I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Paine.
• PRÉNOM : Jax, Che.
• GENRE : Masculin.
• ÂGE : 33 ans.
• RACE : Humain.
• METIER : Fournisseur de rêves/Père Noel Révolutionnaire.
• FRUIT DU DEMON : Yuki Yuki no Mi - Fruit du Flocon.
• CAMP : Révolutionnaires.
• AUTRE CAPACITE : Kenjutsu. Utilise le Nitoryu, style de combat reposant sur l'utilisation de deux sabres.
• AVATAR : Deadpool - Marvel.

II. LES DESCRIPTIONS.

La Marine est une pute, la piraterie est une pute, la criminalité est une pute et le Gouvernement Mondial est la Reine des Putes. Maintenant que le ton est donné, passons à ce qui fait le personnage, l’homme qu’est Jax. Il porte un regard désabusé sur le monde, son innocence d’autrefois ayant été violemment brisée, c’est une vision bien plus dramatique auquel on a affaire. Ce monde est perdu, il faut le changer radicalement. Pour un homme aimant sa petite sucre d’orge, futur père qui plus est, il était devenu urgent de tout mettre en oeuvre pour offrir le meilleur des mondes à sa famille. Son penchant révolutionnaire part de là, l’ambition de créer un royaume empli de douceur, de paillettes, de gentillesse et de licornes magiques à sa femme et sa progéniture à venir. Que serait une vie sur cette terre actuelle ? Inégalité, oppression, racisme, esclavagisme, banditisme, piraterie, abus de pouvoir, un tableau à gerber. L’artiste a décidé de déchirer cette toile et d’en peindre une meilleure. Plus belle, plus rose, plus sûre.

Pour y parvenir, il ne lésine pas sur les moyens. Accompagné de sa moitié, son petit chou à la crème, sa mamour chérie qu’il aime et qu’il adore, soleil de ses nuits et lune de ses jours, il est plus que motivé à atteindre ses objectifs. Son amour le pousse quotidiennement à se surpasser, autant qu’il le plonge jour après jour dans une spirale de folie et de délire dans lequel il se noie avec plaisir. La violence est une composante évidente chez lui, il y a été confronté lors d’un tragique événement et depuis, elle s’est immiscé au plus profond de son être. Ce traumatisme subi a engendré des séquelles irréversibles et provoqué une haine et un dégoût pour la criminalité qu’il réprime sévèrement. Ils sont des monstres, des bêtes. C’est un taré protecteur et amoureux et c’est souvent lui qui gagne à la fin. Pour autant, il ne tombe pas dans la violence gratuite et épargne systématiquement les honnêtes gens. Il faut simplement par le faire chier, qui sait ce que son esprit désaxé pourrait vous faire en répercussion.

Autrement, il n’est que fun et amour. C’est un grand garçon à qui le monde aurait demandé de grandir trop vite, et qui aurait conservé son imagination et son potentiel funky de mioche. Bien sûr, le passage adulte lui a fait découvrir d’autres façons de s’amuser sur lesquelles il ne crache pas. L’alcool, boire du rhum jusqu’à en tomber raide sur la table, chanter avec les copains des morceaux paillards ou des musiques légendaires comme le Sake de Binks, quelle vie. Les plaisirs charnels, tout un délice. D’autant plus lorsque votre partenaire de jeu et une magnifique blonde aux courbes affolantes et à l’appétit sexuel aussi grand que la montagne de Red Line. Chaque fois qu’il pose les yeux sur la chair de sa praline des îles, il en perd la tête, pris de bouffées de chaleur et d’une folle envie de lui faire l’amour durant des jours et des nuits sans interruption. Jeux d’argent et défis fous sont aussi ses péchés mignons, sans oublier de gros repas à se casser le bide entre amis.

Ne ratant jamais une occasion de caser un jeu de mot ou une blague, il est le fan numéro uno comme il dirait, de son propre humour. S’il partage allègrement ses vannes avec l’assemblée, il en est chaque fois mort de rire. Jamais le dernier pour faire une connerie, il se laisse porter par l’instant du moment qu’il se fend la poire. Tant que son Doudou s’amuse lui aussi et c’est tout ce qu’il compte. Joyeux luron mais père de famille avant tout. Oui oui, prévoir d’avoir un enfant fait déjà de lui un père de famille, si si. Puisqu’il vous le dit. Et Chouchou pourra confirmer. A coups de batte s’il le faut, m’voyez ?
Un papa qui a la tête sur les épaules donc, mais pourquoi ? Parce qu’il n’oublie pas de constituer un véritable trésors tout beau tout rose pour sa petite puce adorée ! Partout où il va, il lui achète un souvenir, un petit truc mignon avec lequel elle jouera plus tard ou qu’elle portera. On lui a déjà demandé comment il connaissait le sexe du bébé avant même qu’il soit en route, l’intuition a-t-il dit. Elle s’appellera Agnès.

Un physique qui dénote à cause de l’extravagante combinaison moulante qu’il revêt systématiquement. L’équivalent à ses yeux de l’armure du Chevalier de la Nuit, le squelette invulnérable du cyborg Glouton, le bouclier en granit marin du Capitaine Marina. Elle est une composante indissociable de sa personne, une partie de lui. Elle représente aussi un symbole de liberté, un vent de révolution auquel se raccrocher. Plus qu’un simple costume en latex, cette combinaison a une âme, un rêve elle aussi et ensemble, ils y parviendront. Le rouge et le noir sont les couleurs dominantes, pour le sang et les ténèbres. Parce qu’il a toujours aimé les personnages de romans bien sombres, à la psyché torturée, qui vous font pleurer tant le sort semble s’acharner sur eux. Son héros de roman préféré est un pauvre orphelin qui a vu son clan massacré par son frère et qui depuis veut ravager le monde en pleurant des larmes de sang. Terrible.

Nul ne sait à quoi il ressemble sous ce masque aux yeux blancs très expressifs, personne à part sa Mamour d’amour, saupoudrée de miel et de sucre de canne. Elle est une exception, mais pas si bizarre puisqu’ils partagent leur vie depuis des années déjà. Ce n’est pas dans cet accoutrement qu’il est parvenu à mettre dans son lit la femme la plus belle et sexy du monde, vous pensez bien. Si vous lui posez la questions, sa moitié vous répondra que sous ce masque se cache un incroyable beau gosse au regard fatal, à l’allure de bad boy et au corps si musclé qu’il pourrait vous briser les os d’un simple coup de rein. Est-elle objective ? Jax affirme que oui. De ce qui est visible à l’oeil nu en revanche, c’est un homme à la carrure athlétique, mesurant le mètre quatre-vingt dix pour un poids avoisinant les quatre-vingt-cinq kilos. Un beau profil, mais dans ce monde où les hommes tapent le double mètre et demi, voir plus pour les plus énervés, ce n’est pas grand-chose au final.

Il dit souvent que s’il avait appartenu à un autre monde, un autre univers, vécu au fin fond d’une contrée perdue au beau milieu d’une terre, peuplé par des petites personnes à grands pieds, il serait considéré lui aussi comme un géant. C’est une question de point de vue, la taille. Agile et à l’aise dans le maniement du sabre, il en possède deux dont les fourreaux sont situés dans son dos. Ils constituent une partie de son armement, puisqu’il détient également deux pistolets pouvant tirer six balles sans devoir recharger. Avec lui, tout fonctionne par pair, c’est un chiffre qui marche qu’il vous dira.
Personnage aussi tape à l’oeil qu’il est bruyant, il parle sans détour et généralement suffisamment fort pour que tout le monde puisse l’entendre à des mètres à la ronde. Il progresse généralement d’une démarche légère, pour un peu il sautillerait à droite à gauche, émerveillé par les richesses et les paysages qu’il découvre au fur et à mesure de ses explorations.

La discrétion est ce qui lui fait défaut, pour un révolutionnaire c’est un petit peu embêtant, mais c’est aussi ce qui fait sa force. Quand on le voit déambuler de la sorte, jamais on ne penserait avoir affaire à un défenseur de la liberté et des peuples opprimés. On ne va pas se dire que ce type qui n’arrête pas de se fendre la gueule et de balancer des vannes à sa chérie pour qui il pourrait décrocher la lune, est en fait un membre d’un mouvement visant à renverser l’ordre établi. D’ailleurs, si vous cherchez à en savoir plus sur lui il esquivera très souvent la question, non pas parce qu’il sent le danger, mais parce qu’il n’aime pas partager ses petits secrets avec un inconnu. Si t’es personne, tu ne sais rien. Et si tu insiste, tu verras qu’il est tout à fait capable de t’écraser les ratiches sur le sol en un clin d’oeil. Le fait qu’il soit si imprévisible et barré le rend dangereux. Et ce genre de loustic, il vaut mieux l’avoir avec que contre soi.

III. L'HISTOIRE.

Connaître sa destinée à l’avance, l’avenir qui nous est réservé est un privilège qui appartient aux riches, aux puissants. Ils sont les seuls à pouvoir préparer leur futur de façon à ce que rien ne vienne se mettre en travers de leur route. Tout simplement parce qu’ils en ont les moyens, contrairement à un homme lambda, un citoyen normal. Pendant que ce dernier met tout en oeuvre pour vivre décemment et se faire un petit nom, le riche complote et échafaude des plans sur des dizaines d’années à l’avance. Il arrive fréquemment qu’en plein élan, au beau milieu de sa vie, le pauvre voit sa vie torpillée par le caprice ou l’ambition d’un plus riche, plus élevé que lui. Cela fait bien des années que plus personne n’est choqué d’un tel fait, n’ose ouvrir la bouche pour protester, préférant baisser la tête et fermer les yeux, espérant ne pas finir dans la ligne de mire du noble. Il y a des exceptions, il y en aura toujours. Ainsi est fait le monde, s’il n’y avait que des moutons suivant un seul berger, la piraterie ou la révolution n’auraient jamais vu le jour. Les libres penseurs ne seraient pas et les oppresseurs s’ennuieraient bien vite.

Il aura fallu à Jax une partie de sa vie avant d’en faire le constat amère, avant d’ouvrir brutalement les yeux. Né dans un petit village aux environs du Royaume de Luvneel, il a été habitué à vivre une vie modeste dès son plus jeune âge. La royauté gouvernant l’île d’une monarchie incontestée et incontestable, ses parents ne firent jamais de vague et l’élevèrent avec les moyens à leur disposition. Le père était un ancien soldat de la garde royale, démis de ses fonctions suite à une sérieuse blessure à la jambe l’empêchant de continuer. La mère, elle, simple fleuriste, en était tombé amoureuse un soir de fête au village. Jamal, le père, avait su se reconvertir en enseignant l’art du Kenjutsu, il avait utilisé ses économies de garde pour monter son dojo. Un travail honorable, mais très peu rémunéré évidemment, lui qui ne demandait rien en échange de ses leçons si ce n’est application et respect du code. Sans surprise, Jamal enseignait à son fils qui recevait des leçons spécialisées.

En parallèle, il suivait le cursus ordinaire à l’école et sa mère complétait son éducation avec les valeurs et les principes que sa génitrice avant elle lui avait inculquée. De quoi grandir sereinement et naïvement dans un monde paisible et chaleureux, à l’abri du danger et de la violence qui pouvait sévir sur les mers infestées de pirates. Il souhaitait être marine quand il serait plus grand, pour faire un peu comme son papa. Il voulait devenir un brave soldat au service des villageois, pour les défendre et surveiller les gens des dangereux méchants. Un brin utopiste, un chouia naïf, et une belle ambition pour un gosse. A côté de cela, il y avait cette fille qui lui plaisait beaucoup. Blonde, un sourire d’ange et des yeux à vous couper le souffle. Lolita. Oh il rêvait beaucoup d’elle, de jour comme de nuit, sentant son cœur s’emballer chaque fois qu’elle venait lui parler ou jouer avec lui. Ils évoluaient dans deux mondes différents, lui venant d'un milieu modeste et elle beaucoup plus aisé, de base leur différence sociale aurait dû les rendre incompatible.

Ce ne fut pourtant pas le cas, bien au contraire même. Il n'était qu'un enfant, mais en tomba follement amoureux. Du moins, de ce que son jeune âge pouvait lui permettre. Un jour, brûlant d’envie de lui dire à quel point il l’appréciait, il l’avait entraîné sur un terrain de sable après l’école.

Regarde Loli, c’est tout pour toi ! Avait-il déclaré, le rose aux joues et un sourire un peu gêné aux lèvres, ouvrant les bras vers son cadeau d’amour. Sur le sable, il avait dessiné une grande licorne, des cœurs dans les yeux et sur son dos, un petit garçon et une fille. Il avait marqué sur le corps de ces personnages les initiales de son prénom et celui de sa petite copine. C’est parce que je t’aime, Lolinette… Embarrassé, il avait levé les yeux en se grattant le derrière de la tête, tout en gardant du coin de l’oeil l’observation sur la réaction de sa petite princesse. Un cheval magique ailé pour sa princesse, voilà à quoi correspondait son dessin. Une déclaration d’amour toute pure et toute mignonne.
Ce fut la toute première fois qu’il avoua son amour à celle qui partagerait sa vie pour le restant de ses jours. Un coup de foudre redoutable pour un amour éternel, ils ne se séparèrent jamais depuis cet instant, la prise d’âge et l’évolution de chacun ne venant jamais gâcher cette union ou entacher leur relation.

Il n’avait que douze ans mais était déjà persuadé qu’elle serait sa femme, la mère de ses enfants. De leur enfant, une petite bouille adorable, une fille au caractère bien trempée, la petite Agnès.

Ils filèrent le parfait amour, huit années de bonheur et de joie, une vie certes pas très palpitante, mais largement compensée par leur histoire qui faisait oublier tout le reste à ses yeux. Naïf et aveuglé par ses sentiments, pensant qu’il avait une vie déjà toute tracée avec un futur aussi limpide que l’eau de la rivière coulant près de chez lui, il fut abattu en plein vol par la cruauté de ce monde.

Un soir de ses vingt ans, le jeune Jax qui entame à peine son ascension vers la maturité, sort de chez ses parents en début de soirée pour rejoindre sa belle. La petite princesse doit le retrouver à leur emplacement habituel, le terrain vague bordé de sable où il lui a dessiné sa toute première licorne. Il espère qu’elle parviendra à faire le mur une fois de plus, les parents de la bourgeoise ayant du mal avec ses fréquentations, font ce qu’ils peuvent pour l’empêcher de fréquenter le paysan qu’est Paine. Il n’a pas pris ses sabres, c’est une soirée romantique, il ne veut pas gâcher l’ambiance avec des armes. Il a concocté un bouquet de fleurs provenant de la boutique dans laquelle travaille sa mère, elles sentent bons et sont aussi resplendissantes que sa future femme. Elle qui n’a de cesse depuis toute petite de lui répéter qu’elle l’épouserait, qu’il deviendrait son prince charmant. A tel point qu’ils en sont tous les deux persuadé, désormais. Il lui demanderait sa main quand elle serait dans la majorité, en âge d’accepter dans les formes. C’était son petit secret.

La tête dans les nuages, un sourire béat sur la bouille, il arrive la démarche assurée au point de rendez-vous. Des voix lui parviennent dans un premier temps, mais il n’y prête pas attention. Un groupe constitué par quelques types lui semblant suspect le font ralentir, puis se figer sur place. Ces enflures sont en train de passer à tabac une malheureuse personne, la pauvre ramasse des coups de pieds et de poings, allongée sur le sol, incapable de se défendre ni même de bouger le petit doigt. La vision d’horreur s’intensifie lorsqu’il reconnaît la robe de Lolita, froissée, déchirée, souillée du sable et de la poussière. Est-ce un cauchemar ? Sa main lâche le bouquet de fleurs et ses yeux s’écarquillent, tandis que sa bouche s’ouvre sans qu’un son ne puisse en sortir. Il voudrait leur hurler de foutre le camp, de la laisser tranquille, mais il n’y arrive pas. Choqué, apeuré, terrifié de ce qui se déroule sous ses yeux, il en a perdu la voix. Ces salopards vont la tuer qu’il se répète, ils vont la tuer à la cogner avec tant de rage, de haine !

Hors de question. Il s’élance sans trop réfléchir et se jette sur le premier qui lui tombe sous la main, frappant de toute sa colère, sa tristesse. Qu’on lui foute la paix, qu’on arrête de la malmener, il ne veut que cela. La protéger, la sauver. Il veut, il aimerait. Il tuerait pour qu’elle vive. Mais il est faible, trop pour tenir tête à cinq types souillés par le vice et la haine, la violence gratuite aux poings. Il cogne, mais en ramasse le triple à chaque fois, si bien qu’il finit lui-même par heurter le sol, le visage tuméfié et ensanglanté, le sang s’écoulant de sa bouche. Des balbutiements tandis qu’il tente d’attraper son amour de sa main tendue, qu’un pied écrase sèchement avant de le renvoyer d’où il vient. Ses yeux ne quittent pas Lola, inconsciente et dieu merci, au moins ne doit-elle pas sentir toute cette douleur qui l’assaille sans relâche depuis de longues minutes. Un dernier coup de panard frappe durement le crâne de la blonde et son agresseur semble regretter son geste dans la foulée.

Pu… putain les mecs ! Je crois que je l’ai buté ! J’ai entendu son crâne craquer, je déconne pas ! Putain merde ! Le coup de trop. Les types s’enfuient, prenant conscience de la gravité de la situation. Jax, dont les larmes se mélangent à son sang rampe tant bien que mal jusqu’à une Lolita qu’il prie tous les dieux de la terre et du ciel qu’elle soit encore en vie. Loli… par pitié reste avec moi… Il parvient à l’atteindre, déposant une main attentionnée sur son visage, craignant presque de la casser en la touchant ainsi. Tiens le coup ma Princesse… je vais te sortir de là…  Son cœur est en miettes et ses os si douloureux qu’il grimace sur l’effort qu’il demande à son corps pour se relever, les bras chargés de sa moitié. Il grogne, bave, serre les dents et pousse sur ses jambes et y parvient finalement. Un médecin… il faut un médecin… Incapable de mettre de l’ordre dans ses idées, c’est machinalement qu’il prend la direction du centre de soins le plus proche...


Il aurait aimé dire qu’il lui a sauvé la vie ce jour-là, mais c’est malheureusement tout le contraire. Il lui a donné rendez-vous ici, il n’a pas été assez fort pour lui venir en aide, c’est à peine s’il a réussi à se traîner jusqu’à centre de soins. Les médecins l’ont opéré en urgence, et elle a survécu. Une sorte de miracle. Ce qui est moins miraculeux, c’est le coma dans lequel elle est plongée depuis plusieurs jours déjà. Une semaine. Une semaine et aucune amélioration, pas de réponse, pas de mouvement, rien. Les parents de Lolita n’ont pas été tendre avec Jax, lui reprochant ce qui est arrivé à leur enfant. Ils l’ont accablé, dénigré, lui ont jeté sa faiblesse pleine poire et ils ont eu raison. Il est trop faible, bien trop faible pour offrir une vie joyeuse et sans danger à sa chérie, et encore moins pour protéger leur futur enfant. Il ne parvient plus à se regarder dans un miroir ni dans le reflet de l’eau, honteux, effondré. Une semaine à se torturer l’esprit pour finalement en venir à une conclusion, il doit partir. Il doit partir pour revenir plus fort, pour devenir l’homme capable d’assumer une femme et un foyer.

Il a vingt ans, un chagrin monstrueux et un esprit brisé, mais espère que cette quête d’un être nouveau va lui permettre de retrouver la moitié de son coeur, son âme, qu’on lui a arraché cette nuit-là. Alors il prend la mer, direction une autre île, une autre mer. L’île du Karaté sur South Blue, la terre réputée pour avoir formé les plus grands combattants d’arts martiaux des quatre mers. C’est là-bas qu’il engendrerait la puissance nécessaire pour devenir le bouclier ultime pouvant se dresser face à toute menace.
L’idée était louable, noble, mais la mise en pratique se révéla catastrophique. Il prit la mer seule, dans une barque, avec aucune compétence en navigation. Il fit naufrage au bout d’une semaine, après avoir totalement dévié de sa trajectoire, à tel point qu’il n’avait même pas quitté North Blue, mais atterrit à son extrémité. Pris dans une tempête, son moyen de transport fut coulé et il se retrouva à dériver jusqu’à échouer sur une plage inconnue. Il ne le savait pas, mais il venait de se perdre sur une île appelée le Purgatoire.

Trois années durant il survivra sur cette fameuse île. Pleine de mystères et riche d’une faune et d’une flore aussi dangereuse que stupéfiante, il prit rapidement la décision de rester s’entraîner ici, ne pouvant pas rêver mieux comme endroit. Livré à lui-même, il y découvrit la survie, la rusticité et dû composer avec les habitants de ce morceau de terre abandonné de l’homme. Ce fut trois années de galère, dû moins la première fut plus difficile que les deux suivantes. Le temps de s’y habituer, de se forger tant mentalement que physiquement. Équipé de ses sabres qu’il avait pris le soin d’amener avec lui, fort heureusement car ils lui furent d’un grand recours. Initialement il n’aurait dû y rester que deux ans, mais au bout de la seconde une découverte chamboula totalement ses plans, et il préféra rester une année de plus pour apprivoiser le nouveau pouvoir qui s’était offert à lui. C’est sur cette île qu’il découvrit et ingurgita le Yuki Yuki no Mi. Au prix d’un redoutable duel avec le Roi des Animaux du Purgatoire, il s’empara du fruit et le mangea.

Inconscient de ce dont il s’agissait réellement, l’énorme crampe à l'estomac et les étranges capacités qui se manifestèrent aléatoirement le poussèrent à rester, pour comprendre ce don qui était désormais le sien. Trois ans au Purgatoire afin de devenir quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre.

Son retour à la civilisation fut pour le moins déconcertant, retrouver la compagnie de gens civilisés ne cherchant pas à vous déchiqueter pour le repas ou simplement par instinct animal lui fit du bien. Evidemment, toutes ces personnes ne représentaient rien à ses yeux en comparaison de l’unique être qu’il brûlait d’impatience de revoir. Il ne se faisait aucun doute quant à sa survie, c’était quelque chose qu’il pouvait sentir au plus profond de son âme. Il fonça directement à la demeure de Lolita, frappant avec empressement sur la porte d’entrée. Il fut reçu par la femme de chambre, qui fit venir les propriétaires des lieux. Forcément qu’il devrait faire face une nouvelle fois aux parents, c’était inévitable, mais il était prêt. Devenu un tout nouvel homme, il ne se démonta pas et exigea d’une voix pleine d’assurance de voir leur fille. Leur réaction fut à la hauteur de l’immondice que représentait la noblesse aux yeux de Jax. Des êtres abjectes dénués d’émotions et de considération pour ceux qu’ils estimaient plus petit qu’eux.

Ils affirmèrent qu’elle avait trouvé la mort des suites de cet incident, trois ans plus tôt. Il n’en crut pas un mot, insistant, pressant au pas de la porte pour entrer. Les esprits s’échauffèrent et lorsqu’on menaça de faire venir les autorités, il se passa une chose inattendue. Une violente bourrasque de vent frappa les lieux, faisant claquer fenêtres et portes. Sous le ricanement amusé de Jax et les airs horrifiés des petits nobliaux, de la neige vint s’ajouter au déferlement et l’homme disparut dans une multitude de petits flocons blancs. Emporté par le vent jusqu’à l’étage supérieur, il vint se recomposer entièrement à la fenêtre de sa Belle, laissée ouverte pour profiter de la chaleur de l’été. Oh-oh-oh-oooooooh ! Joyeux Noel Mamourette ! Jax, dont le visage irradiait de joie de revoir sa princesse fit pleuvoir la neige en abondance dans la chambre, riant aux éclats. Celle-ci n’avait pas quitté son lit, assise, le dos en appuis contre le mobilier, posa un regard vide de toute émotion sur l’étrange personnage.

Il se passa alors une chose qu’il n’était pas arrivé depuis son réveil du coma, un électrochoc. La vue de son bel amoureux la sortit de sa torpeur, lui rendant la chaleur qui avait quitté son être depuis son accident. La fuite fut assez confuse, les parents déboulèrent en trombe dans la pièce, hurlant insultes et menaces à l’encontre du Paine. Nullement menaçant, sa blonde lui tombant dans les bras pour lui offrir le plus passionné des baisers, ils restèrent sans voix devant la guérison miraculeuse de leur enfant. Un baiser rapidement enchaîné d’une bonne mandale claquant à travers la pièce, le regard plein de reproches de Loli alerta Jax quant à l’engueulade qu’il allait essuyer. Il la souleva d’une main, offrant son autre bras pour soutenir son dos, il se tourna vers la famille de sa future épouse et déclara tel un preu chevalier. Messieurs, Mesdames, veuillez nous excuser, nous avons des noces à célébrer ! Tchao Tchao ! La bise à la famille ! La neige s’affola à travers toute la pièce et lorsque tout retomba, les deux amoureux avaient disparu.

Ils prirent la fuite, s'échappant loin de toute représailles de la famille de Lola, se faisant la promesse de ne plus jamais se quitter. Jax fit une autre promesse à sa Mamour en miel et en sucrette, celle de ne plus jamais la faire pleurer. Car des larmes elle ne manqua pas d’en faire couler depuis leurs retrouvailles, à tel point que le sabreur lui aussi versa ses petites larmes, chamboulé par tant d’émotions. Ce n’était que le début, la blondinette ayant désormais dix-huit ans, elle fut demandée en mariage par l’homme-flocons et accepta de l’épouser. Ils s’offrirent une belle cérémonie qui dura trois jours et deux nuits. Ils partirent peu de temps après en Année de miel, une lune de miel qui durerait une année entière, afin de fêter comme il se doit leur union enfin officielle. Toutes les dépenses étaient couvertes par le butin amassé ici et là par Jax, qui emprunté pour l’occasion aux pourris pour le reverser dans leur voyage, tout comme il l’avait fait pour le mariage. Ce fut une année riche en émotions et en sensations fortes, des paysages grandioses et beaucoup de sexe aussi, le mariage étant plus que consumé.

Il avait atteint l’âge de vingt-quatre ans lorsque le rêve s’acheva et qu’il fallut songer à remettre les pieds sur terre. Vraiment ? Nooon. Jax avait d’autres projets pour eux, quelque chose d’encore plus grandiose qu’une année de lune de miel ! Ecoute-moi Mamour en Miel, je veux bâtir pour Agnès le Royaume le plus beaaaauuu et le plus graaaand et le plus coloréééé qu’on puisse avoir ! Il y aura du rose, beaucoup de rose ! Il pleuvra des paillettes, y’aura des licornes partout en liberté ! Elles seront toutes douuuuuuuuces ! Et puis et puis, ce sera tous les mois sont anniversaire ! Y’aura pas de méchants, pas de vilains, que des gens gentils, amusants, ce sera paix et amour, joie et fun ! Ca va être bien, ça va être très bien. Hi-hi. On l'appellera, le Royaume Enchanté.

Il n’eut pas besoin de convaincre sa femme d’adhérer au projet, elle le suivit plutôt deux fois qu’une. Mais pour offrir ce monde merveilleux à leur progéniture, un gros travail de nettoyage s’imposait. Pour un monde sans violence, sans abus, sans pourriture, sans inégalité, une purge devait être faite. L’Opération : La Grande Lessive Magique. Parce que tout était plus beau dans un titre lorsque l’on y ajoutait de la magie. Tout devait disparaître au lavage et c’était à eux qu’il incombait de ramasser le linge sale pour le jeter dans la machine. Gouvernement Mondial, Marine, Piraterie, Crime Organisé, tous finiraient dans le grand tambour de la Grande Lessive Magique. Ils passèrent trois ans à écumer North Blue en jouant les magiciens du lavage, débarrassant les villes où ils se rendaient de la pourriture qui s’y planquait. Ils étaient heureux, puisqu’ils combattaient ensemble et oeuvraient main dans la main pour l’avenir de leur petite fille chérie.

Jusqu’à ce jour où ils se retrouvèrent mêler à une histoire entre Révolutionnaires et mafieux, les deux factions se disputant une île depuis une année durant. Totalement par hasard, Lolita et Jax voulant acheter une licorne géante à leur fille s’étaient mis en quête d’une boutique de peluches. ils avaient fini par tomber sur l’une d’elle, mais qui servait en réalité de boutique écran pour les affaires illégales d’un certain Mario Di Plomberizzi. De licorne en sucette, et de têtes coupées en fusillades à travers les rues de la ville, c’est là qu’ils firent la rencontre d’un dénommé Dragonette Malefoie, ou quelque chose du genre. Quelqu’un de mystérieux, au regard de vipère et aux ambitions bien sombres. Mais qui d’après ses dires, était un Lieutenant du mouvement révolutionnaire réapparu il y a de cela une vingtaine d’années plus tôt. Ayant des intérêts et surtout un ennemi en commun, ils acceptèrent de s’allier à ce Dragonette et ensemble ils firent disparaître les affaires de Di PLomberizzi.

Suite à cela, reconnaissant leur valeur, Malefoie leur fit une proposition qu’ils ne purent pas refuser, rejoindre la Révolution et ensemble, renverser le Gouvernement. Une occasion en or. Cela fait désormais cinq ans qu’ils sont devenu des membres à part entière de la Révolution, ayant depuis eu l’opportunité de prouver ce dont ils étaient capables.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.