Un sabre maudit vaut mieux que deux [Quête]
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Un sabre maudit vaut mieux que deux [Quête]
Gavroche Kanko

Terreur des Blues

Gavroche Kanko

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Un sabre maudit vaut mieux que deux [Quête] — Sam 19 Sep 2020 - 3:59
Un sabre maudit vaut mieux que deux


Au moment d'ôter une vie, un phénomène unique se produit dans la tête de celui qui exécute la sentence. On ne peut le comprendre qu'une fois qu'on l'a fait soi-même. Nous ne sommes plus nous même, un voile s'est déposé sur notre âme et notre conscience, nous ne sommes plus maîtres de rien. Comme la fatalité, ça doit arriver, point. Il n'y a pas de place pour la morale et les questions, le doute entraîne les erreurs et les erreurs mènent à la perdition. A ce moment là, c'est tuer ou être tué. Ce dilemme interne, Gavroche ne le ressent jamais lorsqu'il est confronté à sa vieille amie. Sans pitié, d'un geste il exécute. Magnanimement, il ne retire aucun plaisir aucune culpabilité, il fait ce qui doit être fait, maudissant les juges spirituels, défiant les dieux et riant au nez des mortels. La main sur le pommeau de son katana, il dévisageait d'un air las sa future victime. Cette dernière était allongée sur le sol, les bras tremblotants en croix au dessus de sa tête qui fixait le plancher. Les rides qui formaient de véritables sillons sur son visage et ses cheveux grisonnants indiquaient parfaitement l'âge avancé que l'homme devait avoir. Sa longue vie, enrichie par d'innombrables péripéties, allait prendre fin dans cette lugubre cave, abrégée par un type qu'il connaissait même pas.

"Tu sais pourquoi j'suis là. N'y vois rien de personnel, c'est juste du business." Le type au sabre cracha la brindille qui était calée entre ses dents, dégaina son arme blanche et commença à effectuer de simple moulinets avec une aisance déconcertante. Il n'aurait aucun problème à faire ce qu'il avait à faire, il laissait toujours un temps à ses victimes pour se recueillir et faire le point. Les mauvais payeurs, endettés sur tous les océans jusqu'à l'os ne faisaient jamais de vieux os. Si tu empruntais des sommes à des personnes peu fréquentables, il fallait avoir l'assurance de pouvoir rembourser avec les intérêts, sinon les types comme Gavroche se pointaient, faisait le job et plus personne n'entendais parler de vous. On vous relançait plusieurs fois, vous menaçant toujours plus à chaque fois, essayant de trouver des arguments davantage convaincants. Quand vous voyiez le visage du natif de Grey Terminal, c'était fini pour vous, plus de négociations, plus de pourparlers, votre dernier voyage s'achevait. "Pitié... je vous en supplie !" marmonnait entre deux sanglots le vieil homme. Cette phrase, le garçon au sabre l'entendait trop souvent, il ne les écoutait pas, s'intéressant seulement au bruit qu'émettaient les pièces entre elles, pas les voix des humains. Ne prêtant pas attention aux plaintes de sa proie, le sabreur arrêta ses moulinets et saisit fermement son bras armé, fixa sa cible et se précipita dans sa direction pour accomplir son travail. "Arrête, j'ai de quoi payer, je connais un sabre légendaire." Jouant de son habilité, s'il avait lui-même dépassé le niveau de celui qui venait de prononcer ces mots, il stoppa net le mouvement de la lame qui vient se figer à quelques millimètres de la gorge de ce dernier. "Choisis bien tes mots vieillard, tu n'en as pas beaucoup." lui murmura-t-il à son oreille. Sans bouger de position, gardant son regard fixe dans la direction du visage du débiteur, il se tenait prêt à asséner le coup fatal si les dires n'étaient pas à son goût.

"Tu es bretteur, n'est-ce pas ?! Tu dois connaître les Meito, ces sabres de renom extrêmement rares. Je connais l'emplacement d'un des leurs, un sabre maudit. D'accord d'accord je reconnais que ça ne donne pas très envie mais, sa valeur pourrait fortement t'intéresser. Si tu t'en emparais et que tu le revendais, tu deviendrais bien plus riche que les personnes qui t'ont envoyé me tuer." Se perdant dans ses propos, à moitié bègue lorsqu'il prononçait ces mots, le vieillard avait quand même réussi à être clair et à s'être fait entendre. Celui qui était connu sous le nom de Kappa rangea son sabre dans son fourreau, s'adossa contre le mur et posa ses deux doigts contre son front. Cette position laissait fortement sous-entendre qu'il était en pleine réflexion. En effet, il hésitait toujours à l'achever, ses désirs de voir le sang coulé à leur paroxysme, il tourna ses yeux vers la sorti de la cave et entrevu les lueurs de la pleine lune. Il comprit qu'il allait devoir lutter contre ses envies meurtrières, d'autant plus lorsqu'il entendit le mot "maudit" sortir des lèvres sèches de son interlocuteur. "Où elle est cette foutu lame ?" L'ancien fouilla dans les poches de sa chemise délavée et outrageusement sale, il finit par sortir un vieux bout de parchemin noirci côté pile, dessiné côté face. Il le tendit à son bourreau qui jeta un coup d'oeil à cet artefact. Le dessin semblait représenter une carte, avec un emplacement bien spécifique mis en avant. Arrêtez vous là, c'est la seule chose qu'il arrivait à comprendre en s'intéressant à ce bout de papier. Après avoir saisit la carte, il la rangea maladroitement dans son pantalon, juste au dessus de ses bijoux de famille et ne prit même pas la peine de le plier correctement ou de la dissimuler. Il tourna les talons et se dirigea vers les petits escaliers en bois qui allait l'extirper des ombres de la pièce.

"Si je ne trouve pas ce que je cherche, peu importe tes propos ou ce qu'il y a d'écrit sur ton papier cul, t'es un homme mort." Ses yeux perçants se mêlèrent à la lumière de la lune, il avait choisit d'accorder un répit à sa cible, se moquant bien des conséquences qui pourraient lui retomber sur le coin de sa figure. Il avait déjà rencontré des problèmes avec ses clients pour ce genre de contretemps par le passé mais, Gavroche était un pirate, pas un chasseur de prime. La seule loi à laquelle il répond est la sienne. Dans le cas présent, la potentielle existence de ce sabre maudit prit le dessus sur ses obligations contractuelles, l'argent que cela lui rapporterait le rendrait plus riche qu'il ne l'avait jamais été, voilà l'occasion qu'il attendait depuis un moment. N'ayant aucune connaissance en déchiffrage de carte et en navigation, il se devait de trouver quelqu'un qui lui apporterait des réponses. De gré ou de force, on l'aiderait, il ne voulait simplement pas être à la place de la personne qui serait chargée de cette lourde tâche.
Wain Gurasu

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Wain Gurasu

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Re: Un sabre maudit vaut mieux que deux [Quête] — Dim 20 Sep 2020 - 21:18
« Allez les gars, allons tous fêter cela au bar ! »

Une grande ovation suivie ses paroles. Plus que six mois avant la fin de leur entraînement pour passer, enfin, en tant que véritables soldats de la marine. Finis leurs interminables tâches en tant que simple troufion. Ils en avaient bavés pour arriver jusqu'ici. C'est même rare qu'ils aient le droit à tout un week-end de permission. C'est pourquoi ils allaient tous fêter ça. Heureusement, ils connaissaient un bar en ville qui sert de la très bonne bière et c'est précisément là qu'ils se rendaient. Une bonne dose d'alcools pour revigorer leurs corps épuisés par leur long entrainement. Les gens aux alentours pouvaient entendre leurs pas cadencés rythmé par leurs chansons. Quand le premier arriva devant la porte et qu'il l'entrouvrit, il fut content de s'apercevoir qu'il n'y avait personne, car c'était leur soirée, ils avaient même demandé à réserver la salle. Il prit même le petit panneau à côté de l'entrée pour l'attacher à la porte. Le propriétaire se servait de ce tableau pour faire des annonces comme « ouvert », « fermé », « revient dans une minute » ou encore, comme là, « soirée privée ».

Le tavernier n'était pas dans la salle, mais une voie provenant de son sous sol confirma qu'il était bien présent. « J'arrive ! J'arrive ! N'hésitez pas à prendre place ! » Disait-il de sa grosse voix. Les marines prirent place dans la joie et la bonne humeur sur les tables présentes. Ils attendirent quelques minutes puis, l'un des Marines vit le dos du tavernier remonter du sous-sol où il était. Il remontait un gros tonneau de bière, aidé d'une autre personne. Certains soldats se léchèrent les papilles tant ils avaient attendu ce moment. Le tavernier déposa le tonneau et sourit à l'assemblée de toutes ses dents sauf une, qu'il avait perdu il y a longtemps. « Allez Tavernier ! J'offre ma tournée générale ! Remplis nous nos verres ». Tous ovationnèrent les paroles du major de leurs promotions et le tavernier se mit directement en action, sortant des dizaines de verre à la fois d'un placard caché derrière le comptoir. La bière coula rapidement dans les choppes et chaque hommes pu étouffer sa soif.

« Haaaa ça fait du bien ! »

« Oui, je suis d'accord ! »

« Après tous les efforts qu'on a fait, c'est... Hey ! Mais t'es qui toi ?? »

« Je suis un simple voyageur en recherche de saveur gustative » répondit-il en humant son verre.

« C'est une soirée privée mon gars ! Tu n'as pas vu l'écriteau à l'entrée ? Tu vas payer pour ce que tu as pris mon gars ! »

« Mais j'étais là avant que vous veniez. Quand vous êtes arrivé, j'aidais le tavernier à ramener un tonneau de bière. Il m'a promis de m'en faire goûter un peu ! C'était très bon d'ailleurs, j'avais hâte d'en reprendre un peu, mais je n'avais pas de pièce avec moi. Heureusement, vous, mes sauveurs, vous avez offert une tournée générale. Merci de tout cœur ! »

« Mais... Mais...Qui m'a ramené un tel abruti ?! Tu vas me rembourser de grès ou de force crois-moi ! Les gars, attachez le »

« Je vois que vous avez l'alcool mauvais. Permettez-moi de m'en aller dans ce cas. Je vous souhaite une bonne soirée ! »

Les veines du coup du major de promotion palpitaient furieusement sur son cou. De quel droit ce vaurien profiter de leur fête ? Se disait-il. A vrai dire, il avait tellement été surpris de voir quelqu'un d'autre que ses compagnons d'armes lors de cette soirée de liesse qu'il avait totalement mis de côté son sang froid et son esprit. En soit, il n'y avait rien de mal. Seulement, après un long moment d'entraînement sans voir personne et sans de temps de pause, il faut avouer que l'on peut facilement déconnecter et péter un plomb pour rien, mais parfois, certaine personne ont besoin de renvoyer leur stress sur quelque chose ou quelqu'un.

Wain reposa son verre et salua son compagnon de beuverie et avec un grand sourire, il recula vers la porte. En marchant de la sorte, il se prit les pieds dans ses propres jambes et il trébucha, esquivant de justesse une chaise qui volait vers lui. Celle-ci se brisa sur une table voisine, heurtant au passage un autre Marine. « Tu veux la bagarre ? » explosa t-il, concluant rapidement que c'était Wain qui cherchait le conflit au milieu d'une bande de marine soudé comme jamais. Wain répondit d'un simple « Non », qui ne calma pas l'assemblée. Il tourna du coup les talons et s'enfuit en courant, en se disant qu'il était dommage qu'ils ne tiennent pas assez l'alcool, mais qu'ils semblaient sympa dans l'ensemble. Il se retourna pour regarder une dernière fois le bar avant de quitter la ville pour continuer son voyage et il vit un groupe de marine le poursuivre, vociférant des insultes à son encontre et sur sa mère, ainsi que sur une possible liaison de son père avec une chèvre. Ils aboyèrent des raccourcis flagrant du style « il nous a volé, c'est un pirate ! », « Bandit ! Tu vas voir ce qu'il en coute de se mesurer à la marine. »

Derrière eux, un autre groupe de marine les poursuivaient. « Détendez-vous les gars, c'est notre faute, on aurait dû regarder s'il n'y avait personne. Le barman a confirmé qu'il était là avant notre venu ! », « Si vous faites trop de boucan, on va en avoir encore pour deux ans ! » Beuglèrent-ils vers leurs compagnons sans résultat.
N'ayant surtout pas envie de se faire prendre dans leur délire, Wain couru de plus belle, apercevant le port et quelques bateaux, il n'avait plus qu'à tenter sa chance sur l'un deux. C'était mieux de partir et de les laisser se détendre que d'engager un combat pour rien et apporter des problèmes inutiles. De plus, il risquait de se retrouver en prison jusqu'à ce que son innocence puisse être prouvée et ne pu pouvoir flâner et boire tranquillement et ça jamais ! Wain repéra un petit navire prêt à prendre la mer et sauta sur le pont.
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