Localisation : West blue Métier : Chasseur de primes
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Retour aux sources — Jeu 17 Sep 2020 - 1:31
4 ans. 4 années s’étaient écoulées depuis qu’Ojin avait déposé Ilyana sur Honey Gold. S’il avait décelé un grand potentiel chez elle en tant que membre de son futur équipage, surtout qu’elle lui devait une faveur, ses tendances toxicomanes et alcooliques s’étaient avérées compromettantes. Chose qui n’était néanmoins pas éliminatrice, Ojin étant patient. Ses desseins n’étaient pas prêts d’être rassasiés pour l’heure, si bien qu’il lui avait concédé de lui accorder un temps de sevrage.
L’envoyer sur Honey Gold était, sur le papier, une bonne idée. Ojin avait pris de son temps pour l’aider à se sevrer progressivement, s’entraîner avec elle, et lui apprendre à se débrouiller sur cette île qu’il connaissait bien. En tant que fervent hédoniste toujours à la recherche de nouvelles surprises et autres bricoles dignes d’intérêt, une île dédiée au commerce ne pouvait que lui plaire. Il était régulièrement arrivé au Tokoyami de s’y rendre pour faire affaires et même avec le marché noir, ou il avait toujours espéré trouver un fruit du démon en vente… sans que cela n’arrive hélas jamais.
Après une longue année passée à lui faire évacuer ses excès de toxine, le jeune homme s’en était retourné vers l’océan. S’il la laissait derrière lui, ce n’était néanmoins pas les mains vides. En effet, en tant que chasseuse de primes novice, le borgne avait confié à sa camarade l’apprentissage en solitaire des différentes méthodes utilisées par ceux-ci. Néanmoins, s’il l’estimait capable, Tokoyami souhaitait la conserver et lui avait donc conseillé de se tenir à la théorie sans se confronter avec les criminels du marché noir. Mieux valait éviter de lui confier une tâche trop grande pour la retrouver morte à son retour. Car Ilyana était bel et bien sa muse, sa botte secrète, son kohai. Aussi perfide pouvait-il être, le jeune homme n’était point du genre à gâcher ses jeunes talents, surtout pas lorsque cette personne était en possession d’un fruit du démon…
“ Hmm… “
Humant l’air alors qu’il venait de poser pied à terre, le borgne s’imprégna un instant du climat tropical de l’île. Chaud et doux, celui-ci lui rappelait le climat de son île natale, laquelle avait droit à peu près aux mêmes températures en été. Il n’y avait pas à dire, Ojin n’avait pas laissé sa partenaire dans le pire des endroits, espérons qu’elle ne soit pas retombée dans ses travers au cours de son absence…
Marchant au milieu de la capitale grouillante de vie, le chasseur vêtu d’un kimono violet et de getas traditionnelles fit quelques détours afin de se remettre à jour vis à vis de l’activité de l’île. Celle-ci semblait avoir redoublé de trafic, les stand étant désormais plus nombreux qu’à l’origine. Mais, si chacun proposait son lot de choses dignes d’intérêt, Tokoyami ne déboursa pas un Berry, préférant se rendre chez sa protégée. Ojin était parvenu à lui trouver un appartement proche de l’extérieur de la ville afin de lui permettre de respirer un peu et de sentir les effluves marines, voulant éviter de la stresser avec l’atmosphère grouillante de cette ville qui ne dormait jamais.
Finalement, arrivant à la porte du domicile de la jeune femme, le borgne toqua trois fois. S’il l’avait laissée la, rien ne lui garantissait qu’il la retrouverait au même endroit, la jeune femme ayant bien pu décider de se faire la malle pour ne plus avoir à lui rendre de comptes. Ce qui aurait été ô combien ingrat au vu du temps qu’il lui avait consacré, mais bien possible venant d’une ancienne toxicomane. Du moins, du point de vue de Tokoyami… qui vit ses doutes s’estomper lorsque la jeune femme lui ouvrit.
“ Ilya… “
Affichant un sourire suave, le borgne, qui n’avait d’ailleurs pas son bandeau laissant alors voir sa paupière close barrée d’une cicatrice, s’appuya contre l’encadrement de la porte.
“ Le temps a du être long. “
Dit-il avec plus ou moins d’ironie. S’il était heureux de la revoir, cet air malicieux et cynique ne le quittait que très rarement, laissant alors le loisir à la jeune femme de tenter de décrypter ses émotions. De toute manière, cette dernière le connaissait sûrement mieux que quiconque.
“ Je peux entrer ? “
Question rhétorique. Il entra, curieux de voir le changement de décoration.
Orlov Ilyana
Chasseur Acharné
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Re: Retour aux sources — Jeu 17 Sep 2020 - 23:49
Retour aux sources
Time to climb the mount
Une bombe ? Une attaque ? Hm, non, mon réveil. Qui pourrait penser qu’un tel bruit pourrait vous donner automatiquement des envies de tuer ? Je veux dire, du genre à prendre la tête d’un inconnu pour lui faire embrasser le sol jusqu’à ce que… m’ouais, on va commencer par un café Ily, pas besoin de tourner psycho dès le matin. Surtout lorsque je suis censée avoir mon seul jour de repos et que je suis obligée de venir travailler pour remplacer une serveuse malade. Adios l’espion assassin et bonjour le récurage de tables, servir des boissons en esquivant les mains baladeuses et Ô joie, les non-pourboires. Je soupire, blasée par ma situation. Le manque de mon fils n’aide clairement pas, cela fait bien trop longtemps que je n’ai pas pu entendre son rire ou respirer son odeur et son absence se fait cruellement ressentir. Sans parler du silence qui remplit cet appartement. Enfin, si on met de côté les baises incessantes de mes voisins, des putains de lapins !
Je soupire, contrariée, éteins mon réveil et sors du cocon protecteur de ma couette. Un coup d’œil regard rapide sur mon horloge m’apprend qu’il me reste une heure avant le début de mon service, ce qui me laisse largement assez pour mes exercices matinaux. Étirements, pompes, abdominaux et maniement de Preador, tout ça dans le but de garder mon corps mais surtout mon esprit en forme. La rigueur, le meilleur remède pour les anciens junkies.
Suspendue par la corde entourée de la poutre de mon appartement, je m’arrête en pleine série en entendant un inconnu toquer contre la porte. Et fuck, probablement encore ces connards de musiciens qui cherchent des figurants pour leur spectacle à la con ! Énervée, je la corde, atterris sur mes pieds et ouvre la porte en grand.
-« Putain mais vous me faites chier à force j’vous ai que- ! » Déclarais-je avant de me stopper net, les sourcils froncés face à cet inconnu qui n’est finalement pas si inconnu que ça. « Ôjin… ça fait un bail. » Repris-je bêtement dans un souffle. Long ? Ouais, quatre années à attendre le retour du bâton. Voyons, ne soyez pas si naïfs putain. Vous en connaissez beaucoup vous des samaritains qui aident des drogués sans rien exiger en retour ? Ouais, presque aussi rare qu’une vraie rousse, on est d’accord. Grand Maître, Monsieur n’attend pas ma réponse et entre en plissant les yeux en visualisant mon appartement. Agacée, je claque la porte, attrape une serviette pour essuyer la sueur et le jauge du regard. « Ben ouais, c’pas un palace comme tu peux avoir l’habitude mais ça me suffit à vivre et le plus gros de mes économies vont pour mon fils. Je peux t’offrir quelque chose à boire ? J’dois avoir de l’alcool quelque part ou bien du soda ? Bref, fais comme chez toi le temps que je prenne ma douche. » Déclarais-je en lui tournant le dos pour rentrer dans ma minuscule salle de bain.
Mon appartement est loin d’être une merveille, certes, mais j’ai su le rendre chaleureux au fil des années avec les moyens que j’avais sous la main. Je me déshabille rapidement, entre sous la douche et grimace en sentant l’eau glaciale mordre ma peau. Désagréable mais efficace pour soulager les muscles après l’entrainement.
-« Je me doute que tu ai venu pour réclamer ta dette Ôjin, mais aujourd’hui va falloir que tu m’accompagnes pour ma journée de taff, tu te doutes bien que tu peux pas juste te pointer avec un sourire pour que j’te suive sagement, j’ai des engagements. » Annonçais-je en haussant la voix pour qu’il m’entende malgré le bruit de l’eau. Une fois nettoyée, je drape une serviette autour de mon corps et une deuxième pour mes cheveux. J’entre dans le salon d’une démarche assurée, décapsule une limonade et m’appuis contre ma gazinière. « Alors, en quoi as-tu besoin de moi ? » Demandais-je, curieuse de savoir quel tournant allait prendre ma vie.
Une chose est sure, ça promet d’être mouvementé, Ôjin est loin d’être un enfant de cœur.
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Re: Retour aux sources — Ven 18 Sep 2020 - 0:53
Retour aux sources
Honey Gold
Passant outre cette petite saute d’humeur, elle avait sûrement dû s’attendre à voir quelqu’un d’autre, Ojin pris rapidement ses aises en observant l’appartement. Manifestement était-elle sur la défensive alors qu’il n’avait encore rien dit, le temps n’avait pas entaché sa hargne. Tant mieux. C’était l’une des qualités que le jeune homme avait appréciées chez elle… et dont il allait avoir besoin pour partir braver les dangers de grand line. Mais en était-elle seulement capable.
“ Moi ? Habitué aux palaces ? “
Cette remarque le fit sourire, un rictus ironique alors qu’il se retournait vers elle pour l’observer de son seul oeil. Le temps l’avait manifestement embellie. La drogue fait des ravages, enlaidit, vieillit même. Pourtant, Ilyana s’était visiblement défaite de ses tares en devenant plus belle. Tant mieux pour elle.
“ J’ai dormi dans la cale d’un rafiot la nuit dernière. “
Dit-il, cynique, avant de se diriger vers la cuisine puisqu’elle l’y invitait. Un thé lui aurait suffit mais le temps leur manquait, Ojin se contentant donc d’un simple soda. Pas d’alcool à cette heure, ça ne lui ressemblerait pas. Elle devrait le savoir.
“ Merci bien. “
Attrapant un pur feu dans le frigo ou du moins ce qui s’en rapprochait le plus, Ojin s’abreuva de cette boisson caractéristique de l’île. Un soda très acide et sucré, divin pour les amateurs de boissons de ce genre… et de grimaces.
Alors qu’il s’était accoudé au mur en observant la ville vivre depuis la fenêtre, le borgne écouta calmement la jeune femme depuis sa douche. Si son esprit lubrique l’aurait habituellement poussé à l’imaginer en tenue d’eve, la raison de sa venue était si importante qu’elle en occupait finalement l’entièreté de ses pensées. Aujourd’hui était le premier jour… d’un long voyage.
“ Evidemment. Tu sais bien que je hais les gens déloyaux de toute manière, heureux de voir que tu sais toujours tenir tes engagements. “
Dit-il de ce ton suave et mesquin dont il avait le secret, terminant son breuvage alors qu’il vit la jeune femme sortir de la douche. Elle vint se placer en face de lui, Ojin lui adressant alors un léger sourire avant de lui répondre. Avec lui, on ne savait jamais à quoi s’attendre… mais c’était quasiment toujours mouvementé. Ainsi allaient les choses avec le borgne.
“ J’ai besoin de toi… pour rejoindre mon équipage. Il est temps de me préparer à franchir grand line pour rejoindre le nouveau monde. Et j’ai besoin de gens de confiance pour ça. Ce sera un long voyage mais si tu aimes l’aventure… tu seras servie. Enfin, pour l’instant je n’ai ni navire ni équipage, tu seras la première. “
S’il l’invitait à vivre les prémices de son projet et même à y participer, dieu savait qu’Ojin accordait une grande confiance en la jeune femme. Chose qu’il ne dirait sans doute jamais. Beaucoup de choses restaient d'avantages montrées que dites avec Tokoyami.
“ Enfin, tu as dû t’ennuyer durant toutes ces années. On va voir si tu es rouillée ou non. “
Plongeant la main dans le col de son kimono, d’ailleurs assez ouvert pour dévoiler une partie de ses pectoraux, Ojin en sortit un avis de recherche. Black Sam, 10 millions de berrys, contrebandier. De quoi bien se faire la main sur une petite prime avant de reprendre du service.
“ Quand t’auras fini ta journée de boulot, je te laisse t’en occuper ? Bien sûr, tu pourras aller voir ton fils une fois que nous serons partis d’ici. “
Une proposition plus que correcte donc. Ojin n’était pas du genre à entuber ses camarades. Du moins… pas les plus proches.
Ôjin, que dire sur lui ? Un gros con avec un gros cœur ? Hm, pas vraiment. Plutôt du genre sadique et opportuniste, il n’hésite pas à prendre ce qu’il veut sans vraiment se soucier des détails. Alors, pourquoi m’avoir épargné le jour où un contrat fut posé pour ma précieuse personne ? C’est simple, afin de pouvoir récupérer sa dette. Voyez-moi comme un investissement afin de l’aider dans son voyage. Entre nous, je me tamponne royalement de découvrir de nouvelles terres, je ne marche qu’à l’adrénaline, c’est mon unique drogue. J’arque un sourcil et pouffe en l’entendant déclarer que son train de vie n’est pas luxueux, ouais, à d’autres.
-« Hm hm, bien sûr Ôjin. Je te crois en ce qui concerne cette petite escapade dans le train afin de me rejoindre mais tu veux vraiment me faire croire que tu n’es pas un habitué des palaces ? Avec ton métier de chasseur de primes ? Ou bien tu te fous de ma tronche, ou bien tu es piètre chasseur et j’ai plus tendance à opter pour la première réponse, qu’en dis-tu ? » Demandais-je en le taquinant. Je soupire une énième fois et tapote son épaule. « J’suis une ancienne junkie Ôjin, mais ça ne m’a pas retiré tout ce que j’ai appris, y compris la loyauté oui. A ceux qui la méritent bien sûr. » Déclarais-je en lui faisant un clin d’œil, petit avertissement dissimulé dans une blague. J’attrape des affaires posées sur la commode et me dirige vers ma chambre.
-« Je me doutais que tu viendrais chercher ta dette un jour au l’autre, mais de là à parler d’équipage… ça veut dire que tu as un bateau ? » Demandais-je ironiquement en enfilant mon soutien-gorge et mon jean. Vous en connaissez beaucoup vous des Commandants qui voyagent sur un rafiot qui n’est pas le leur ? Je souris en entendant la conformation à ma question. « Donc, dans l’ordre, ça voudrait dire que tu as déjà besoin de moi pour récolter la somme nécessaire, non ? Ce qui fait des millions de berries, un sacré pactole. » Terminais-je en coiffant mes cheveux dans une queue de cheval désordonnée. Habillée de ma tenue de serveuse, je sors de ma chambre, attache Preador à ma taille et croise les bras sous ma poitrine en me tournant vers mon… futur commandant ?
-« L’aventure… et bien oui, je suis toujours avide à l’adrénaline et aux combats. Quand elle est bien payée, évidemment. » Déclarais-je avant de hausser un sourcil en voyant ma nouvelle mission. Décidément, il va droit au but, du Ôjin tout craché. « Hm, je vois que la confiance règne… » Annonçais-je avant de sourire, légèrement moqueuse. « J’rigole ! Bien entendu tu dois tester la marchandise avant de l’engager. T’imagine le malaise si j’avais perdu toutes mes capacités et que je te plantais en plein combat, ce serait sacrément la merde hein ? » Repris-je en lui souriant afin de le provoquer gentiment.
-« Bon allez, si tu ne l’a pas fait, je te laisse organiser les détails de ce nouveau contrat, on a cas dire que ce sera ton excuse pour te pointer sans cadeaux malgré toutes ces années ok ? » Terminais-je en prenant mon sac pour affronter l’air humide.
Comment annoncer à un patron qu’on va le quitter alors qu’il vient de nous déclarer membre du mois ? Excitée par cette nouvelle aventure, je mets mes lunettes de soleil et me dirige d’un pas assuré vers le restaurant, priant pour qu’Ôjin ne fasse pas de conneries pendant mon absence.
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Re: Retour aux sources — Sam 19 Sep 2020 - 4:25
Retour aux sources
Honey Gold
Peu de gens pouvaient se targuer de connaître la véritable nature d’Ojin… pour la simple raison qu’Ilyana était la seule personne qu’il ait laissée en vie alors même qu’il était prêt à la tuer. Coup de foudre, opportunité, hasard ? Seuls les plus perspicaces le sauront… les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. D’autant plus avec Ojin, qui n’était pas des plus simples à appréhender.
“ J’en dis qu’un homme avec de l’ambition se doit de mettre de côté, ne crois-tu pas ? “
Dit-il sans bouger lorsqu’elle lui tape l’épaule, comme si elle venait de frapper un mur. Manifestement, Tokoyami n’avait pas chômé durant toutes ces années et revenait plus fort que jamais. Son corps s’était plus développé en 2 ans que durant les 24 années précédentes. En revanche, la jeune femme avait raison. Ojin restait un fervent hédoniste vivant bien souvent au jour le jour, et s’il avait placé une somme de côté, le borgne appréciait dépenser ses gains dans ce qui lui tapait dans l’oeil.
Ignorant sa pseudo-blague, Ojin estimant que lui avoir laissé la vie sauve vaudrait bien une loyauté indéfectible de la part de la jeune femme, surtout qu’il pourrait toujours finir le travail en cas de trahison, le jeune homme termina son breuvage en la laissant aller s’habiller.
“ Un sacré pactole qui ne devrait pas te faire peur. Enfin, je ne t’ai jamais demandé de payer. Je n’ai besoin de toi que comme second… je me chargerai du reste. “
Son orgueil indéfectible couplé à un grand pragmatisme lui dictait de ne jamais s’en remettre aux autres pour les histoires d’argent. Ainsi, à moins qu’elle ne se propose d’elle-même, Ojin n’irait certainement pas attendre le moindre paiement de sa part. Son équipage, son devoir.
Remettant le contrat dans le col de son kimono, Tokoyami croisa les bras en écoutant les éternelles plaisanteries de sa camarade. S’il ne la pensait pas réellement ramollie, le jeune homme cherchait surtout à réévaluer son niveau… et voir si elle s’était effectivement contentée de travailler comme serveuse, ou avait décidé de mettre ses talents à profit même pour de simples entraînements.
“ Hum. Ce serait la merde pour toi. Tu sais très bien que je sais me débrouiller seul. “
Dit-il, tout aussi provocateur qu’elle. Ojin avait toujours bossé en solo après tout et sa réputation à West blue n’était plus à faire. D’ailleurs, hormis un oeil éborgné dont personne ne connaissait l’origine, le chasseur s’en sortait très bien.
“ C’était moi le cadeau… “
Enième provocation mais peut-être pas si éloignée de sa pensée, le borgne laissa la jeune femme s’en aller au travail. Si elle pensait pouvoir terminer sa dernière journée dans le calme et l’insouciance… ce serait bien sûr mal connaître Ojin. En effet, ayant repéré une brochure du restaurant sur la table du salon, le jeune homme pris connaissance du nom et de l’emplacement de l’établissement. Etant un habitué d’Honey Gold, il ne fut donc pas difficile pour lui de rejoindre les lieux… avant Ilyana, empruntant divers raccourcis pour finalement s’installer à une table libre.
Plusieurs minutes passèrent, peut-être dix, au cours desquelles le jeune homme s’occupait à feuilleter le menu tout en observant les clients autour de lui, avant que sa camarade n’entre dans l’établissement… et ne croise son regard. Voyant cela, Ojin lui adressa un petit signe de main accompagné d’un sourire narquois, l’air de rien. S’il n’avait fondamentalement pas de mauvaises intentions, sa simple présence ici devait sûrement paraître… inquiétante. Justement à cause de la difficulté qu’était de deviner ses intentions.
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