Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill]
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Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill]
Gavroche Kanko

Terreur des Blues

Gavroche Kanko

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Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill] — Mar 15 Sep 2020 - 17:31
Adossé au pied de l'épais tronc de séquoia, le regard en direction des lueurs dansantes de la ville, l'homme arraché la tige la plus proche puis la coinça dans son bec, entre ses quenottes. Il était temps, le soleil s'était couché depuis un bon moment, le vent marin s'était intensifié et les nuages qui l'accompagnaient plongeaient davantage la cité de tous les possibles dans la pénombre. Pour pouvoir circuler discrètement, sans attirer l'attention des militaires ou des chasseurs de tête avides de se remplir les poches en découpant sa sale tronche, le hors-la-loi devait répéter ce même schéma à chaque sortie en ville. Bien sûr, il lui arrivait de s'aventurer dans les ruelles sales des quartiers les plus malfamés lorsque le soleil atteignait son zénith. En revanche, il ne prenait jamais le risque de bosser en plein jour. Pour faire ses basses besognes, il attendait systématiquement une ouverture plus propice. Se relevant nonchalamment, il fourra ses mains dans ses poches et dévala la colline en grande pompe. Glissant sur l'herbe la moitié du temps et roulant sur les pierres le reste de ce dernier, il arriva rapidement au niveau des premières rues pavées. Posant son pied sur la pierre polie, il leva les yeux au ciel pour contempler les lettres gravées dans le bois d'une large poutre. Logue Town, la ville où tout commence et tout fini, son billet pour prendre la mer et quitter une fois pour toute cet océan devenu définitivement trop petit pour lui.

Crachant sa tige qui, balayée par une bourrasque, vint s'écraser entre deux pierres polies qui parsemaient le sol, le vagabond tira la clope qui était coincée entre son oreille et son crâne depuis quelques temps. Il la regarda intensément pendant quelques instants. "Merde, j'crois qu'c'est ma dernière". D'un air dépité, il porta sa dernière source de plaisir à ses lèvres, craqua énergiquement une allumette et porta la flamme rougeoyante au bout de la feuille, venant embraser cette dernière. Il tirait frénétiquement sur cette cigarette, la regardait de temps en temps et recommençait à la fumer avec la même énergie. Ses oreilles s'agitaient au rythme de ses spasmes et les passants étaient rapidement attiré par le mouvement de ses boucles d'oreilles qui se balançaient au même rythme que leurs supports. La scène était ridicule tant il semblait ne pas avoir l'habitude de cette pratique. N'ayant pas conscience de son ignorance, il ne prêtait pas attention aux ralliement des passants et relâchait d'épaisses fumées opaques qui signifiaient qu'il ne les aspiraient pas vraiment.

Arrivant au niveau d'un salon à la devanture exquise, faite de bois raffiné et de marbre, il jette simplement la moitié de la clope sur le sol puis pénétra dans l'établissement en écartant les deux belles portes de son pied gauche. Les yeux écarquillés, on dévisageait l'homme aux allures de gueux qui venait de fracasser l'agitation de la pièce de sa présence. Sans dire un seul, en gardant le visage fermé et fixe, il se dirigea vers le fond de la salle en prenant soin de n'adresser la parole à personne. L'un des employés du salon, au costume raffiné, un brushing impeccable, des sourcils brossés et laqués et des mains gantées de soie, s'avança frénétiquement vers lui l'air inquiet mais, il fit immédiatement retenu par un employé semblant plus âgé, qui l'attrapa doucement par le bras. Sans prêter la moindre attention à ces vermines, le type mal vêtu s'engouffra dans une pièce dérobée qui se trouvait au fond du salon.

"C'est pas trop tôt, on t'attendait". Un homme d'une taille ridiculement petite, aussi large que long, alpagua aussitôt le rôdeur. Mal rasé, des petites lunettes de soleil rondes, un cigarette avec lequel il semblait s'éttoufer à chaque latte qu'il tirait. Il afficha un large sourire, découvrant toutes ses dents en or et sa gencive noircie par le tabac à chiquer.

"Fais pas chier, t'es pas aux pièces". L'homme interpelé ne s'assit pas sur le fauteuil qui était disponible en face de lui. Il appuya simplement son pied sur le dossier, les mains toujours fourrées dans ses foutues poches.

"'Tention à comment tu me parles devant mes hommes Kappa. T'es p'tetre un caïd, mais c'est encore moi qui fait la pluie et le beau temps ici". Il élargit encore plus son sourire, laissa paraitre la dent qui lui manquait tout au fond de sa gorge.

"Qui est l'heureux élu cette fois ?". Faisant mine de ne pas avoir écouté son interlocuteur, il ne prêta pas une seconde d'attention à la bande de types en costume qui tenait debout derrière ce dernier.

"Tout est renseigné là dessus, tu sais ce qu'il te reste à faire". Pour finir sa phrase, le gros type aux lunettes passa son doigt boudiné, entouré d'une chevalière en or avec les initiales "B.J" gravées dessus, en dessous sa gorge, reliant ses deux oreilles par le mime d'un trait.

Sans plus un mot, le type ramassa le tas de papiers qui se trouvait sur la table ronde de jeu, tourna les talons et mit les voiles. Aussi sobrement qu'il était arrivé, celui qui s'était fait appelé Kappa reprenait sa route inlassablement, allant de portes en portes tel un percepteur des impôts. Après une bonne marche de plusieurs dizaines de minutes, il s'arrêta dans au niveau d'un bar bien moins classe que celui dont il provenait. C'était un lieu miteux qui affichait bien plus d'animation mais, également bien plus de débauche. Il y avait de tout, des ivrognes, des femmes aux bras d'hommes qu'elles ne devaient pas même connaître, des vieux borgnes, de jeunes matelots découvrant leurs premiers émois. Parmi cette foule qu'il ne considérait pas plus que la bouse sur laquelle il avait marché quelques secondes plus tôt, il se fraya un chemin jusqu'au comptoir où il s'arrêta et fixa le géant barbu qui se trouvait de l'autre côté.

"Plaisir ou boulot ?" A cette question qui tombait sous le sens, Kappa se trouva bouche bée ne sachant quoi répondre. Il était conscient d'être venu ici dans le but bien précis d'accomplir son job mais, la manière dont son commanditaire lui avait parlé un peu plus tôt dans la soirée balaya rapidement ses certitudes. "Sais pas encore". Le barbu fronça légèrement les sourcils et retourna à ses occupations. Prenant pas même la peine d'alerter son propriétaire, il s'empara d'une des bouteilles de rhum à moitié vide qui trainait sur une table avoisinante, engloutit une bonne gorgée plus se tourna vers la foule enivrée. De toutes les têtes qu'il avait croisé, son regard se posa sur celle d'un gosse à la chevelure argentée qui tenait debout, droit comme un I et qui le fixait de la même façon. Ne devant pas avoir plus de douze ans, le type se demanda immédiatement ce qu'un gosse pouvait faire dans un lieu tel que celui-ci. Sans plus attendre, il se dirigea maladroitement dans sa direction en s'arrêtant juste à ses pieds. Il se pencha pour arriver au niveau de ses deux gros yeux bleu d'un air intrigué. "Qu'est ce que tu fous là gamin ? J'crois pas que t'aies le droit d'être ici. Bon puisque t'es là, tu vas pouvoir être utile en me servant de table". Sans crier gare, il posa la bouteille de rhum qu'il venait de subtiliser en équilibre sur la grosse touffe de cheveux du môme.
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Re: Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill] — Jeu 17 Sep 2020 - 9:01

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J'avais pas mal voyagé depuis mon départ de Karaté Island sur South Blue. J'avais envie de découvrir de nouvelles choses, et de voir autres choses que des maîtres en arts martiaux qui ne vivaient que pour ça. J'avais donc pris le premier navire qui avait bien voulu de moi, ce qui n'avait pas été facile à vrai dire. Mon physique particulier, d'enfant de douze ans, ne donnait pas forcément envie de me prendre à bord en toute sérénité. Mais après quelques pourparlers avec un équipage pirate qui avait mouillé sur le port seulement quelques jours, j'avais pu monter à bord d'un navire en partance d'une autre Blue. Pourquoi ? Comment ? Je n'en avais pas la moindre idée, mais mon père avait donné assez d'argent pour que personne ne pose de questions et que je sois tranquille pendant la traversée.

Le voyage, en soit, n'eut rien de particulier à signaler. J'avais passé toutes mes journées à m' entraîner au karaté. Après tout, je n'avais rien à faire pendant un long moment, et personne ne semblait vouloir m'accorder beaucoup d'attention, ce qui m'allait parfaitement. Et puis l'arrivée sur Logue Town eut lieu. C'était une île mythique, celle qui avait vu mourir le premier roi des pirates, le seul même et qui avait par la suite provoqué une vague de piraterie sans précédent. Mais je n'étais pas sur cette île pour cela, mais pour trouver un équipage pirate qui me permettrait d'accomplir mes objectifs. Je me devais donc d'aller dans les lieux les plus mal famés de la ville afin de rencontrer de fameux pirates qui me vendraient du rêve, pas comme les idiots qui avaient fait le voyage avec moi et qui ne pensaient qu'à l'argent. Je me dirigeais vers la première taverne que je voyais, naïvement, comme si tout était si facile dans la vie et que j'allais tomber pile sur la bonne personne pile au bon moment.

Je poussais la lourde porte de ce bâtiment pas très grand mais surtout très peu fréquenté et très glauque. Je ne voyais que trois poivrots quasiment allongés sur leur table, me reluquant d'un drôle de regard lorsque la lumière me dévoila. Sans attendre plus longtemps, et surtout sentant que ce lieu ne m'apporterait rien du tout, je pris mes jambes à mon cou pour trouver un autre lieu de débauche. Ce manège dura plusieurs tavernes à vrai dire… Ne connaissant pas du tout l'île, je cherchais au pif, me laissant guider par mon instinct qui était bien nul, il faut l'avouer. Et puis je tombais sur l'endroit parfait pour rencontrer du monde. La taverne était pleine à craquer de gars qui avaient sûrement passé une journée de boulot pas jojo et qui avaient envie de se détendre avant de rentrer chez bobonne. Y'en a même qui chantait dans un coin, à trois ou quatre en train de se tenir par les bras tout en rigolant. Mais ce qui attira mon regard était légèrement différent. Disons qu'on pouvait voir leurs jambes et leurs poitrine imposantes tandis qu'elle allait de bonhomme en bonhomme pour se faire servir des verres. Quand je suis rentré dans l'établissement, j'y ai vu deux réactions sur tous les visages. Soit c'était de la surprise de voir un enfant de douze ans rentrer dans ce genre d'établissement, soit pour certains, un regard très rapide avant de replonger dans les verres devant eux. Mais au final, après quelques secondes de flottement, tout le monde repris ses activités comme si de rien n'était. Je m'avançais près du bar pour commander un bon verre de rhum, mais je me fis recaler dans un premier temps, on m'expliqua que ce n'était pas du tout le lieu pour un enfant de mon âge, mais quand je sortis plusieurs berrys pour bien montrer que je pouvais payer, et même un supplément pour "oublier" mon âge, la serveuse me tendit un verre.

La fin de journée passait, j'avais bu plusieurs verres et je me retrouvais au milieu de la salle en train de rigoler avec deux soûlards quand je sentis une présence beaucoup plus imposante que ceux qui se trouvaient à l'intérieur entrer. Je commençais à fixer ce gars étrange, les cheveux ébouriffés et au regard particulier. Il avait remarqué que je le fixais, ce qui était plutôt simple, je ne m'en cachais même pas un petit peu à vrai dire. Il avait un bon look de pirate, avec des boucles d'oreille et un sourire aux lèvres. Le seul souci que j'avais, c'est qu'il avait remarqué que je le fixais et ça semblait le déranger, puisqu'il se dirigeait vers moi désormais. Il se pencha vers moi, comme pour se mettre à ma hauteur, mais ses propos n'étaient pas du tout en accord avec ce geste. Ses paroles étaient blessantes, mais j'avais pris l'habitude de ne pas me vexer parce qu'on me prenait pour un enfant, mais le geste qui suivit par contre, je ne pouvais pas laisser passer, c'était hors de question ! Qui il croyait être pour croire que j'étais une table ? Non mais, il croyait quoi ce débile, que je dirais rien ?

D'un geste rapide, je reculais pour que la bouteille tombe à ses pieds. Mais ce n'était pas le véritable but, non, non, je la récupérais par le goulot avant qu'elle ne s'éclate. Je regardais cet homme malpoli et imprudent en buvant un coup au goulot.

"La prochaine fois que tu me manque de respect gros con, je te tue toi, ta mère, ton père, tes frères et sœurs s'il y en a et toutes les personnes que tu aimes même un tout petit peu, je suis bien clair ?"

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Mon regard était devenu très sombre, à tel point que mon visage entier avait presque entièrement changé. Tout comme L'atmosphère dans le bar. La fête n'existait plus à ce moment précis. Tous les regards étaient tournés vers nous et tous attendaient de voir ce qu'il allait se passer. J'avais été tellement vexé que les mots qui étaient sortis de ma bouche étaient violents, très violents et avaient dépassé ma pensée. Mais je n'avais plus le choix maintenant, il fallait assumer si je voulais montrer que moi aussi j'étais un homme prêt à prendre la mer. Je me tenais prêt à tout ce que pouvait prévoir mon interlocuteur, mais au fond, j'espérais ne pas avoir à me battre.

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Re: Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill] — Jeu 17 Sep 2020 - 15:47
Lorsqu'il s'aperçut du mouvement de retrait du jeune garçon qui se trouvait en face de lui, le coeur de Gavroche fît un bon dans sa poitrine. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit de gâcher un rhum aussi bon à moindre frais, acquit de manière complètement frauduleuse certes mais, c'était sans doute cette caractéristique qui rendait cette bouteille si précieuse à ses yeux. Ses yeux ne quittait pas du regard la chute de la bouteille en verre qui menaçait à chaque instant de s'écrouler et se briser sur le sol en mille morceaux. C'était comme si le temps s'était arrêté ou tout du moins ralenti. Il fermait les yeux, anticipant le bruit de l'impact qui signifierait que l'acte impardonnable s'était accompli. Il attendit mais, rien ne se passa. Ouvrant prudemment un seul oeil pour trouver une explication, il poussa un soupir de soulagement alors qu'il voyait le gosse boire promptement une goulée du délicieux liquide alcoolisé. La tension de la pièce monta d'un cran lorsque le gamin s'essuya les lèvres et prononça sa phrase, provocante et menaçante à l'encontre de l'exterminateur. Partagé entre son soulagement infini de voir son butin intact et son irrésistible envie de réduire à néant toute forme de vie sur cette terre, il se contenta d'arracher une nouvelle bouteille des mains d'un type qui se trouvait proche lui, complètement saoul et ne tenant qu'à moitié debout. Avant même qu'il ne prenne la peine d'essuyer le goulot ou de vérifier le contenu du récipient, il avala une large gorgée de ce qui semblait être de la bière. Esquissant une grimace de mécontentement et de déception, il porta à nouveau son attention sur celui qui le dévisageait désormais d'un air glaçant. Ce dernier était dérangeant, il avait tout l'air d'être en pleine puberté mais, se comportait comme un homme adulte tout ce qu'il y avait de plus normal.

"Ça tombe bien alors, je n'ai rien de tout ça. Si tu veux fumer un type, ça sera bien moi et seulement moi petit". Une pincée de défi, une cuillère à soupe de résignation et une louche d'ironie composaient sa réplique. Il n'était pas du genre à prêter attention aux insultes et aux menaces lorsque ces dernières n'avaient que peu de chance de se réaliser. Si le vagabond n'était pas la plus grande célébrité d'East Blue, il était toutefois bien connu des habitants de cette ville qui l'associaient directement aux barons du crime qui louaient ses services. Pourtant, le type aux allures de gosse et au caractère d'adulte n'avait pas hésité à le provoquer et le défier sans sembler craindre les moindres représailles. Piquant la curiosité du malfrat au vif, il replaça la bouteille de bière entre les mains de son précédent détenteur et se figea devant son interlocuteur. Désormais, il n'essayait plus de se mettre à la hauteur de ce dernier, il n'essayait pas non plus de le prendre de haut, il le dévisageait avec cet air de "je sais pas qui t'es mais tu me plais".

"T'es pas d'ici toi je me trompe ? Et tu comptes me la passer cette gnôle oui ou merde ?". Tendant son bras en direction de la précieuse bouteille de rhum, celle qu'il n'avait pas réussit à concurrencer, Gavroche affichait ce sourire narquois qu'il avait l'habitude de présenter. Une grimace horrifique qui tordait les lignes de sa bouche, laissant entrevoir ses quenottes un peu écartées. La vision du propriétaire du bar, celui qui lui avait demandé un peu plus tôt l'objet de sa visite, qui le dévisageait d'un air menaçant au loin, l'air de dire "viens pas foutre le boxon chez moi", l'incita à sortir de l'établissement. Avant de passer les portes, il envoya la bouteille de rhum au gosse par dessus son épaule et sans se retourner lui dit. "Si tu veux t'amuser dans cette ville de merde, je t'invite à me suivre". Tournant sa tête à quatre-vingt dix degrés, il continuait à afficher son sol sourire narquois. Sans attendre de réponse, il s'engagea dans l'allée principale en espérant entendre le bruit de sandales dans son dos, signifiant que le môme avait prit la bonne décision.
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Re: Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill] — Dim 20 Sep 2020 - 1:15

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Ma tirade agressive avait produit son petit effet, et l'ambiance dans le bar n'était plus vraiment à la fête. Du moins, pas tout de suite. Je sentais le barman à cran tandis qu'il nous observait du coin de l'œil. L'homme qui m'avait pris pour un enfant, pour sa part, ne semblait pas inquiet outre mesure par mes propos, au contraire, en l'observant attentivement, je pouvais remarquer l'esquisse d'un sourire sur son visage. Comme s'il avait compris qu'il pouvait et même qu'il devait me parler d'égal à égal. C'est vrai que mon physique d'enfant ne prêtait pas à me considérer comme un adulte, et pourtant, j'étais bien plus fort que la plupart des péquenauds alcoolique qui se trouvaient ici. La répartie du brun fut ce à quoi je m'attendais en réalité, c'était un homme sans attache, sans famille, et qui semblait se moquer très clairement de la loi, vu qu'il vola la bouteille d'un pauvre bougre sans demander la permission. Chose qu'il ne fit pas avec moi, car après m'avoir demandé si j'étais du coin, il me demanda de lui redonner la gnôle. Chose que je fis en lui tendant gentiment. Après tout, il fallait bien que je me fasse bien voir par ici.

Il me la relança par dessus l'épaule, persuadé que je la réceptionnerais sans problème et c'est exactement ce que je fis. Sa phrase lancée en l'air, en mode fais comme tu veux, me donna envie de le suivre dans la rue et d'en apprendre plus sur cet étrange personnage. D'autant plus que l'animosité à mon encontre dans la taverne après la scène qui venait de se dérouler était palpable mais je les regardais avec un air si dédaigneux que personne n'osa dire quoi que ce soit. Je buvais une grande gorgée de rhum avant de sortir de l'établissement, la bouteille dans les mains. Je rejoignais ainsi ce personnage étrange dans l'allée principale, devant accélère le pas pour le rejoindre au plus vite.

"Alors, y'a vraiment des choses à faire dans cette ville ?"

Mais avant qu'il ne réponde, six hommes arrivèrent et nous encerclérent rapidement, trois arrivant d'au dessus tandis que les trois autres arrivèrent de différentes directions, la preuve que tout ceci était prémédité. Les mains dans les poches, je gardais mon poing américain à portée, même si j'étais quasiment sûr que cette embuscade ne m'était pas destinée.

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"-Gavroche, rends toi et tout se passera bien pour toi et ton enfant ! On veut juste récupérer ta prime, donc laisse toi faire et il n'y aura pas de sang versé.

-Hobibibibibi ! Vous êtes sérieux, vous croyez que je suis son gosse ? Avec un niveau de connerie aussi haut, vous devez pas souvent capturer des gens non ? "

Je me tournais vers le dénommé Gavroche avec un large sourire.

"-On n'a pas pu se battre tout à l'heure, mais ça tombe que des blaireaux nous tombent dessus ! À moins que tu n'aies un plan ?

-T'as dit quoi, gamin ? Je vais te tuer !"

L'un d'eux se rua sur moi, un sabre à la main, prêt à en découdre. Il donna un coup horizontal au niveau de ma tête, ce qui était stupide en soit, puisque ça le faisait se baisser pour m'atteindre. J'esquivais facilement, en me baissant et je profitais du mouvement de balancier qu'il fit pour le pousser d'un coup de pied dans le bras tenant le sabre. Ce coup le fit partir face contre terre aux pieds de Gavroche tandis que j'éclatais de rire en le pointant du doigt.

"Hobibibibibi ! Vous croyez attraper qui avec ça ? T'es même pas foutu de toucher un enfant, alors un gars comme lui…"

C'est vrai que je n'avais pas trop parlé de cet homme étrange que je m'étais mis à suivre quelques instants plus tôt. En réalité, il dégageait une espèce d'aura qui présageait que ce type n'était pas n'importe qui, et c'était exactement ça que je recherchais. Mais maintenant, à vouloir trop ouvrir ma bouche, il y avait cinq hommes, lourdement armés, prêt à tout pour nous capturer et venger leur pote que j'avais étaler en me moquant. J'espérais au fond de moi deux choses, que ce Gavroche ne soit pas un clown et que réellement, il était une personne assez puissante  mais surtout, j'espérais que je pourrais encore un peu me battre, j'étais rouillé et le petit échauffement qui s'était présenté à moi m'avait émoustillé. Je commençais à ressentir l'adrénaline monter en moi, et j'adorais ça. Mais je me tenais prêt pour le moment, attendant de voir ce que ferait mon compagnon du jour. Seulement, je n'avais pas vu les autres arriver derrière nous.

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Re: Le monde est un asile à ciel ouvert [ft. Bill] — Lun 21 Sep 2020 - 21:08
Les mains dans les poches, le regard perdu en direction du ciel étoilé, Gavroche poursuivait inlassablement son chemin sans se retourner. Il n'avait pas besoin de ça pour se rendre compte que le marmot aux cheveux immaculés le suivait du mieux qu'il pouvait. Entendant son pas pressant derrière son épaule, il devinait que son interlocuteur marchait bien plus rapidement que lui pour le rattraper. Arrivé à la même hauteur, les deux individus ne s'échangèrent pas un regard, il n'en avait pas besoin. Qui était ce petit bout d'homme ? Au vu de son assurance et de ses réflexes, il n'est pas étranger aux dangers que cela implique de trainer dans des endroits malfamés. Un soldat de la marine peut-être ? Impossible, pour en avoir côtoyé pas mal, ils n'ont pas l'habitude d'être aussi conciliants. Deux cas de figure, un chasseur de prime au courant ou non de la mise à prix de la tête de Kappa ou un autre hors-la-loi de passage en ville. Après tout, peut-être qu'il cachait son jeu sous ses airs de faux gosse au regard démoniaque. La curiosité piquée au vif pris le dessus sur la méfiance, s'il devait être capturé ou tué c'était écrit, alors pourquoi avoir peur ?

"Tu parles, un bac à sable comparé à Grand Line. Qu'est-ce que tu branles ici d'ailleurs ? T'es pas de cette mer toi." C'était facile à deviner. Le fait qu'il ne reconnaisse pas le Kappa lui avait mis la puce à l'oreille mais, toute personne originaire d'East Blue savait que l'endroit le plus attractif était bien la ville où tout commence et tout fini. Si tu trouves que ce coin est endormi, alors tu peux mettre les voiles vers d'autres océans parce que c'est tout ce qu'il y a à voir. Il en avait côtoyé des bandits depuis qu'il s'était extirpé de sa décharge, tous plus loufoques les uns des autres. Mais une tronche semblable à celle d'un gamin comme celle-là, il s'en serait souvenu. Avant qu'il ne puisse l'interroger sur son âge, des types complètement anonymes vinrent entraver la route des deux sales types. C'était étonnant de voir encore des chasseurs de pacotilles venir tenter leur chance auprès du primé. Les vêtements reconnaissables, l'une des têtes très clairement identifiable, c'était un groupe d'opportunistes locaux qui espérait pouvoir rafler un jolie pactole en livrant leur proie. Lorsqu'il entendit leur menace, Gavroche ouvrit grand ses yeux, se tourna vers son nouveau pote et s'esclaffa. Il ria jusqu'à ce que les larmes lui montent et viennent noyer ses yeux sombres. Essuyant peu d'écume sur le bord de ses lèvres, il retrouva son calme et s'aidait en se tenant à une poutre en bois.

"Et bin faites vous plaisir les gars." Il s'en foutait royalement de ce que cette bande de blaireaux comptait faire, il était toujours bloqué sur la dernière remarque qui le foudroyait intérieurement. De temps en temps, il laissait transparaitre son envie de rigoler à travers des bruits de bouche qui est sur le point d'exploser. Son compagnon semblait prendre beaucoup plus mal l'allusion des intrus, c'était incroyable de voir un être aussi petit capable de déverser un important flot d'énergie et d'énervement. Assaisonnant ses assaillants de petites piques orales bien senties, il questionna le long démon sur l'éventualité d'un plan. Un plan ? Il ne connaissait pas ce mot, il n'en avait jamais eu recours. L'improvisation était sa doctrine, il savait que pour ce sortir de là, ils n'auraient pas de grand effort à faire. Cette situation, tout aussi ridicule qu'amusante, lui permettrait peut-être de se rendre compte du niveau de dangerosité de son nouveau gosse de substitution. En guise de réponse, il leva les bras en l'air de dire qu'il n'avait jamais prévu quoique ce soit de sa vie.

A peine le temps de comprendre ce qu'il se passait, l'un des rançonneurs attaqua de front le plus jeune pour finalement finir sa course aux pieds de Gavroche. Il avait noté l'agilité, la sérénité et l'application qui se dégageaient de cette parade. Pas besoin de se déchaîner, juste utiliser la force offensive pour la retourné contre son utilisateur. Jolies réflexes, il n'en attendait pas plus contre des brêles de ce genre. Rien n'obligeait à réduire ces raclures de bidet en tas de copeaux de chair et d'os mais, si la plaisanterie durerait trop longtemps, il y serait contraint. Pour en finir avec le type qui se trouvait au sol, le Kappa s'approcha simplement de quelques pas avant d'appuyer avec son pied sur la gorge de ce dernier. Il sentais les muscles, le cartilage et les filaments se rompre sous son poids et il prenait un malin plaisir à le ressentir en profondeur. Faisant craquer toutes ses articulations de la nuque à ses doigts, il se préparait à en finir une foie pour toute avec ces microbes avant de sentir un violent courant d'air dans son dos. C'était sans doute un appel d'air provoqué par la charge d'autres assaillants qui profitait de l'effet de surprise pour attaquer en plus grand nombre.

Sans prêter plus attention à ces opposants frontales, il se retourna et effectua une coupole qui envoya son pied droit dans la figure d'un des attaquants, le bout du fourreau de son arme dans celle d'un autre, et son autre pied dans celle du dernier. Celui qui s'était pris le fourreau dans le pif ne tomba pas immédiatement au sol et tenta un coup à l'aveugle, sa cible n'eut pas même besoin d'esquiver étant donné l'impression du mouvement, il s'avança et attrapa son crâne par le dessus, exerça une force pression sur cette dernière en séparant le corps du sol de quelques centimètres. De son autre main, il planta énergiquement et rapidement ses deux doigts dans les yeux de son adversaires qui s'écria de douleur. Le finissant d'un violent coup de genou dans les bijoux de famille, il lâcha sa proie aveuglée qui s'écroula sur le sol, inconscient. S'intéressant à ses deux autres victimes, il s'approcha de l'une déjà au sol et lui releva la tête. "T'es vraiment vilain toi, même sans cette grosse tâche brune sur la face t'as vraiment une sale gueule qui me revient pas." Comme pour substituer une telle horreur à la vue de tout le monde, il enfonça sa tête dans les pavés qui jonchaient le sol et qui se brisèrent sous la violence du coup. Le troisième s'était quant à lui relevé et se tenait prêt à asséner une rapide coup de sabre en traitre dans le dos. Esquivant l'escrime en se retourna et en le balayant dans le même mouvement rotatif, le gus fini cloué au sol, l'épée plantée dans son aine. Pas de chance que la lame soit mal retombée, pour le coup Gavroche n'y était pour rien mais ça l'arrangeait bien.

"Bon j'suis claqué et j'ai la dalle, tu t'occupes des autres." Il s'assit tout bonnement sur les fesses bombées de l'un de ses agresseurs, croisa les jambes et regardait fixement la petite bête aux cheveux d'argent. Sans douter du résultat de l'affrontement, il voulait aussi se véritablement compte de ce qu'avait dans les tripes le type qui lui avait tenu tête. Une grande gueule c'est amusant, mais une grande gueule qui en bousille d'autres, c'est mieux.
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