I. LE PERSONNAGE.
II. LES DESCRIPTIONS.
Courageux, intrépide, loyal, ce sont généralement des termes pour qualifier les personnes affectées au sein de la Marine, mais ils ne correspondent à aucun cas à Danny. Ce dernier est un flegmatique dans l’âme qui éprouve une sainte horreur pour la violence, mais que fait un tel individu dans une telle faction ? Pour l’argent ? Les femmes ? Eh bien non, rien de tout cela ne l’intéresse. Il est guidé par son envie de déterrer les secrets de ce monde et quoi de mieux d’être dans le groupe qui le dirige.
Sournois : Le fait d’être sabreur ne lui garanti pas d’être excellent dans la pratique de cet art, pour compenser cette carence, il utilise bien des stratagèmes pour parvenir à ses fins sans pour autant user de la force. La manipulation, le mensonge et le vice font de lui une personne dangereuse de part son imprévisibilité. En règle générale, il se montre sur son meilleur jour pour dissimuler sa véritable facette, et si jamais vous veniez à le découvrir, il sera trop tard pour vous.
Flegmatique & Fumeur compulsif : La paresse est une de ses qualités premières mais s’avère être aussi un frein pour lui puisqu’il ne se donne jamais à fond dans tout ce qu’il entreprend, jugeant cela comme inutile ou prétextant quelque chose afin de repousser ladite tâche. Sa nonchalance est toujours accompagnée par une bonne bouffée de nicotine.
Stratège & Sympathique : Danny se démarque des autres personnes grâce à ses talents qu’il a aiguisé pour la stratégie, ce qui lui permet d’avoir un sacré atout dans son jeu. Quiconque peut se douter que derrière ce personnage rempli de défauts -à la limite d’être un bon à rien- se cache finalement quelqu’un de brillant ? Lorsque l’occasion le permet il dévoile tout son génie afin de résoudre au mieux n’importe quelle situation, initialement par le dialogue et si cela n’est pas possible il requiert à la force. Par ailleurs, cette façon de procéder lui attire de la sympathie que ce soit auprès des membres de la Marine ou bien même au sein des civils.
Du haut de son mètre soixante-quinze et de sa faible corpulence, il ne dégage à première vue aucune une once de terreur lorsqu’on l’aperçoit. Au contraire, certains se permettent même de se moquer de son physique plutôt banal voire même ingrat. La teinte de ses cheveux oscille entre le bleu et le blanc en fonction de l’exposition du soleil. Bien qu’il ait régulièrement les yeux mi-clos son regard est océanique lorsqu’il daigne enfin les ouvrir, à cet instant on peut y découvrir un bleu clair rappelant les vastes étendues d’eau de ce monde. En plus d’avoir une apparence plus que quelconque, Danny se distingue en revêtant un kimono noir qu’il camoufle avec une longue veste blanche lui arrivant jusqu’aux genoux, celle-ci a pour broderie l’insigne de la Marine au dos. Comme tout bon sabreur qui se respecte, le jeune homme arbore fièrement deux sabres à la taille.
III. L'HISTOIRE.
La vie du jeune Balor n’a pas été des plus simples puisqu’il est originaire de South Blue et plus précisément à Saint Reia. Issu d’une famille modeste et vivant au sein d’un régime à deux vitesses, Danny a du faire face très jeune aux inégalités engendrées par l’ingérence de la famille royale. En effet, le manque de répartition des richesses couplé aux aléas climatiques ne présageaient rien de bon pour les habitants de cette contrée, qui pour la plupart vivaient sous le seuil de pauvreté. Dès l’enfance il devait lutter ne serait-ce pour survivre, alors pour subvenir aux besoins de sa famille l’argenté écumait des emplois peu rémunérateurs, tout juste suffisant pour nourrir les membres de sa famille.
Cette violence psychologique et physique orchestrée par le royaume le fit douter. La vie n’était-elle qu’injustice et corruption ? A cette période, le petit Danny n’avait pas la réponse à cette question, ou plutôt il n’avait pas suffisamment de recul pour avoir un point de vue global sur la question. Il était donc dans l’incapacité d’y répondre de manière objective. Malgré cette enfance gâchée par la misère, le jeune homme ne tenait pas rigueur à ceux qui profitaient du système mais plutôt aux individus qui étaient encore plus haut placé. Les bourgeois ? La famille royale ? Selon ses parents, toutes ces personnes n’étaient que des pions pour des individus beaucoup plus influents, mais qui ? Et pourquoi ? Il se jura de tout mettre en œuvre afin d'obtenir des conclusions à ses questions laissées sans réponses.
Il savait que rester ici tout en essayant de gagner honnêtement sa vie n’était pas une chose possible, alors il eut pour idée le dépouillement des plus fortunés afin de redistribuer cela aux plus démunis. De plus, vivre cette situation au quotidien le fit changer, devenant par la suite plus calculateur ; espiègle. Tout cela dans l’unique but de satisfaire le bas peuple. A l’aube de ses dix-sept ans, il était déjà à la tête d’une trentaine d’âmes qui s’étaient réunis autour de son projet. Par son éducation, Balor ne souhaitait faire aucun mal aux « victimes », simplement les destituer de leurs biens et de leurs vivres. Peaufinant à chaque fois de de nouvelles ruses pour atteindre l’objectif fixé, et cela dura près de deux longues années sans que la noblesse connaisse l’identité de ce groupuscule qui agissait dans le royaume.
Étant totalement dépassé par les événements l’armée royale a dû faire appel à une aide extérieure et pas des moindres : une flotte de la Marine. Cette intervention surprise tombait vraiment au plus mal, puisqu’à ce moment-là son groupe et lui prévoyaient de s’attaquer à l'une des dernières bâtisses de riches bourgeois de ce royaume pas encore cambriolée, afin de boucler leur pillage. Durant ce casse périlleux, certains de ses partisans se firent arrêter par les soldats envoyés spécialement pour les capturer, d’autres pu s’en échapper de manière in extremis. Était-ce le cas pour Balor ? Eh bien oui, il avait réussi à s’enfuir avec un sacré butin dont il n’avait pas pleinement conscience, parce que sans réellement le savoir dans un des objets dérobés se trouvait un fruit très particulier.
Après avoir effectué l’inventaire de tous ces objets, il remarqua enfin ledit fruit et sembla intrigué par la forme de ce dernier. Ô grand jamais il n’avait pu observer un tel fruit, ne sachant pas que cela pouvait pousser dans une région aussi pauvre qu’à Reia. Par curiosité, le jeune homme gouta pour en connaitre la saveur, et dans sa grande surprise le fruit n’avait pas de point de comparaison. Une fois ingurgité, le brillant bandit ressenti comme une énorme pression parcourir tout son être, comme accablé par un immense poids, était-ce celui de la culpabilité ?
Certes, il regrettait de ne pas avoir pu récupérer tous les membres de l’organisation, mais au point d’être incapable de se mouvoir cela voulait dire qu’il y avait quelque chose d’autre, mais quoi donc ? Plusieurs jours passèrent, Danny était toujours recherché par les soldats de la Marine ainsi que par la milice royale, se cacher ne lui servait plus à rien puisqu’il savait que tôt ou tard ils allaient lui mettre le grappin dessus. Volontairement, il se rendit de lui-même auprès des autorités afin de mettre un terme à cette chasse à l’homme. S’ils ne le trouvaient pas, ils étaient prêts à mettre à feux et à sang les habitations vétustes. Triste ironie… Lui qui œuvrait pour le bien du peuple il se retrouvait à présent responsable des fâcheuses conséquences. A son arrivée dans l'enceinte militaire, il fut accueilli puis interrogé sur les motivations qui l'ont poussé à monter cette organisation de chapardeurs, tout naturellement il leur expliqua en détail les raisons. Dans son élan il avoua également avoir dérobé un fruit exotique et qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'y goûter.
«
Nous prendrais-tu pour des imbéciles ? Comment ce type d'aliment puisse pousser sur un territoire appauvri ?!» s'exclama l'officier.
«
...Je...Je ne sais pas...Pourtant c'est la vérité...» rétorqua timidement le leader du groupuscule.
Ne sachant pas réellement comment justifier ses dires, Balor demanda une feuille et de quoi écrire ou plus exactement de quoi dessiner. Il comptait reproduire à l'identique le fruit qu'il avait mangé quelques jours auparavant. A la suite de son croquis l'argenté raconta les étranges phénomènes qui ont suivi cette dégustation, pour l'officier en charge de l'interrogatoire ce n'était rien d'alarmant, voire même de simples problèmes de digestion. Frustré de ne pas être entendu mais surtout être cru, Balor se crispa et inconsciemment il éveilla le pouvoir qui sommeillait en lui, ce qui paralysa momentanément le gradé qui lui faisait face. Cette paralysie n'était pas comme les autres, puisque le responsable sentait comme une énorme pression parcourir tout son être sans avoir la possibilité de lever le petit doigt, un comble pour une personne de sa trempe. Une fois l'effet dissipé, ce dernier ordonna qu'on lui apporte le registre des fruits du démons recensés jusque-là, pour les comparer au dessin du garnement.
Pour l’officier il était honteux d’admettre que le déploiement des forces militaires était un échec, non pas pour la non-capture des voyous mais de la faible valeur qu’ils représentaient. Être appelé pour si peu était inadmissible. Bouche baie, l'homme n'en revenait pas, la description faite par Balor concordait avec un fruit classé comme étant rare, de quoi l'affoler quelque peu. La rareté de ce bien le propulsait au rang des aliments les plus dangereux et s’il tombait entre de mauvaises mains cela allait être une véritable catastrophe, pour cause, l'enfant défavorisé venait de manger : le Zushi Zushi no Mi. Conscient qu’un jeune brillant comme Balor pouvait facilement se retrouver dans un groupe de pirates ou pire encore chez les révolutionnaires. Le jeune homme au regard océanique entrevoyait une opportunité à saisir, il fit la demande pour rejoindre les rangs de la Marine ce qui fut accepté sans la moindre hésitation. Tout le monde était gagnant dans cette opération ; le jeune homme pouvait enfin quitter cette vie de misère et l’armée du gouvernent mondial pouvait avoir la main mise sur cette incroyable capacité qu’était la gravité.
Une fois tout cela conclu, l’argenté fut envoyé dans un des camps de base pour être formé à différents rudiments que ce soit au combat, au niveau scientifique ou même dans la logistique. Parmi toutes ces leçons le garçon préférait curieusement l’aspect combatif surtout pour le maniement des armes. C’est à ce moment-là qu’il s’intéressa à l’art du kenjutsu et en parallèle de cette nouvelle pratique, il recevait des cours spécifiques à la bonne maitrise de son nouveau pouvoir.
Comme toute chose, les débuts étaient fort laborieux cela le décourageait par moment. Fort heureusement que sa soif de découverte le poussait à maintenir un certain cap, ce qu’il fit pendant plusieurs années. La maîtrise de son fruit grandissait elle aussi de jour en jour, jusqu'à prendre conscience qu'il avait entre les mains une arme de dissuasion massive, et qu'il pouvait grandement impacter les mouvements de ses adversaires en modifiant le niveau de gravité autour de lui. En somme, il considérait ce fruit comme un cadeau du ciel, puisque cela lui évitait dans un premier temps d'en venir aux mains, chose qu'il n'appréciait pas spécialement. Pour ne pas arriver à de telles extrémités, le jeune homme se fixait pour objectif d'augmenter la durée et l'amplitude de ses techniques, afin d'acquérir une certaine polyvalence qui lui serait profitable par la suite.
Au fil du temps ce n’étaient pas ses capacités en tant que combattants qui furent descellées mais bien son talent de leader, oui, il possédait un bon sens du leadership malgré son jeune âge et n’éprouvait aucun complexe à ce niveau-là face à ses aînés ainsi que ses supérieurs. Lors d'exercices de mise en situation, le natif de Reia surpassait sur le plan intellectuel tous ses camarades, en démontrant toute sa malice et son génie militaire dans l'élaboration d'actions qui furent toutes couronnées de succès bien que le niveau de difficulté fut élevé. Malgré ses quelques défauts notamment sur le plan de l’investissement, il était entièrement façonné par l’esprit de la Marine au point d’être reconnu par ses paires comme un futur gradé. Qui sait peut-être que le non de Balor Danny résonnerait dans le monde entier…
IV. DERRIÈRE L'ECRAN.
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