Quand le destin t'en veut

Quand le destin t'en veut — Jeu 10 Sep 2020 - 15:17

Une journée de plus passée à profiter des petits plaisirs de l’île, oisif. Si Las camp n’était pas la plus charmante des îles de West blue, sa grande muraille donnant une impression de confinement général, l’hédoniste qu’était Tokoyami pouvait trouver son bonheur quel qu’en fût le lieu. Cette journée là, son dévolu s’était jeté sur un salon de massage ou de petites femmes légères comme des plumes montaient sur leurs clients à pieds joints. Un concept d’apparence incongru qui avait finalement séduit le chasseur, le jeune homme s’étant même payé un rallongement de séance.

Ensuite, l’hédoniste au kimono s’était adonné à la dégustation de succulents mets dans une pâtisserie spécialisée manifestement dotée d’un grand savoir faire. Chaque gâteau ingurgité ne lui faisait pas regretter son prix, si bien que le jeune homme en ressortit sans doute plus lourd qu’en arrivant. Si d’aucun auraient pu critiquer ce laisser aller total, le Tokoyami estimait bien mériter son repos au vu de la difficulté du métier de chasseur de primes.

“ Hum… “

Ainsi termina t-il proche d’un grand baraquement manifestement grouillant d’activité. Plusieurs soldats, manifestement ivres, s’adonnaient à divers jeux de cartes tandis que d’autres échangeaient banalités enjouées ou disputes endiablées. Mais alors qu’il passa son chemin paisiblement, le borgne croisa la route d’un charmeur de serpents itinérants. Un homme à la peau mate portant un couvre chef bien étrange qu’il ne saurait reconnaître, jouait d’un instrument tout aussi particulier devant une bonne dizaine de serpents envoûtés par la mélodie. Circonspect, le chasseur s’arrêta alors pour pouvoir assister à ce spectacle incongru.

Le show dura quelques minutes sans encombres. Mais s’il semblait s’en sortir merveilleusement bien, le charmeur joua une fausse note en voyant s’approcher une jeune femme. Qu’elle en soit la cause ou qu’il s’agisse d’un simple hasard, toujours était-il que les serpents se mirent à s’agiter soudainement, désormais incontrôlables.

“ Aaaarh ! Pas encore ! “

Gémit le charmeur qui pris ses jambes à son coup sans demander son reste, laissant sur place un Tokoyami hébété en incompréhension devant la situation. La jeune femme, elle, ne semblait pas être en meilleure posture puisque les reptiles commençaient à l’encercler tout comme lui. En somme, les deux individus se retrouvaient dans une belle panade...

Re: Quand le destin t'en veut — Lun 14 Sep 2020 - 19:57

Dans le ciel, cela faisait déjà plusieurs heures que le soleil avait entamé sa course descendante, celui-ci semblant commencer à se noyer dans la veste étendue bleue de l'horizon. La nuit tombait, signifiant la fin de la journée pour la demoiselle et surtout, la fin de sa quiétude pour cette journée de repos... Un jour de tranquillité loin de son père et à lui désobéir comme à chaque fois. Elle lui avait mentit après tout, alors forcément qu'elle n'allait pas rester sagement à Las Camp pour le reste de ses jours. Elle avait d'autre ambition, plus grandes, plus larges. Elle voulait partir, voir le monde et ce même si cela impliquait de côtoyer des étrangers, mais au fond, la recrue savait parfaitement que cela ne pourrait que lui être bénéfique. Elle étouffait ici, comme un oiseau en cage et les livres sur la navigation qu'elle lisait en cachette de son paternel était bien loin de lui suffire maintenant. Car plus elle grandissait, plus elle se sentait comme un oiseau en cage... Les ailes brisés, son père lui interdisant de rêver.

CLAP

Anya referme le livre qu'elle vient de finir de livre, encore une oeuvre de la chatte voleuse qu'elle a terminé de lire. Un de plus et pourtant, malgré l'amas de connaissance qu'elle a maintenant grâce à toute ses lectures ne lui servent encore à rien. Un jour... Oui elle se l'est promis. Un jour, quand elle sera prête, elle partira... mais ce jour semblait traîné à venir, car un de plus venait de s'écouler.

Son regard porté sur l'horizon, elle ne peut s'empêcher de déprimer légèrement alors qu'elle doit encore une fois quitté son perchoir et rentrer chez elle. L'ennui... Elle compte encore quelque seconde dans sa tête avant de ramasser son livre et de se redresser sur ses pieds. Elle voudrait crier, libérer sa frustration, mais elle ne peut pas. Prisonnière.

La descente commence, vers son enfer. Les escaliers sont long et correct, mais chacun de ses pas est lourd. Elle n'est réellement pas désireuse de rentrer cher elle. Elle veut perdre du temps, faisant un détour pour se rendre à la bibliothèque et pouvoir rendre ce livre pour être certaine que son père ne tombe pas dessus par mégarde...

Un détour qu'elle aurait mieux fait d'éviter...

La mélodie d'une flûte. Les brouhahas de miliciens qu'elle connait plus ou moins, des amis à son père, mais heureusement pour elle, son père n'est pas du genre à se prêter à ce genre de beuverie. Il est trop sérieux, trop soucieux de toujours pouvoir la protéger.

La mélodie s'arrête et l'homme part en courant avant qu'elle ne réalise la présence des serpents... Un frisson lui parcours l'échine alors qu'elle remarque enfin les bestioles rampantes près d'elle... Elle aurait réellement du être plus attentive, faire plus attention à son environnement et surtout à l'horizon de la mélodie...

Anya se crispe sur son livre, le visage blême. Pourquoi est-ce qu'il fallait que cela lui arrive à elle ? Alors même qu'elle ne porte pas son sabre... Bien que son sabre aurait eu été aussi efficace qu'un cure-dent à cet instant... Elle est tétanisée... Immobile, elle n'ose plus bouger... Elle pourrait se mettre en boule et fermer les yeux, telle une enfant, mais cela voudrait dire se mettre encore plus en danger, alors elle se fait violence comme elle peut alors qu'elle sent ses jambes flageolante...

Re: Quand le destin t'en veut — Lun 14 Sep 2020 - 21:50

Sifflants d’un air menaçant, les serpents les ayant encerclés se tenaient droits comme des piquets, prêts à bondir sur leurs proies. S’il n’était pas un expert, Ojin pu néanmoins déduire qu’il s’agissait de serpents venimeux et donc potentiellement dangereux pour lui, malgré sa constitution surhumaine. Concernant la jeune femme… rien n’était sûr, si ce n’est qu’il ne pourrait manifestement pas compter dessus. En effet, celle-ci semblait comme clouée sur place.

“ Jeune fille… les serpents ne vont pas subitement t’oublier parce que tu ne bouges pas. “

Dit-il, cynique, alors qu’il dégainait son sabre pour pouvoir les affronter promptement. Mairs alors que, dans le même temps, trois serpents s’apprêtaient à bondir crocs en avant pour les planter dans la chair de la jeune femme… leurs têtes furent tranchées simultanément, laissant leur sang jaillir tels de petits geyser depuis leurs corps décapités.

Ojin, dans sa grande générosité, avait sauvé in-extremis la jeune femme chez qui il devinait une peur bleue des serpents. Ce ne serait pas la première à en avoir peur, ces animaux étant sans doute dans le haut de la liste des plus grandes phobies humaines. Une chose que le jeune homme n’avait pour ainsi dire jamais compris, ne voyant chez eux que de ridicules reptiles sans jambes ni bras, ne leur laissant que peu d’armes pour mettre à mal leurs proies si ce n’est leur venin. Encore faudrait-il arriver à le mordre.

“ Reste proche de moi si tu ne peux pas te battre, mais ne tente pas de fuir. “

Dit-il en découpant à tour de bras les reptiles, ne laissant aucun d’entre eux approcher sans finir tranché en deux. Si leur rapidité était un avantage, ceux-ci étaient malheureusement tombés sur un humain bien plus coriace que la moyenne capable de leur tenir tête. Et les quelques-uns tentant leur coup avec la fille à ses côtés connaissaient le même sort, Ojin prenant garde d’être sur plusieurs fronts. S’il ne gagnerait sans doute rien à aider l’inconnue, le jeune homme n’étant pas altruiste de nature, celui-ci estimait au moins devoir agir lorsqu’une personne se trouvait dans la même panade que lui. Question de principes, réflexes, lui-même n’en savait pas grand chose…

Au bout de quelques minutes, le nombre de serpents finit inlassablement par décroître bien qu’aucun ne décida de prendre la fuite, attaquant inlassablement jusqu’à la mort. Un acharnement relativement étonnant aux yeux de Tokoyami, qui pensait à croire que ce charmeur leur avait fait de drôles de choses en coulisses pour les rendre si agressifs.

Re: Quand le destin t'en veut — Jeu 17 Sep 2020 - 11:37

Anya, elle reste immobile, pétrifier par sa peur des serpents... Parfois la peur fait faire des choses totalement stupide. Si enfant, elle avait encore réussi à repousser le serpent avec un bâton, là, elle n'avait aucune arme en main, aucun sabre à sa taille. Non, juste un livre, un stupide livre qui ne serait d'aucun utilité et c'est pour cela qu'elle ne pouvait rien faire. Fuir ? Tourner le dos aux animaux vénéneux et augmenter le risque d'être mordu par surprise ? Non. Elle préférait rester immobile, à les regarder en chiens de failance, pour, si possible, réussir à les esquiver si réellement ils fonçaient sur elle...

Ce qu'il fit... Sans qu'elle puisse réagir. L'homme était heureusement là. La peur contractait réellement tout ses muscles et elle en devenait une proie plus que facile pour ces animaux rampant. Il tente d'ailleurs de la faire réagir, la faire sortir de sa torpeur. En vain, car la verte n'arrive pas à se faire violence pour réagir plus... Elle est tout simplement dépassée par les événements, bloquée sur la présence de ses ennemis reptiliens.

L'homme lui donne d'ailleurs un conseil ou bien est-ce un ordre ? Elle ne saisit pas réellement s'il y a une nuance et dans tout les cas, elle ne comptait pas réellement bouger au risque de s'approcher de trop près des animaux... Non, elle reste derrière lui, le laissant faire ce carnage dans la rue, pas si loin de plus d'un membre de la milice, et ce même s'ils ne sont pas en fonction pour l'heure. Si le père de la jeune femme apprenait cet événement, elle ne donnait pas réellement cher de leur peau.

Un peu comme celle des serpents gisant maintenant sur le sol. Un véritable massacre... Qui risque néanmoins de plaire à certain artisan de Las Camp. La peau de serpent peut être très utile et le venin également pour faire des poisons, mais surtout trouver des antidotes à celui-ci... bien que dans le second cas, il est préférable d'avoir l'animal vivant.

Le visage pâle, la jeune femme continue de serrer son livre contre sa poitrine. Elle est bien loin de pouvoir faire la fière comme elle en est capable devant les étrangers en tant normal. Non, là, elle se retrouve dans une situation de faiblesse totale et ne sait dés lors pas comment elle est supposée se comporter. "Merci ?" Questionne-t-elle alors, ne sachant pas vraiment si c'était opportun de dire cela, ni même si en réalité, elle pouvait le remercier. Remercier un étranger, un non habitant de Las Camp n'était pas forcément une bonne chose, surtout quand celui-ci en question semblait assez bon dans le maniement des armes... Etait-il une menace pour l'île ? Pour l'instant, la milicienne ne voulait pas se poser cette question ni même y chercher une réponse. Il l'avait sauvé, mais peut-être que s'il n'avait pas été là, elle aurait trouvé la force de le faire toute seule ? Peut-être aussi que les hommes un peu plus loin serait intervenu...

"Je vais donner un signalement de cet homme pour qu'il soit arrêter, en vue de sa réaction, ce n'était pas la première fois et nous ne pouvons pas nous permettre de laisser des gens agir de la sorte." Exprime-t-elle alors en tentant de reprendre une certaine assurance...

Re: Quand le destin t'en veut — Jeu 17 Sep 2020 - 16:10

Rapidement, la rue fut débarrassée des reptiles rampants. S’il aurait été difficile d’achever les fuyards, l’agressivité de ces serpents était telle qu’ils avaient continué d’attaquer jusqu’à leur dernier souffle, laissant donc une vingtaine de corps gisants au sol. Chose qui, dans les faits, n’était effectivement pas si mauvais… puisqu’il était donc possible de récupérer peau et venin de ces créatures pour pouvoir les exploiter. Ojin, étant dans un bon jour, ne verrait aucune objection à les laisser à d’autres.

“ J’imagine qu’ils seront rapidement récupérés par les plus enthousiastes. La peau de serpent se vend bien. “

Dit-il en nettoyant sa lame à l’aide d’un tissus, tant pour enlever le sang que le venin. Si une lame involontairement empoisonnée pourrait être un avantage en combat, Ojin ne se battait hélas que rarement pour tuer. Ses cibles étaient pour la plupart bien plus lucratives si livrées en vie si bien qu’il n’avait au final que rarement mis à mort les criminels croisant sa route. Ainsi, une fois sa lame nettoyée, le borgne au visage éphèbe la rangaina dans son fourreau coincé contre sa hanche par une ceinture de tissus assortie au kimono qu’il portait. Un accoutrement bien peu courant d’ailleurs.

“ Je vous en prie. C’est normal. “

Dit-il en réponse aux remerciements timides de la jeune femme avant de sortir une pipe en bois de l’intérieur de son kimono, allumant alors le bout pour en fumer le tabac aux senteurs de romarin qui s’en échappait. La fumée, violacée, laissait davantage penser à de l’encens qu’à du tabac que l’on fumerait.

“ Faites donc. Ma présence est-elle requise ? Je serais ravi de vous accompagner. “

Suave et éternel charmeur, sans se montrer trop insistant ou lourdingue, Tokoyami ne l’était pas en raison d’une libido débordante ou même par simple envie romantique, mais par intérêt. Un homme aussi charmant que lui lorsqu’il le voulait était bien plus facile à aborder, en plus de lui avoir ouvert de nombreuses portes par le passé. Tout était une histoire de dosage… et d’adaptation.

“ Mais ou sont mes manières. Tokoyami Ojin, enchanté mademoiselle… ? “

Attendant d’elle qu’elle se présente, le jeune homme se souvint tout à coup de la réticence des insulaires vis à vis des étrangers si bien qu’il pris la décision de clarifier d’office les raisons de sa présence.

“ Loin de moi l’envie de troubler la vie de l’île, je suis venu pour faire affaires. “

Affaires aussi importantes qu’aléatoires, la chance étant une variante malheureusement importante dans le cadre de son projet...

Re: Quand le destin t'en veut — Dim 20 Sep 2020 - 17:16

Un commentaire de l'homme qui n'est pas réellement adressé à la demoiselle. Une remarque pour les passant peut-être qui pourraient effectivement être intéresser par les cadavres des animaux qui jonchaient le sol. Néanmoins, Anya n'était pas réellement du même avis que lui. Après tout, elle avait bien trop souvent entendu des mises en gardes sur tout et n'importe quoi, faisant que maintenant, elle était apte à se faire elle-même des mises en gardes sur des situations des plus anodines comme peu communes.

La jeune femme prend cependant le temps de remercier le sabreur. Un merci hésitant et assez timide auquel il se contente de répondre avec simplicité. C'est normal. La jeune femme savait par expérience que justement non, ce n'était pas normal. Un monde égoïste, des étrangers nocifs, alors aider son prochain n'est pas forcément la chose la plus courante, ni la plus normale. Elle lui adresse alors un léger sourire avant de s'inquiéter pour le fuyard, celui qu'elle devra signaler à la milice. A-t-elle réellement bien vu son visage ? Non pas réellement, elle était un peu trop occupée dans ses pensées... Manque d'inattention que son paternel pourrait lui reprocher. Elle n'est pas assez prudente !

"Je pense que vous pourriez en effet être d'une certaine utilité. Je n'ai pas eu le plaisir de voir à quoi il ressemblait." Elle était plus focalisé sur les serpents quand elle a été entouré par ceux-ci et n'a guère regarder l'homme fuir, elle a juste eu le malheur d'entendre les propos de celui-ci...

"Mais en aucun cas, nous ne pouvons partir en laissant cela ainsi. Des enfants pourraient toucher les cadavres et se faire mal ou pire encore réussir à s'empoisonné." Les chiens ne font pas des chats. Son père avait réellement eu une trop grande influence sur elle a ce niveau. Hormis elle, et probablement lui, qui aurait pu avoir cette idée ?

La verte tourne un peu sur elle-même pour regarder si elle ne trouve pas un boite ou quelque chose de similaire pour pouvoir ranger les cadavres… Elle en trouve rapidement une, entre deux poubelles. Elle s'en saisit sans même se soucier des araignées ou autres animal qui pourraient s'y trouver. Il y a peu de chance de trouver encore des serpents n'est-ce pas ?

Elle revient alors vers l'étranger qui semble soudainement se soucier des bonnes manières. Elle lève un regard vers lui avant de s'accroupir près d'un premier serpent… Pâle à l'idée de devoir toucher le cadavre sans tête… Même mort, elle a toujours peur de ça. "Anya. Je m'appelle Anya." Elle n'estimait pas avoir besoin de dire son nom de famille. A quoi bon ? Il n'allait pas lui écrire une lettre et elle était de toute façon habituée à ce que tout le monde l'appelle par son prénom, son nom étant plus user pour son paternel.

Alors qu'elle ramasse les cadavres avec un certain dégoût et beaucoup de précaution, elle l'écoute se justifier sur sa présence. "C'est ce qu'ils disent tous. Et ça fini toujours par des emmerdes pour nous. Pour le moment, vous n'avez encore rien fait, certes vous m'avez probablement sauvé la vie, mais peut-être que dans deux ou trois jours je vous retrouverais en cellule pour avoir semer le trouble dans un bar ou pour une querelle avec un autre étranger ou pire avec un habitant de Las Camp qui aurait été trop désagréable avec vous." Pour une fois d'ailleurs, la jeune femme tente de ne pas être trop désagréable avec un étranger. Pour une fois surtout, elle est redevable à un inconnu… Elle relève alors la tête et le regard de ses yeux ocres. "Mais je suis quand même enchantée de vous avoir rencontrée."

Re: Quand le destin t'en veut — Dim 20 Sep 2020 - 20:52

Ojin, comme tout bon chasseur de primes, avait une excellente mémoire des visages. Chaque personne était une potentielle cible et donc un potentiel profit pouvant l’enrichir, si bien qu’il lui suffisait bien souvent d’un simple coup d’oeil sur une affiche pour en retenir le visage. Cet homme n’échappait pas à la règle et était encore intact dans la mémoire du borgne, malgré qu’il n’ait plus qu’un seul oeil pour voir.

“ Grand, famélique, peau mate, moustache velue… je me souviens. A vrai dire, son apparence est si atypique pour l’île qu’ils le trouveront aisément. “

Acquiescant ensuite à ses paroles, le chasseur mis la main à la âte en ramassant à tour de bras plusieurs serpents sans la moindre hésitation, prenant garde tout de même à ne pas toucher leur tête et encore moins leurs crocs. Ainsi, il rangea les cadavres dans la boîte trouvée par la jeune femme qui dévoila son prénom: Anya. Au moins n’aurait-il pas de soucis pour le retenir.

En revanche, lorsqu’il entendit un semblant de menaces proférées par la jeune femme, l’homme se pencha vers elle, un sourire faussement avenant et l’oeil clos. Quelle drôle de manière de remercier quelqu’un vous ayant aidé gratuitement, dire qu’il pourrait la tuer ici même…

“ Oh, mais dans deux ou trois jours je ne serais plus la… Anya. “

Se redressant, le chasseur posa une main sur la poignée de son sabre en observant l’océan visible depuis le bout de la rue entre deux bâtiments.

“ Je suis chasseur de primes. Mon travail, c’est de capturer les criminels… pas de causer du grabuge. “

S’ils étaient souvent craints, personne ne pourrait hélas contester le fait qu’ils agissaient du bon côté de la loi. Du moins… en apparence, pour Ojin.

“ Et je suis venu recruter en prévision d’un futur équipage. Grand line doit sûrement intéresser les plus avides d’aventure… “

Hélas, le jeune homme n’avait pour le moment trouvé personne à recruter.

Re: Quand le destin t'en veut — Lun 21 Sep 2020 - 16:15

A peine la jeune femme lui a-t-elle dit qu'elle pourrait avoir besoin de lui pour avoir une description de l'homme que déjà, le chasseur de prime, lui dresse une sorte de portrait robot grossier de celui-ci. Un étranger aussi donc. Ce n'est pas si étonnant que cela au final, qui est bien l'idiot qui a décidé de le faire entrer dans le village avec ses animaux venimeux ? Les gardes des portes sont-ils devenu moins stricte ou bien la rumeur de ce réseau de Las Campiens aidant les étrangers n'en est pas juste une ? Elle serre un peu les dents alors qu'elle tente d'oublier que ses des serpents qu'elle touche actuellement.

L'homme se décide d'ailleurs à l'aider a ramasser les cadavres et cela va soudainement beaucoup plus vite. Elle le remercie intérieurement, n'ayant guère l'envie de dire encore merci à un inconnu en si peu de temps. Il lui répond alors à ses propos, marquant bien qu'il n'a pas réellement apprécié ses dires. Elle l'observe alors se relever et en dire davantage sur lui. Un chasseur de prime. Un mercenaire à sa solde. La milicienne ne sait pas réellement si elle trouve cette profession louable. D'un côté, on dirait que c'est un marine raté, mais en même temps, choisir d'être marine c'est aussi se tirer une balle dans le pieds quand on voit comment ils sont. Néanmoins, elle n'est pas totalement d'accord avec les propos qu'il tient. Ne pas créer de grabuges ? En règle général quand on a affaire à des pirates, il y en a toujours, que cela soit volontaire ou non. Anya ne dit cependant rien, pour ne pas être désobligeante avec celui qui l'a tout de même sauvé des reptiles.

"Grande Line ?" Elle le regarde alors surprise, par cette raison pour sa présence sur l'île. "Normalement, quand on arrive ici, on cherche plutôt à se procurer un Log Pose plutôt qu'un équipage..." Laisse-y-elle entendre en se relevant avec le panier rempli de cadavre qu'elle va déposer en hauteur sur un appui de fenêtre pour être certain que les serpents ne puissent pas être touché par des enfants trop jeunes.

Elle se retourne alors vers lui. "Je ne sais pas si vous trouverez des personnes qui vous suivront ici." Exprime-t-elle alors qu'en réalité, elle pourrait faire partie de ses personnes et prendre le large avec cet homme qui venait de la sauver, mais maintenant que son rêve semblait à porter de main, elle avait peur de le saisir et d'y aller, de tout simplement affirmer tout haut ce qu'elle tait depuis de trop longues années maintenant...

Re: Quand le destin t'en veut — Lun 21 Sep 2020 - 17:54

Ojin entama la marche vers un poste de garde ou caserne proche aux côtés de la jeune femme. Ils pouvaient de toute manière continuer la discussion en se rendant sur les lieux, les événements étant survenus dans la rue ne pouvant hélas pas être ignorés.

“ Le log pose viendra en temps et en heure, d’abord l’équipage. Un tel voyage se prépare, autant laisser le temps à mes futurs membres de réunir le nécessaire et d’organiser leurs pensées. Et pourquoi pas leur donner l’occasion de participer au projet. “

Après tout, Ilyana allait participer au financement du navire. Navire qu’Ojin avait déjà bien en tête, qui risquait bien d’être relativement inconventionnel. Quoi de mieux qu’un bon sous marin ? Le jeune homme en avait pour ainsi dire toujours rêvé, parcourir les mers sous la surface en observant ainsi la faune marine tout en échappant à la plupart des troubles possibles de la surface serait un énorme avantage.

Exhalant la fumée de sa pipe, qu’il fumait toujours, le borgne se retourna vers la jeune femme. Quel genre de profil pourrait-elle être ? Ojin ne se fermait jamais de portes et n’avait à priori pas d’archétype d’équipage à recruter.

“ Je vais un peu partout pour ça. Tout le monde ne peut pas résister à l’attrait de l’aventure… “

Reportant son regard sur l’horizon, il continua sa tirade.

“ Surtout qu’une telle occasion ne se présentera pas deux fois. “

Dit-il en affichant un sourire légèrement mesquin. Sous entendu ou simple fait ? Qui sait. Toujours était-il que la jeune femme n’aurait sans doute pas le luxe d’hésiter longtemps.

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