu’il racontaient étaient réelles, mais pas vraiment impressionnantes. Qui pourrait se soucier de jeunes soldats qui ne faisaient qu’un boulot idiot ? Tout le monde était remplaçable, c’était ce que disait Ork, le plus vieux de la bande, et ses cicatrices témoignaient de toutes les batailles qu’il avait livrées, tout comme son bras en moins. Il était le sage de la bande, même s’il n’avait plus toute sa tête. Il avait même avoué qu’il dormait avec un lance-boulet sur son oreiller, et que même s’il dormait moins bien, au moins il avait de quoi répondre en cas d’attaque surprise chez lui. Le vieux soldat avait des anecdotes très intéressantes sur toutes les situations, et souvent elles se réalisaient devant les yeux de tous. Grand maître à penser, Ork restait dans un coin de la taverne, choppe sur la table, à surveiller tout ce qu’il pouvait s’y passer.

Daniel, lui, était encore en train de bricoler quelque chose de son côté. Lui, c’était quelqu’un avec des rêves, des vrais. Suivre des souverains c’était bien, mais lui voulait faire partie de la Marine, du Gouvernement mondial, un rêve beaucoup plus haut, même si son profil maigrichon et non musclé ne lui valaient que des moqueries lorsqu’il essayait de persuader les autres de son propre rêve, contrairement à ceux qui en avaient et qui les chantaient, la plupart des soldats ici en avaient vu trop pour s’imaginer réaliser autre chose. Et d’ailleurs, si la guerre se terminait, et que la révolution tombait, beaucoup de personnes ici ne sauraient pas comment réagir.

Les années passèrent, et beaucoup de personnes tombèrent, seules quatre personnes survécurent et furent appelés : les quatre phénoménaux, un titre donné par Gwenn alors qu’elle était complètement ivre, et tout le monde l’avait adopté en se moquant de tout ça, et maintenant, il était impossible de leur retirer ce nom de la tête. Parce que les Quatre Phénoménaux étaient les soldats les plus étranges du groupe, et surtout les moins hésitants au monde. Gwenn était une machine à tuer des révolutionnaires. Femme, Homme, Vieillard, Vieillarde, Enfants, Adolescent, Adolescente, quiconque était dit révolutionnaire allait mourir, et la situation était la même pour Hashiro, Ork et Daniel. Si Gwenn préférait le travail rapide, Hashiro aimait la torture, Ork rapportait toujours un souvenir pour sa femme, et semblait être sexuellement instable, et Daniel, malgré sa volonté de rentré aux recherches du gouvernement mondial, adorait réaliser quelques expériences sous l’excuse des interrogatoire. Il en ressortait souvent avec les bras rouges, un sourire au visage, et quelques informations. Et les Quatre Phénoménaux auraient pu continuer ainsi si la discorde n’avait pas commencé au sein de l’armée, infiltrée par la révolution, et dont les coupables, connus, reconnus et aimés dans l’armée, furent abattus de sang-froid par les Quatre Phénoménaux.

Au départ, le groupe de soldat était bien intégré aux autres, même le bar était de plus en plus désert. Hashiro avait de plus en plus de mal à cacher à sa femme qu’il ne faisait pas grand-chose lors des combats, car les filles n’étaient plus là pour le frapper. Ork passait maintenant pour un vieillard idiot, à raconter des histoires qui se réalisaient, mais faisaient beaucoup trop froid dans le dos. Daniel, lui, était perçu comme un fou qui espionnait la vie de chacun, et certains se disaient même qu’il pouvait avoir placé un explosif dans chacun d’entre eux afin d’aider la révolution. Pour Gwenn, c’était vraiment bizarre qu’elle soit aussi froide en combat, mais aussi vive lorsqu’il s’agissait de fêter. Certains se disaient même qu’elle ne travaillait pas pour se faire plaisir, mais y était forcée. Une rumeur circula rapidement qu’ils étaient beaucoup trop étranges et unis pour être de véritables soldats, la rumeur devint paranoïa, et cette paranoïa vint au général, qui n’hésita pas un seul instant, et donna l’ordre de vérifier ces informations, quitte à les perdre.

Ce fut un homme au nom d’Etienne qui eut une idée qui plut à tout le monde : une mission suicide. Un colis avait été intercepté par une bande de pirates, et il fallait le récupérer. Avec discrétion. Une mission parfaite pour un groupe restreint de personnes, auquel il ajouta une personne de confiance afin de les surveiller. Un tireur d’élite chargé de les abattre en cas de trahison. Lui allait se mettre sur un toit tandis que les autres allaient devoir affronter les pirates sur leur navire avant qu’ils ne partent. Une mission assez courante pour les unités de récupération, par pour celle de nettoyage. Et personne ne trouvait d’autre plan que de tuer tout le monde afin de récupérer le colis. Ork allait s’occuper du plan, Hashiro attirer l’attention pendant que les créations de Daniel, et l’efficacité de Gwenn faisaient le boulot de récupération, et d’éradication avec Ork.

Sur le navire, Damy Bones, le capitaine des Nuts Pirates, des gens qui en ont, était heureux, il venait de tomber sur une pépite, et hésitait entre le vendre, et l’utiliser. Pour le moment, il l’observait simplement dans son saladier. Il savait qu’il y avait un livre qui était dédié à cet objet, et s’il l’avait, il pourrait comprendre les pouvoirs qu’il pouvait donner, il ne voulait pas se presser et se retrouver avec quelque chose de trop peu convaincant qui l’empêcherait seulement de nager, et pas autre chose. Ses hommes avaient fait du bon boulot à intercepter ce fruit qui circulait chez les révolutionnaires, volés à la barbe et au nez de ces derniers, en plus d’un soldat qui avait pu voir son contenu, mais bon, ils allaient bientôt partir de toute manière, juste le temps de monter les derniers caissons de vivres, et ils allaient pouvoir montrer au monde ce dont ils étaient capables ! Plus personne n’allait les traiter de rongeurs ! Mais comme des personnes qui s’imposent ! Être craint et respecté ! Tel était l’ambition simple de Damy Bones !

Les cinq soldats étaient vers le navire, habillés en civils afin d’éviter toute panique, selon Ork, qui portait son canon dans son dos, preuve qu’il prenait cette mission très au sérieux. La mission étant de récupérer le colis, ils se retrouvèrent abasourdis lorsque quatre navires portant le même blason furent dévoilés. Le tireur d’élite en profita pour quitter le groupe et s’installer en hauteur, tandis qu’une nouvelle procédure était en train de se mettre en place afin de récupérer le colis. Chacun allait devoir réaliser sa mission en solitaire, et chacun allait affronter plusieurs adversaires en même temps. Ce n’était pas un problème pour deux d’entre eux, mais Daniel et Hoshiro n’étaient pas habitués à réellement se battre aussi longtemps. Cependant, une mission était une mission, et il fallait faire avec. Gwenn remarqua les personnes en train de monter les caisses de nourriture, et se permit rapidement d’intégrer le navire en aidant à en porter une, se mettant du côté le plus loin afin d’y cacher son visage. Du coin de l’œil, elle vit le bourreau des cœurs essayer de marchander pour monter, comme s’il voulait intégrer l’équipage, Daniel s’était fait passer pour un marchand qui vendait des produits révolutionnaires, ce qui fit grincer des dents tous les membres du groupe, et qu’il voulait monter pour voir s’il pouvait trouver des personnes dignes d’intérêt. Ork, lui, attendait que chacun ait réalisé sa manœuvre avant de foncer tête baissée, et de frapper le premier adversaire avec son canon, et de débuter une attaque des plus impressionnantes, puis Il tira dans les airs, signal de se mettre en action. Tout le monde partit en même-temps, Hoshiro planta une dague dans la carotide de celui qui était en train de lui poser des questions, Daniel, lui, une seringue dans le bras de celui qui semblait être intéressé par ses produits, et Gwenn, qui avait à présent déposé la caisse, brisa la nuque de celui qui l’avait aidée, et qui était en train de s’essuyer le front. La réaction de ceux qui avaient des noix fut très rapide, et très coordonnée. Gwenn fut surprise de les voir se battre aussi bien, pour des pirates. Souvent, les personnes qui étaient vues comme révolutionnaires étaient de simples civils qui avaient décidés de lever les armes. Là, ils étaient organisés et prenaient position. Un véritable combat, autrement que lors des entraînement ou en cas de rares occasions. Plus qu’un devoir à réaliser, la jeune femme sentit une pointe de plaisir monter en elle. Elle se jeta au sol lorsque tout le monde tira et faucha les trois personnes proches d’elle, en saisit un pour le lancer derrière elle, gênant la plupart des autres combattants. Elle écrasa la mâchoire du second, la brisant au passage, puis s’intéressa au troisième, qui s’était déjà relevé, mais la soldate saisit l’épée du cadavre, et la fit tourner avec plus ou moins d’assurance. La formation de soldat lui permettait de pouvoir s’en servir, mais pas aussi bien qu’elle ne l’aurait voulu. Les pirates réagirent comme un seul homme et foncèrent sur l’ennemi commun, qui avança pour se glisser hors du cercle qu’ils avaient formé avant qu’il ne soit trop tard, et taillada le dos d’un nouvel adversaire avant de se prendre un coup de poing au visage qui la força à reculer. Des noms d’oiseaux fusèrent alors qu’un troisième cadavre gisait sur le navire. S’ils étaient l’équipage des glands, les quatre Phénoménaux allaient être des brise-noix. Et Gwenn frappa simplement d’un coup de pied dans l’entrejambe de quelqu’un qui s’était mis à parler pour ses compagnons, avant de lui mettre une droite qui le mit au sol, permettant à deux personnes de la saisir au niveau des bras et la plaquer contre le mat du navire. Bloquée, la soldate se prit trois coups de poings rapides et puissants avant de tourner les épaules, et prendre appui  pour frapper son opposant au niveau du sternum, puis elle profita de l’élan de l’atterrissage pour forcer sur son côté gauche et envoyer l’homme qui la maintenait dans un caisson de viande. Ne laissant que la dernière personne, qui sentit le coup de boule, et il s’évanouit.

Gwenn était étourdie après ce coup, et se prit immédiatement le revers de la médaille, un marteau en forme de gland lui brisa le bras qu’elle mit en opposition, mais pas avec la rigueur nécessaire. Elle répondit par un coup d’estoc, avant de tomber au sol à cause des vagues. Derrière les autres pirates, elle vit l’île s’éloigner et comprit qu’il était maintenant trop tard pour hésiter. La guerrière força le passage et ouvrit la porte du navire menant à une cabine où se trouvait plusieurs journaux, mais pas le colis qui était espéré. Même pas simplement l’emballage dans lequel il était. Par le hublot, elle put voir que les autres navires avaient aussi quitté le port, et que personne ne semblait s’en être échappé. De panique, elle chercha dans la poche intérieure de sa veste afin d’y sortir un petit escargophone, et prévenir tout le monde, et prendre des informations. Silence radio pour trois d’entre eux. Juste la quatrième qui était beaucoup plus froide et tranchante dans les propos qu’elle venait de donner. Soupçonnés d’être de mèche avec la révolution, ils étaient à présent considérés comme morts pour le pays et n’allaient pas pouvoir revenir sur l’île, sous peine d’exécution. La communication se termina sur les cris des pirates qui avaient réussis à forcer la porte, à Gwenn qui en faisait de même pour que la communication revienne, comprenant bien vite que son boulot venait de se terminer des plus brusquement, et attendait maintenant la mort la cueillir. Cependant, celle-ci avait d’autres plans pour elle avant de venir la chercher. Un coup la fit perdre le fil de ses pensées confuses, et elle perdit connaissance.

Le réveil fut compliqué, avec un mal de crâne immense, et un bras qui était en miettes, et la tête à l’envers. Les pirates n’étaient pas vraiment commodes avec les manières d’interroger les gens, mais ils savaient quand-même faire, à la frapper pour la faire parler, voire s’il n’y avait personne. Tout ce qu’ils purent en conclure était qu’elle était beaucoup trop désespérée pour offrir quoi que ce soit. Elle comprit que son équipe était encore en vie, parce qu’ils étaient aussi en train d’être interrogés, puis les quatre navires se séparèrent et voyagèrent au loin. Chez les pirates, il y avait deux camps qui se battaient sur l’avenir de ces types qui avaient tué des leurs : les envoyer couler, ou encore les déposer sur l’île suivante avant de se barrer, parce qu’ils n’étaient pas aussi cruels que ça. Le camp qui l’emporta fut le second, mais avec consigne de séparer le groupe avant de se retrouver devant l’entrée de Grand Line. D’ici là, ils iraient voguer sur de nouvelles mers, et ce fruit allait leur apporter la victoire.

L’île où se retrouva Gwenn était montagneuse, pleine de petits villages parsemés sur le flanc des falaises. Mal en point, elle dut forcer la chance afin de se faire remarquer, et se faire sauver par une bande de transporteurs de pierre sur le chemin du retour. Pendant plusieurs jours, elle fut logée,  nourrie et soignée par un jeune couple, qui avait imaginé une chute, version que Gwenn affirma avec la plus grande des convictions. La chute était beaucoup plus simple à accepter que la réalité, et elle n’était pas forcément fausse, parce que moralement, la jeune femme tombait de haut. Elle se proposa donc d’aider à la collecte des pierres avec son bras valide, histoire de reprendre du service, et ne plus se lamenter sur son sort. La famille Dolyne était une lignée de soldats, si son Royaume n’avait plus besoin d’elle, il devait y en avoir qui risquaient d’être en danger ! Ainsi, elle continua de travailler, profitant de l’instant pour s’entraîner avec les pierres et renforcer sa musculature. Elle avait manqué une mission parce qu’elle n’était pas assez forte, il s’agissait maintenant de reprendre des forces, et d’attendre le prochain navire qui arriverait.

Avec le temps qui passait, Gwenn fut habituée aux évènements qui pouvaient se dérouler sur l’île. Les montagnes étaient infestées de brigands, qui recherchaient tout simplement le meilleur endroit pour former des embuscades. Après la premier combat contre eux, où Gwenn massacra ses adversaires avec un bras invalide, le couple décida non pas d’avoir peur d’elle, mais de l’engager pour autre chose que la collecte de pierre : garde du corps. Un métier simple, mais qui demandait aussi beaucoup plus de vigilance qu’un simple soldat envoyé sur le front. Les embuscades étaient nombreuses, mais ses discussions, et les conseils d’Ork l’aidaient énormément à pouvoir s’en sortir. A côté, la Marine venait de temps-en-temps en escale, pas assez souvent aux souvenirs de Gwenn qui n’avait vu que deux navires passer, et espérait sur un nouveau coup de chance pour qu’il vienne, car la Marine, c’était ce qui pouvait lui permettre de continuer son travail, mais surtout, peut-être y retrouver sa bande.

Les jours passèrent sans qu’un navire aux voiles blanches et bleues n’apparaissent. Les pirates n’y faisaient pas de grabuge, les habitations étant trop étendues et l’économie trop peu importante. Souvent, ils y faisaient escale sur un village situé sur une des seules plaines au Sud, y prenaient quelques vivres et repartaient sans jamais revenir. Les travaux et les entraînements continuant, Gwenn put constater qu’elle était plus forte qu’auparavant, mais aussi que sa guérison était terminée, mais il n’y avait toujours pas de navire. Il fallut attendre deux mois avant que quelqu’un ne daigne apparaître. Il n’était pas un marin, ni même un pirate. Il s’agissait d’un simple vieillard qui trainait avec ses hommes à la recherche de quelques bandits à capturer, histoire de récupérer un peu d’argent sur leurs primes. Sur leur route, ils croisèrent la route du couple, en pleine lutte avec quelques filous qui avaient décidé de les attaquer. Ils virent par la suite une troisième personne qui écrasait ses adversaires sans la moindre pitié. Piqué dans sa curiosité, le vieillard laissa le combat se réaliser, avant de s’approcher du couple, et de la combattante, qui restait encore méfiante, malgré les applaudissements et le sourire de l’homme. Il la complimenta et proposa de le rejoindre afin de devenir une chasseuse de primes, une mercenaire guidée par l’argent, lui permettant de voyager dans le monde, mais aussi d’amasser autant d’or qu’elle le voudrait, si elle s’améliorait encore et encore. Mais le moment n’étant pas à la discussion, il lui donna rendez-vous au village au pied de la montagne afin de pouvoir lui expliquer plus précisément son métier. Et le détour fut prit après le dépôt des pierres dans l’entrepôt qui lui était dédié, avant qu’elle ne soit taillée afin de créer des habitations, ou des terrains plus praticables que ceux à présent.

Le vieillard lui expliqua le mercenariat, le fait d’être payé pour rejoindre une armée, ou réaliser certaines missions dangereuses, les entraînements et encore le partage entre les différents membres de l’équipe, équitable et sans concession, tant que le travail avait été réalisé pour chacun. Après concertation avec le couple, et des adieux réalisés dans le respect, Gwenn partit avec une nouvelle bande afin de rejoindre des combats des plus intéressants, ou simplement capturer des Criminels primés, souvent des pirates. Pour elle, il s’agissait d’un moyen de retrouver les trois autres membres des Quatre Phénoménaux. Mais aussi les Nuts Pirates, qui avaient continué leur périple sur Grand Line, mais la bande n’était pas prête à y aller, jugeant le voyage trop dangereux pour le moment, préférant rester dans South Blue pour le moment. Cependant, alors que la guerrière pensait être tombée sur une bande qu’elle allait pouvoir impressionner, elle se retrouva rapidement l’une des plus faibles au combat, mais surtout à la maîtrise d’arme. Chacun s’était spécialisé dans un domaine, et l’écrasait à chaque fois. De plus, ceux contre qui elle avait le moins de difficultés, et contre qui elle pouvait perdre, étaient spécialisés dans des domaines qui n’étaient pas ceux du combat. Mais leur chef, qui se présentait sous le nom de Karnak’h le Boursier, avait vu un potentiel elle, et ne relâchait pas la cadence de travail qu’il mettait à chacun. Il fallait suivre afin de ne pas se faire écraser en pleine mission. Gwenn était épuisée après chaque entraînement, et se demandait comment elle faisait pour continuer à suivre le rythme qui lui était imposé. Le réveil était brutal, et le sommeil était court. Même à l’armée elle n’avait jamais vu de chose aussi rigoureuse, mais ceci expliquait aussi pourquoi le groupe était si petit. Elle apprit aussi à ne pas toujours tuer, parce que certaines cibles donnaient plus d’argent lorsqu’elles respiraient encore. On l’entraîna à la torture, mais aussi à la communication, chose beaucoup trop peu présente pour quelqu’un qui doit pouvoir marchander avec des personnes plus impressionnantes qu’elle. Le chef de la bande voulait que tout le monde puisse s’en sortir, par la suite, même en solitaire, créant un contrat lui permettant de toucher un certain pourcentage sur les primes de la part de ceux qu’il avait formé. De fermée et orgueilleuse, Gwenn changea au fil des années de formation. De plus, les missions variaient énormément, mais elle ne trouvait toujours pas d’information sur Ork, Daniel ou Hashiro. S’ils avaient voulu la retrouver, ils pouvaient laisser un indice, mais rien sur les îles où elle partait n’indiquait quoi que ce soit. Pendant ces voyages, elle captura, tua, pilla, simula des suicides, inventa des plans d’attaques, mais surtout, s’améliora en combat, surtout dans le domaine du corps à corps. Préférant le corps à corps, elle avait opté pour des poings américains, et se plaisait à écraser ses adversaires, et à leur parler, faire la conversation. Le fait de travailler avec plusieurs types de personnes, même avec des révolutionnaires, qu’elle haïssait par le passé de par leur retour et des problèmes qu’ils causaient, mais qu’elle comprenait que chacun avait une motivation, elle aimait en savoir plus sur les personnes, même si elle n’avait rien contre eux. Elle en oublia les Nuts Pirates, qui passèrent d’importants à l’oubli. Puis le monde changea.

Les guerres étaient partout, et la bande, qui faisait son parcours de chemin, fut amenée à réaliser du mercenariat aux côtés d’autres mercenaires plus réputés. La bande était minuscule par rapport aux cadors qui les entouraient. Personne ne les remarquaient, et surtout, le combat n’était pas présent qu’ici, et le monde s’en retrouva bousculé. Pour ce combat, Gwenn ne comprit rien du tout, car rapidement, elle s’évanouit sans comprendre ce qu’il s’était passé, et lorsqu’elle s’était relevée, tout n’était que ruine. La guerrière ne savait même pas si elle avait gagné ou non, si son groupe avait survécu ou non, et d’autres questions lui venaient en tête. Cependant, beaucoup de navires avaient coulés, celui où elle se trouvait ne l’était pas, mais de ce qu’elle se souvenait, c’était qu’elle n’était pas sur le même que celui de Karnak’h. Sonnée, elle s’était mise contre le mat brisé, en attente d’un simple geste extérieur. Elle n’était pas le seule en vie ici, mais plus personne ne savait qui se battait contre qui. Les combats s’étaient terminés dans l’horreur, et elle ne savait même pas ce qu’il s’était passé. Certains parlaient tous seuls, d’autres semblaient errer sans but sur le pont, tandis qu’un autre cherchait partout, paniqué, car il avait perdu quelque chose d’important. Blessée, Gwenn se leva en s’aidant de ses bras pour se maintenir en équilibre, puis partit directement en direction des vivres. Si la situation était aussi désespérée, elle allait devoir gérer les provisions, qui étaient un peu étalées partout. Elle fit donc de son mieux pour ramasser celles encore en bon état et les ranger, puis se servit avant de revenir à sa place, et manger sans penser à quoi que ce soit. C’était pas forcément super bon, mais au moins ça lui permettait de se prouver qu’elle était encore en vie. Cependant, elle voulait savoir ce qu’il s’était passé. Elle ne se souvenait de rien, juste d’un choc, puis plus rien. Quelqu’un l’avait frappée ? Quelque chose ? La douleur à l’arrière de son crâne semblait lui indiquer que son crâne aurait pu éclater à l’impact, et qu’elle aurait pu mourir sans entraînement. Cependant, il existait ici-bas des personnes à la puissance des plus impressionnantes. Finissant son fruit et donc son repas, elle vit quelqu’un venir vers chacun pour prendre leur nom et leur métier. Il s’agissait d’un homme à l’âge mûr fortement bâti. Une balafre sur son visage indiquait qu’il n’avait pas fait long feu lui non plus, mais maintenant que tout le monde était enfermé sur ce navire, il valait mieux s’entraider plutôt que de s’entretuer, et il l’avait bien compris.

Bautista était un simple pirate, non primé mais avec de grosses ambitions. Il avait pensé impressionner un potentiel recruteur afin de rentrer dans son équipage, cependant, il ne s’était pas attendu à un tel déferlement de puissance. Lorsque Gwenn put reprendre des forces, elle commença à beaucoup discuter avec lui, afin de se répartir les tâches avec les membres encore valides, pendant que les blessés étaient tous confinés dans la même pièce, et le manque de matériel médical, en plus de nourriture se fit sentir. Plusieurs personnes moururent pendant le voyage, et il fallut éteindre les débuts d’une mutinerie avant de trouver une île, qui se présentait sous le nom de Minion. Si Bautista avait été plutôt calme pendant ce genre de discours, Gwenn aimait plutôt motiver, car elle avait ce côté guerrier qui permettait aux autres de la suivre, et la puissance de le faire aussi, car elle s’en était doutée, les personnes qui avaient provoqué cette horreur étaient déjà partis. Alors comment ce navire avait-il fait pour ne pas couler ? C’était parce que tout le monde s’était replié après avoir perdu trop d’unités. A y voir de plus près, elle n’avait pas vraiment vérifié si d’autres navires avaient survécu. Peut-être son groupe avait réussi à s’en sortir. Karnak’h n’était pas du genre à mourir aussi facilement. Il devait avoir trouvé un moyen de s’échapper sur le bon wagon. D’ailleurs, c’est en ouvrant un tonneau d’alcool qu’elle le vit, caché à l’intérieur, comme si rien ne s’était passé. Il sauta directement à la gorge de son élève, puis, la reconnaissant, retint son geste pour prendre des nouvelles. Le combat ne s’était pas réellement passé comme prévu. Les deux équipages pirates s’étaient entretués dans une bataille sanglante. Les navires ne s’étaient pas enfuis, tous étaient partis sous l’eau. Karnak’h avait réussi à balancer ses hommes par-dessus bord et les avait suivis lorsque le navire sur lequel ils étaient s’était fait assez canarder pour prendre l’eau, et ils avaient tout vu depuis l’eau. La mer était rouge du sang coulé, et noir du charbon utilisé. Chaque capitaine n’avait pas voulu abandonner un trésor qu’ils désiraient plus que tout, et s’étaient entretués. Chacun a eu la même idée que l’autre, ils ont saboté leur navire avant de mourir, entraînant avec eux leurs membres les plus proches, mettant ainsi bêtement fin à deux familles de pirates. Quel trésor pouvait amener deux personnes à se battre aussi fortement ?

La réponse fut des plus simples pour Karnak’h, un fruit du démon, une légende remontant des temps les plus anciens, donnant à son possesseur un pouvoir unique et surhumain, ayant comme contrepartie d’empêcher la personne de savoir nager, et de couler comme une brique dans la mer. Ces fruits ne sont qu’une rumeur sur les Blues, et certains n’y croyaient même pas. Alors se battre pour des fariboles, c’était peut-être quelque chose d’encore plus stupide. Des fruits, il y en a plein de toute manière, et ne pas savoir nager, ce n’est pas forcément quelque chose de bien utile. Karnak’h lui répondit par la négative, au contraire, s’imaginer avec un corps aussi solide que le diamant, ou encore pouvoir contrôler le feu, l’amener sur les navires adverses, ou se transformer en une créature assoiffée de sang. Beaucoup seraient prêts à sacrifier quelque chose qui est mortel dans le monde de la mer, à cause des Monstres Marins, pour gagner un pouvoir exceptionnel. Gwenn, si elle voulait quelque chose de puissant, avoua qu’elle aurait bien voulu plus de stamina, à pouvoir se battre éternellement, mais surtout pour survivre aux entraînements qu’elle subissait. Elle vit le vieil homme ouvrir d’autres tonneaux, et de chacun d’entre eux, deux personnes en sortirent, en train de manger de la nourriture qu’ils avaient piqué en douce. Rassurée de la survie de tous, la mercenaire comprit que, puisqu’il s’agissait d’une période de pause, et qu’ils se trouvaient maintenant sur une île, les entraînements allaient continuer, le temps de réparer le navire. Ces entraînement suscitèrent l’intérêt de beaucoup, qui n’avaient jamais autant travaillé, puis ceci se transforma en compétition pour tout le monde. Les combats permettaient à chacun de retrouver ses marques, d’oublier l’horreur des jours précédents, de se remettre en forme. L’équipage fit bien attention à préserver de la nourriture sur ce terrain plutôt froid et hostile, tout en pêchant. Dix personnes furent ligotées pour avoir tenté de voler le navire, et dix étaient des criminels avec des primes. Puis le navire fut terminé, et chacun y monta pour un voyage où ils allaient se déposer les uns après les autres. Certains voulaient rester unis, parce qu’ils aimaient bien l’ambiance. Et plus elle y pensait, plus Gwenn avait envie de partir. Ne pas aller sur Grand Line était pour elle une erreur, et même si elle savait à présent qu’elle était loin de pouvoir y aller, elle savait qu’avec Karnak’h, elle n’y irait jamais. En parlant de force, quelque chose était impressionnant au niveau de son front, parce qu’elle frappait beaucoup plus fort qu’avant, elle avait presque tué quelqu’un sans le savoir, juste en donnant un coup bien concentré. Le coup qu’elle avait reçu l’avait rendue plus forte ? Sa force sur ses autres membres n’avait pas tellement augmenté, ce qui était encore plus étrange.

Après plusieurs jours de navigation, Gwenn se sentit plus grand, percutant la porte de la sortie de sa cabine, la défonçant au passage. Le bruit attira l’attention de beaucoup de personnes, comme Karnak’h, et celui qui cherchait quelque chose lorsqu’elle s’était réveillée juste après la bataille, et qui poussa alors un cri de désespoir. Le vieux, lui, se mit à rire à gorge déployée, le fruit du démon, il existait bel et bien, et elle l’avait mangé ! Quand ? Personne ne le savait. Comment ? Elle avait rangé les fruits qui étaient tombés lors de la bataille dans un même caisson, il devait s’y trouver. Par contre personne ne savait ce que pouvait faire la créature hybride en laquelle elle s’était transformée, puis animale, puis hybride, puis humaine, puis animale. Gwenn n’arrivait pas à maîtriser ses transformations, et lorsqu’elle voulait redevenir humaine, son corps se métamorphosait trois fois avant de reprendre une forme hybride ou animale. Elle était donc une sorte de gros lézard au crâne solide, c’était pratique ! Mais la solidité n’allait pas jusqu’aux cornes de la guerrière, qui avaient gardé leur propre résistance. Au moins, plus besoin de bélier, vu qu’elle était là, mais il fallait voir ce que tout ça faisait d’autre. Et cet incident la força à rester, s’entraîner sur la maîtrise de son nouveau pouvoir, mais elle l’aimait bien. Elle aurait préféré quelque chose allant plus avec son style de combat au corps à corps, où elle avait abandonné les poings américains pour des gants en fer sur le dos de la main, avec des griffes d’acier, et sur chaque côté extérieur au niveau du poignet, une matraque. Le lion aurait été mieux quoi. Pourquoi pas avec le lapin et des coups de dents immenses !

Plusieurs mois se passèrent, où Gwenn n’attendit pas pour prévenir de ses ambitions plus grandes à présent que celles du groupe de mercenaire, et donc de la volonté de celle-ci à faire carrière en solitaire, en tant que mercenaire aussi, mais aussi plutôt en tant que chasseuse de primes plutôt. Elle avait appris beaucoup de choses à ses côtés, comme le fait de discuter, mais aussi de se donner en combat. L’amour qu’elle vouait pour ses derniers avec ce côté plus sauvage qu’elle n’avait jamais connu en étant soldat, seulement sur ce navire qui l’avait séparée de son groupe. Peut-être était-ce le destin qui l’avait menée en dehors de son pays ? Elle jugea que c’était le cas et saisit un petit navire pour commencer ses débuts en navigation, toute seule, avec l’impossibilité de nager, et ne s’en rendit compte qu’en pleine tempête, où elle s’attacha au navire pour ne pas passer par-dessus-bord. Les informations étaient tellement neuves qu’elle avait oublié ce détail, et se mit à batailler contre la mer, avant d’être amenée à bon port, surprenant sa propre personne à savoir lire une boussole, garder un cap, et surtout ne pas passer par-dessus bord. Mais un navire plus gros lui permettrait de pouvoir naviguer plus calmement. Toujours pour une ou deux personnes, mais pas de risque de se faire submerger à n’importe quel moment. Elle y croisa sa première capture de prime. Un bandit des chemins dont la prime était pas grosse, mais qui allait lui permettre de commencer à économiser. Le combat fut plutôt simple pour celle qui s’attendait à beaucoup plus difficile, et comprit que maintenant, elle pouvait s’attaquer à plus gros, et tenta tout simplement de prendre un cador de North Blue. Il se trouvait en ce moment à Spider Miles, et l’idée de les attaquer était quelque chose de réellement idéal pour celle qui s’en sentait capable. Cinq hommes de mains d’une puissance colossale, mais aussi lui-même très puissant, il s’agissait d’un grand nom, assez grand pour permettre de payer le navire qu’elle désirait, mais encore une fois, la marche fut trop grande.

Gwenn n’affronta même pas le dit Capitaine, mais les lieutenants en les éloignant de leur chef, et le combat fut des plus compliqués, le Fruit du Démon faisant son travail pour en surprendre deux, puis en combattre un avec une certaine égalité, jusqu’à la surprise du coup de boule. Personne ne s’attendait à subir autant de dégât d’un choc de front contre front ! Les deux derniers, eux, étaient beaucoup plus méfiants. Si elle avait pu les battre parce que personne ne la connaissait, ils semblaient avoir compris qu’en prenant leurs distances et en jouant sur leurs supériorité numériques, ils pouvaient la faire flancher. Mais pour chaque coup qu’ils donnaient, la chasseuse de primes répondait avec hargne, et donnait un coup de poing, ou de matraque pour bloquer et contrer. Au final, les deux s’effondrèrent, et simplement Gwenn ne pouvait plus rien faire. Toute seule, elle n’avait plus la force d’affronter le Capitaine, qui devait sûrement être en route, alors plutôt que de chercher à l’affronter, elle partit se cacher, mais ce coup lui permit d’être quelqu’un d’un peu plus connu. Pouvoir tenir tête à autant de personne, et avec une tête aussi solide, Les Cornes d’Aciers, comme les gens l’appelaient, commençait à se faire connaître.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.