I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Lawford
• PRÉNOM : Anya
• GENRE : Féminin
•  GE : 16 ans
• RACE : Humaine
• METIER : Recrue de la Milice de Las Camp
• FRUIT DU DEMON : Pika Pika no Mi
• CAMP : Civil
• AUTRE CAPACITE :Notion de combat au sabre (kenjutsu), Très bonne connaissance théorique de la navigation.
• AVATAR : C.C. Gode Geass

II. LES DESCRIPTIONS.

“Aaaaaaaah !” Un cri d’effroi franchit les lèvres de la jeune Anya alors que des éclats de rire ne cesse de l’entourer. “Retire moi ça !” Hurle-t-elle en se débattant pour tenter de se libérer de l’emprise de ce serpent...mort.

La phobie des serpents, mort ou vif, voilà une chose que cette recrue a réellement du mal à assumer. C’est d’ailleurs dans ces moments-là qu’elle exprime ce qu’elle ressent, sinon, elle a tendance à garder tout pour elle, ne parlant que trop peu et ne se livrant pas aux autres. Anya semble toujours désireuse de garder une certaine distance avec les autres, il s’agit là d’une conséquence de son éducation. Si elle n’aime aucunement les étrangers de Las Camp, elle semble aussi prompte à se méfier également des habitants de l’île. Il faut dire qu’en travaillant dans la milice, elle a maintenant connaissance que certain des citoyens de cette ville ont tendance à tendre la main à ces inconnus qui sont de ceux qui ont causé la destruction de la cité avant sa naissance. A l’entendre parfois, on pourrait réellement croire qu’elle a vécu ces événements, mais la réalité est tout autre. Son père a eu tout au long de son enfance une mauvaise influence sur son développement social.

Fort heureusement, la jeune femme s’est quand même rebellé à son adolescence, bien qu’elle semble avoir déjà abandonnée cette idée… Elle se veut obéissante et prompte à refuser les missions en dehors des murs de la ville et pourtant, elle passe beaucoup de temps sur ces dits-murs à observer l’horizon lointain. Anya est rêveuse, elle semble vouloir partir, mais en même temps tout son attitude montre l’inverse. Une menteuse, voilà ce qu’elle est. Elle tient un rôle pour une promesse qu’elle ne compte même pas tenir. Elle se détruit toute seule, refusant d’exprimer ses sentiments, sauf dans ces moments d’angoisses intenses que la simple vue d’un petit serpent peut provoquer en elle.

A côté de cela, elle semble avoir confiance en elle et en ses capacités, ne lésinant aucunement sur les efforts de ses entraînements quotidiens. L’adolescente montre une réelle volonté à progresser. Elle est de ces personnes motivées et têtue, qui ne reculent devant rien quand ils ont une idée en tête. Une idée qu’elle garde secrète aux yeux et aux oreilles de tous. Elle rêve de partir, de voyager, de voir le monde, d’être tout simplement une aventurière. Néanmoins, elle n’est pas non plus stupide et elle sait qu’elle ne peut pas partir comme ça, sans préparation, chose à laquelle elle remédie depuis plusieurs années déjà. Anya, c’est une personne qui se veut prévoyante, qui s’est très vite passionnée pour l’art de la navigation quand elle a commencé à convoiter ce rêve de partir d’ici, de fuir cette prison. Car oui, ici, elle ne se sent plus chez elle, elle se sent prisonnière derrière ces murs qui sont pourtant censés être symbole de protection. Elle a sa vision bien à elle, bien que celle-ci soit assez biaisé par l’éducation qu’elle a eu de son père. Elle désire plus que tout être libre et pouvoir faire ce qu’elle désire sans avoir quelqu’un sur son dos. La liberté, pour ça, elle est prête à tout sacrifier.

S’il existait un profil physique à respecter pour entrer dans le corps de la milice de Las Camp, il serait alors fort probable que la jeune Anya n’y aurait pas été admise.

Une chevelure bien trop longue et que trop rarement attaché, bien que ses cheveux semblent bien entretenus, ils n’en restent pas moins encombrant lors des entraînements aux sabres que la demoiselle peut faire. Et peu importe les conseils, pour ne pas dire ordre qu’on lui donne concernant la nécessité de les attacher, elle n’en fait qu’à sa tête. Cependant, cette chevelure nous a quand même déjà offert quelques anecdotes avec la recrue… Celle-ci ayant déjà réussi à confondre ses cheveux avec un serpent. Certes, la couleur verte de ceux-ci n’aide pas réellement, mais cela n’explique quand même pas comment une telle méprise fut possible. La fatigue peut-être ?

Il faut dire que la jeune fille tend à cacher ses émotions et pourraient tout faire pour éviter de bâiller. Elle semble avoir un réel contrôle sur ses émotions, cherchant à les dissimuler au maximum, et ce même si on remarque assez facilement la lueur triste qui brillent au fond de ses yeux ocre… Tristesse souvent remplacée par une vague rêveuse quand son regard se perd sur l’horizon et les contrées lointaines. On sait tous qu’elle rêve d’autre chose, mais même si elle cherche à le cacher au maximum, personne ne peut réellement être dupes. D’ailleurs, elle n’aime pas réellement attirer les regards sur elle, bien qu’elle se donne facilement en spectacle quand elle se retrouve face à un serpent. Un véritable phénomène de foire dans ces instants.

Un autre point qui pourrait être désavantageux pour elle dans ce poste qu’elle occupe est sa carrure fine et gracile. En effet, de taille légèrement inférieure à celle de la moyenne pour une femme, elle n’arbore que des muscles fins, qui ne semble pas désireux de se manifester, et cela, peut importe le nombre d’heures d’entraînement qu’elle peut faire… Son style vestimentaire se veut d’ailleurs sobre, pour se fondre plus facilement dans la masse et ne met que très peu ses atouts en valeur. Elle possède en effet une poitrine assez bien présente…

En résumé, avec sa maîtrise encore bancale dans le maniement du sabre, elle est une recrue très peu... crédible à l’heure actuelle et ce même si elle montre un certain talent sur le plan organisationnel et une volonté à toute épreuve. Hélas, le mental ne fait pas tout... bien qu'elle semble avoir une aptitude encore peu développée et dont elle ne semble pas consciente actuellement.

III. L'HISTOIRE.

L’incertitude prend place. Que vont-il devenir ? Etait-ce réellement une bonne idée de rejoindre à nouveau le gouvernement mondial ? Cette question était sur toutes les lèvres quand la nouvelle était tombée… Ou plutôt imprimé sur la gazette. Las Camp de retour dans le gouvernement mondial. Voilà ce que le titre en gros caractères disait… Pourtant, le maire avait parlé d’un accord commercial, et non pas une sorte de retour à une organisation qu’ils avaient quitté bien des années plus tôt. La confusion régnait en maître… Et c’est dans ce climat là que la jeune Anya poussa ses premiers cris, comme une protestation à cette décision. Le peuple n’était pas serein. Ils avaient été déçu par la marine, qui avait prit trop de temps à intervenir quand l'essor de la piraterie avait refait un bond… quand ils avaient vu, pour les plus anciens, leurs villes brûler et être saccagés. L'icône qu’incarnait Barbe Blanche avait tout simplement disparu et la ville, tout comme lui, semblait destinée à faire de même en cette année 1523… à cause du retard de la marine, il y avait eu beaucoup trop de victime. Le peuple avait dû fuir à cause de leur incapacité et maintenant, ils allaient devoir à nouveau leurs tendre la main ? Plus d’un homme n’était pas d’accord… Xénophobie de masse…


L’homme ne peut s’empêcher de froisser le journal entre ses doigts avant de le rouler en boule et le jeter dans le feu de cheminée. Il était agacé, beaucoup trop par ce qu’il venait de lire, un retour dans le gouvernement mondial. Il était pourtant censé se réjouir en cette journée : sa fille venait de naître, pousser ses premiers cris et pourtant, déjà, il craignait l’avenir qui se profilait pour sa progéniture. Il était un gamin quand les pirates avait tout détruit… Seize ans s’étaient déjà écoulés et pourtant, il ne cessait d’en vouloir encore à tout ces hommes. Tragique souvenir dont il espère pouvoir préserver sa petite… chose si fragile qu’on lui apportait justement enroulé dans un linge pour qu’il puisse découvrir pour la première fois les traits de sa petite Anya. Il se prend d’un geste de douceur devant le visage rond de l’enfant. Cela lui fit du bien, mais il réalisait en même temps l’ampleur du travail qu’il aura pour la protéger… Un enfant, un poids qu’il n’était pas certain d’assumer totalement. Serait-il un bon père ? L’avenir le lui dira.


Cela fait maintenant deux ans qu’ils vivent à trois dans cette maison au milieu des remparts. Deux ans déjà qu’il fait des projets d’avenir pour sa fille. Deux ans à chercher le meilleur moyen de la protéger et pourtant… les ombres qui semblent les menacer se font de plus en plus grandes… Un nouvel essor de la piraterie… Les nuits de l’homme deviennent de plus en plus agitées. Cauchemars ou plutôt mauvais souvenirs qui refont surface. La peur est ancrée au plus profond de lui et ce même s’il désire être un homme fort pour sa femme et sa fille. Il rejoint cette année-là la milice de la ville, ainsi il pourra mieux les protéger, mais cela n’enlève en rien à ces craintes. Que du contraire. Arrivera-t-il à protéger son enfant comme il faut ? Telle est la question qu’il se pose maintenant. Il ne se soucie plus de savoir s’il sera un bon père ou non, car s’il se dévoue à une surveillance et une protection permanente, alors il pourra se considérer comme un bon parent.


Le monde est incertain… Son enfant grandit, mais les informations qui tombent à chaque parution de la gazette ne cesse de l’inquiéter. Le retour du système de prime ne lui laisse d’ailleurs rien présager de bon pour l’avenir… Anya commence à être en âge de comprendre. L’enfant a quatre ans maintenant. Un âge encore insouciant, innocent et pourtant déjà, les mises en gardes sont là… Un père bien trop protecteur et pourtant, l’enfant ne peut s’empêcher de tenter ses propres expériences, allant contre les volontés de son père. Ne fait pas cela, résonne dans sa tête comme une invitation à le faire. L’esprit de contradiction d’un enfant à l’état pur. Néanmoins, les possibilités qui lui sont offertes reste bien trop minimes comparées à d’autres enfants moins surveillés, livrés davantage à eux-même.


“Tu ne dois pas faire ça Anya !” “Non Anya !” “C’est dangereux, Anya !” Combien de fois l’enfant de onze ans n’a-t-elle pas déjà entendu son père lui répéter ces mises en gardes depuis qu’elle est en âge de comprendre ce qu’on lui dit. Elle n’a jamais pris le temps de compter et même si elle tentait de le faire, elle n’aurait jamais assez de doigts pour cela. Après tout, rien que dans une seule journée, il lui répète toujours ces mêmes phrases pré-faites : parce que le monde est dangereux ; parce qu’il lui est hostile ; elle est une enfant fragile ; elle ne survivrait pas en dehors des murs de Las Camp ; dehors, c’est l’Enfer… voilà comment elle se figurait le monde à cause des interdits de son père. Sans même le connaître, elle s’inquiétait de ce monde mauvais et de ses habitants qui l’étaient tout autant. N’oublions pas les étrangers dont il faut se méfier car ils lui feront du mal. En revanche, le paternel glorifiait Las Camp et en particulier la maison, son espèce protégé. Pour rien au monde, elle ne devait partir et il y veillerait personnellement, quitte à étouffer sa fille par sa garde.


“Elle ne quittera jamais Las Camp !” vociféra le père sur la figure maternelle lors d’une énième dispute concernant la petite Anya. Sans surprise, elle portait sur l’attitude trop protectrice de l’homme envers son enfant. Etait-ce ça qui avait été le déclic ? Etait-ce pour cela que dès que son paternel était partit rejoindre son poste de garde, elle avait décidé de fugué ? Caprice d’une enfant encore trop jeune. Douze ans, où pourrait-elle bien aller ? Pas loin. Ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle le sait que le monde est dangereux, qu’il risque de ne faire qu’une bouchée d’elle, mais pourtant, ce jour-là, après de tels propos de son père, elle ne pouvait pas faire autrement. Son coeur avait frappé tellement fort dans sa poitrine quand elle avait réussi à se faufiler en dehors de l’enceinte des murs de Las Camp. C’était la première fois qu’elle désobéissait délibérément, qu’elle prenait un tel risque. Crise adolescente qui émerge petit à petit. L’enfant qu’elle est s’échappe dans la forêt, si dangereuse, si hostile. Elle a peur, mais elle ne peut lutter contre les palpitations de son coeur. Pour la première fois, elle se sent vivante, même si elle ne sait pas réellement ce que cela signifie. Elle tombe, s'égratigne le genou, mais elle sourit, parce que pour une fois, son père n’est pas là pour lui reprocher d’avoir été imprudente. Qui court dans une forêt ? Mais surtout dans cette forêt, car si son père lui avait expliqué les dangers de cet endroit sauvage, ce n’était certainement pas pour qu’elle s’y introduise de la sorte. Néanmoins, ça faisait aussi partie de l’interdit, ce qu’elle voulait franchir aujourd’hui et le risque de danger l'émerveille plus qu’autre chose. Sur-protégée depuis sa naissance, elle goûtait pour la première fois à ce genre de sentiment, ce qui était pour elle plus que libérateur… Néanmoins, elle ne peut s’empêcher d’entendre résonner la voix de son père dans sa tête ne fait pas ça ! Rentre à la maison tout de suite ! C’est dangereux ! Anya ! Mais il ne s’agissait là que du fruit de son imagination, à son plus grand bonheur. N’avoir personne sur le dos, personne pour lui reprocher la moindre action, la moindre décision… quel sentiment incroyable.


C’est alors là qu’elle le vit, ce fruit si différent de ses compères. Un fruit inconnu et pourtant présent sur le même arbre que ce fruit qu’elle adore tant. “N’y touche pas !” lui interdirait son père, mais actuellement, elle était son seul maître. Elle avait le pouvoir de choisir, de prendre une décision d’elle-même. Plus elle regardait le fruit, plus elle ressentait le goût de l’interdit et sentait l’esprit de contradiction prendre de l’ampleur. Elle en prend alors une bouchée pour l’avaler rapidement, le goût infecte lui arrachant une grimace et une exclamation d’écoeurement. Cependant les larmes qui prennent naissance aux coins de ses yeux ne sont aucunement dûe aux goût de celui-ci. Non, il s’agit principalement de larmes de joie, de pouvoir faire enfin quelque chose dans le dos de son père et que personne ne pourra lui dire. Première mauvaise expérience !


Des éclats de voix. Elle entend son prénom être crier alors qu’elle est réfugiée sur un rocher avec un bâton en main à cause du serpent qui l’attend en bas du rocher. Elle est là depuis plusieurs heures ou bien est-ce simplement les minutes qui lui ont paru très longues ? Elle l’ignorait. Elle aurait dû rentrer plus tôt, elle aurait même dû faire demi-tours  et ne jamais s’aventurer dans cette forêt. Sentiment de regret qui s’est estompé si facilement en entendant son prénom. Elle n’est plus seule. Elle voit déjà des silhouettes s’approcher d’elle. S’est d’ailleurs avec une habileté non négligeable qu’ils viennent rapidement à bout du serpent et récupère la jeune demoiselle. Via un den den mushi, l’information comme quoi la jeune Anya avait été retrouvée saine et sauve avait été transmise. Tout le monde pouvait rentrer au village.

CLACK

La tête de l’enfant valse brutalement sur le côté, sa joue lui semblant soudainement en feu à cause de l’impact d’une main épaisse et puissante. Une gifle. Devant les yeux ébahis de plusieurs témoin, son père venait de lever la main sur elle pour la première fois. Et pour la toute première fois de sa vie, la jeune Anya voit son père en colère contre elle. Il n’est plus pour elle l’homme protecteur. Il se montre comme une menace vis-à-vis d’elle à cet instant alors même qu’il prononce à nouveau cette maudite phrase en s’adressant directement à elle cette fois-ci. “Tu ne quitteras plus jamais Las Camp !” La menace est plus forte, réellement palpable dans l’air et elle comprend à ce moment précis qu’il ferait vraiment tout pour ne plus lui permettre de sortir du village...

La fillette s’enfuit de nouveau, non pas dehors mais dans le seul lieu qu’elle considère sûr : les bras de sa mère, qui atténuent également la douleur vive provoquée par la gifle de toute à l’heure. Un geste non commun et empli d’une violence, probablement causée par  l’inquiétude que son père a ressenti, cette peur de la perdre alors que ça fait des années qu’il fait tout pour la protéger… Blottie dans les bras de sa mère, celle-ci lui caresse doucement les cheveux et la console du mieux qu’elle peut. “Tu n’étais tout simplement pas encore prête Anya. Un jour viendra, tu voleras de tes propres ailes et il ne pourra plus rien te dire ! ”


Déjà trois ans se sont écoulés depuis sa petite escapade dans la forêt de Las Camp. Deux depuis qu’elle est à nouveau dans cette prison de surprotection. Si elle ne pouvait pas comprendre durant son enfance, tout était devenu réellement insupportable aujourd’hui. Heureusement pour elle et sa santé mentale, elle avait trouvé refuge dans les livres de navigation. Si elle était actuellement bloquée sur cette île, rien ne l’empêchait de rêver et préparer ce fameux jour… ce jour qui finirait par arriver, comme le lui avait promis sa mère. Ainsi, patiemment, elle nourrissait son esprit de connaissances nautiques qu’elle trouvait à la bibliothèque de la ville. Toutefois, attendre ne signifiait pas rester passif pour autant. Elle prit cette année une décision forte : devenir une recrue de la milice locale. L’inconvénient est qu’elle risque de se retrouver sous les ordres de son père et de le voir encore plus souvent.

Convaincre son père s’annonçait particulièrement difficile. Après tout, la milice n’était de loin pas un métier sans risque, ce qui rentrait en contradiction avec les idées de son père. Elle avait cependant de solides arguments : “Si je rejoins la milice, je ne quitterais pas l’île” ; “S’il venait à t’arriver quelque chose, il est important que je puisse me défendre” ou encore “Sachant ta position, tu pourras m’assigner les missions que tu juges les plus adéquates et donc me protéger”. Si cela venait à ne pas suffire, elle saura ajouter un mensonge : la fausse promesse d’abandonner les livres portant sur la navigation et sur le reste du monde. De manière regrettable, elle finira par devoir ajouter cet argument pour le convaincre… un mensonge de plus. Depuis sa fugue et son retour, elle n’avait cessé de lui mentir car, au fond d’elle, elle n’aspirait qu’à une chose, quitter cette île pour de bon. Elle n’en avait rien à faire de l’engagement qu’elle s’apprêtait à faire pour la milice, elle en avait assez d’obéir et de faire ce qu’on lui disait de faire. Tout ça, ce n’était qu’un moyen d’atteindre un jour son but.


Les yeux rivées vers le ciel, un soupire franchit les lèvres de la jeune femme. La main tendue vers l’infinie bleuté qui se dresse au dessus d’elle, elle ne cesse de rêver de s’échapper de cette prison où elle a grandit… Et pourtant, un jour, elle le sait, elle brisera ses chaînes et elle partira loin d’ici… Et elle pourra ainsi arrêter de jouer la comédie de la petite fille devenue obéissante, alors qu’en cachette elle continuait d’approfondir ses connaissances sur le reste du monde...

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.